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Analyse Écnomique de La Crise Fiancière de 2008

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Submitted By bull3271
Words 1836
Pages 8
Est-ce que le capitalisme est mort ou en d’autres mots, est-ce que l’économie de marché est en péril, voire en « phase terminale »?
Introduction : Historique et répercussion de la crise économique
Il est important de comprendre que la crise économique est due en grande partie à la création des "subprimes" ou prêts hypothécaires à risque. Ce produit financier avait pour but d’aider les ménages pauvres à acquérir une propriété. Ils se présentaient sous forme de crédit avec des taux qui paraissaient, à première vue, très attirants. Le taux est relativement peu élevé, car les organismes prêteurs les ont revendus à des fonds d’investissement qui les ont disséqués et inclus dans un produit financier contenant d’autres actifs de crédit moins risqués. Les produits financiers contenaient, en majorité, des actifs à bas risques, qui rapportent peu, mais qui sont très sûrs. Il y avait aussi des produits plus risqués, qui étaient aussi plus financièrement intéressants. Finalement, une petite partie du produit était composée d’actifs de crédit très risqués dont faisaient partie les "subprimes". Ces produits financiers, appelés titres, ont été mis en circulation sur le marché financier, où les banques du monde entier y avaient accès.
Durant la fin de l’année 2006, les taux d’intérêt subissent une augmentation brutale d’environ 4%. Cela a pour effet de pénaliser grandement les ménages qui avaient acheté leur propriété à l’aide des "subprimes". Ils ne sont plus capables d’effectuer leurs paiements et de rembourser leurs banques. Celles-ci se montrent alors sans pitié et saisissent rapidement les maisons pour tenter de les revendre. Le marché immobilier américain est alors rapidement inondé par une offre beaucoup plus grande que la demande. Par conséquent, celui-ci s’effondre et entraîne les États-Unis vers une récession.
La première conséquence de l’effondrement du marché immobilier est de prendre au piège les fonds qui avaient massivement investi dans les "subprimes". En juillet 2007, deux fonds de la banque d’investissement Bear Stearns ferment. L’importance relative du marché américain aura pour effet de créer une réaction en chaîne qui affectera plusieurs fonds à travers le monde. Ces effets mineront la confiance des épargnants partout sur la planète et ceux-ci tenteront de retirer leurs épargnes de leurs fonds d’investissement.
Pour comprendre la réaction en chaîne, il faut savoir que les sommes d’argent misées chaque jour par les banques sont plus importantes que la valeur réelle de leurs actifs. Une banque annonçant de bons résultats inspire la confiance et donc plus d’argent lui est confié. Les banques se prêtent donc entre elles et remettent ces sommes en circulation sur les marchés. Au début de la crise immobilière, les banques, possédaient toutes plus ou moins de titres impliquant des "subprimes". Elles s’engagent donc dans une véritable partie de poker. Chacune sait combien de titres risqués elle possède, mais ignore le contenu du portfolio de sa voisine. Les banques agissent donc par prudence et refusent maintenant de se prêter de l’argent ou elles le font avec des taux d’intérêt très élevés. Un nombre important d’établissements qui dépendent de ces prêts interbancaires se retrouvent alors fragilisés. C’est ce phénomène qui explique comment la faillite de la banque Lehman Brothers a entraîné la chute des marchés financiers dans son sillage. Il s’en suivra une récession économique mondiale. Il a été très difficile pour l’économie mondiale de s’en relever et plusieurs personnes ont commencé à se poser des questions quant à la viabilité du modèle capitaliste qui était mis en cause pour la récession.
Qu’est-ce que le capitalisme ?
Avant de pouvoir répondre à la question, une définition du capitalisme s’impose. La façon la plus simple de le définir est un système économique qui : « repose sur la propriété privée des moyens de production, la division du travail, l'existence d'un marché qui permet la régulation de l'activité économique, l'objectif d'un profit individuel pour les propriétaires du capital et la séparation entre le capital et le travail.» Les premiers fondements du capitalisme ont été mis au point par Adam Smith dans le 18ème siècle. Le modèle capitalisme aura su évoluer au cours de son histoire.
La fin du capitalisme ?
Il est difficile de croire que le capitalisme est appelé à disparaitre. La première raison qui amène à porter ce jugement est le fait qu’il a été et peu demeurer le plus formidable moteur de prospérité jamais créée, et que l’économie mondiale a besoin qu’il remplisse de façon optimale son rôle de créateur d’emplois et de richesse dans les années à venir. Il faut toutefois être conscient que le modèle actuel n’est pas parfait et que ces faiblesses ont participé grandement à créer la conjoncture nécessaire pour la récession de 2007-2010. Il est possible de voir que l’absence totale de régulation des marchés ainsi que la vision de rentabilité et profitabilité axée sur le court terme des grandes entreprises sont à modifier. Ces facteurs auront amené à causer la crise économique. De plus, ils auront aussi causé plusieurs conséquences qui sont souvent reprochées au capitalisme tel que la destruction de la nature pour le profit simple et l’énorme écart au niveau de la distribution de la richesse.
Comme énoncé précédemment, le capitalisme est le meilleur système trouvé par l’humanité pour favoriser une allocation efficace des ressources. Cette allocation résulte des forces de l’offre et de la demande qui œuvre sur les marchés afin de déterminer le prix, les quantités demandées et offertes optimales d’un produit par rapport à la rareté des ressources disponibles. Si la demande d’un produit est plus grande que la quantité pouvant être offerte de celui-ci, le prix va augmenter afin de compenser. Un nouvel équilibre va être atteint à un nouveau prix jusqu’à ce que la demande diminue. Il existe plusieurs autres facteurs qui influent sur l’équilibre des forces, mais c'est principalement ce jeu entre l’offre et la demande qui permet au capitalisme d’être le meilleur moyen pour allouer efficacement les ressources.
En imposant des régulations externes sur le marché, telles des règles strictes sur l’échange de crédit et de produit financier entre les banques, il sera possible d’éviter une autre crise comme celle des "subprimes". La vision de long terme permettra de pallier aux reproches énoncés plus haut, car il est de plus en plus accepté comme véridique qu’il coûte plus cher à la société et aux compagnies de détruire l’environnement que les profits générés par les activités destructrices. De plus, les compagnies axées sur le long terme ont tendance à investir dans l’innovation ainsi que la recherche et le développement. L’innovation aura permis à plusieurs compagnies comme Apple, IBM, Hyundai et Google de dominer leurs secteurs d’activités. De plus, il est vu dans le système keynésien que les investissements dans l’innovation sont primordiaux pour avoir une bonne économie. Ces actions amèneront une transformation positive du capitalisme.
Historiquement, ce n’est pas la première fois que le capitalisme s’est retrouvé dans une position où on croyait que celui-ci était porté à céder sa place à un autre modèle. Cela s’est produit à la suite de la plupart des écrasements boursiers et économiques de son histoire et à chaque fois, celui-ci a su se transformer pour ensuite jouir d’une période de création de richesse incroyable. Après chaque crise, il a fallu changer les règles du jeu, créer de nouvelles institutions et de nouveau compromis pour relancer l’économie. Par exemple, après la plus célèbre des crises, la grande dépression de 1929-1930, le système a dû se transformer profondément en proposant un projet original fondé, non plus sur la concurrence extrême, mais sur une régulation permanente et adéquate, centrée sur la grande entreprise industrielle, entre les augmentations du salaire réel, gains de productivité et croissance. Ce modèle est connu sur le nom de régulation fordienne par référence à Henry Ford qui avait compris que, pour vendre ses voitures et faire des profits, ses ouvriers devaient être bien payés. Ce modèle généra une période de prospérité connue sous le nom des «trente glorieuses». Ce même modèle subit aussi une crise, la stagnation des années 70, qui déboucha sur le capitalisme financiarisé, aussi connu sous le nom de capitalisme néolibéral. Les crises servent donc de moteur de transformation pour le modèle capitalisme lorsque celui-ci est arrivé à la fin de sa vie utile.
Le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, propose un modèle capitalisme prenant compte ses externalités pour évaluer son rendement, ce qui permet d’aller plus loin que les seules notions du PIB et du profit. Il a étudié le problème de la Grèce et a énoncé une stratégie pour résoudre le problème qui va comme suit : «Il existe une alternative : une stratégie de croissance soutenue par l'UE et le FMI. La croissance donnerait l'espoir que la Grèce remboursera sa dette, de ce fait les taux d'intérêt baisseront et l’État aura plus de latitude pour faire des investissements stimulant la croissance. La croissance en elle-même accroît les revenus fiscaux et réduit les dépenses sociales telles que les indemnités de chômage. Et la confiance retrouvée dope encore davantage la croissance.» Pour Stiglitz, l’état doit unifier et donner sa cohérence au capitalisme. Il faut donc faire une place plus grande pour l’État comme régulateur afin qu’il puisse prendre en compte les externalités du système pour mieux évaluer le rendement et ainsi propulser le capitalisme dans une autre période de création de richesse.
Pour conclure, le capitalisme n’est pas mort, il est en transformation, car le modèle présent, autorégulé, ne pouvait plus rien généré sans causer trop de conséquences néfastes. C’est donc ce modèle communément appelé capitalisme sauvage qui est appelé à disparaître, car il ne répond plus aux réalités du monde a et il n’est plus viable pour créer de la richesse durable à long terme. Ce processus en est un normal qui s’est déjà produit plusieurs fois au cours de l’histoire du capitalisme. Le prochain modèle sera probablement plus axé sur la responsabilité sociale, le développement durable et l’intervention de l’état à travers la régulation.
Bibliographie :
BARTON Dominic, «Le capitalisme doit privilégier le long terme», Harvard Buisness Review, no.3.032, 7p.
«Capitalisme», Larousse en ligne, http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/capitalisme/30530, 1p.
«La crise économique expliquée en cinq points», France24, http://www.france24.com/fr/20080919-crise-subprimes-krach-boursier-mondial-crise-financi%C3%A8re, 1p.
ORLÉAN André, «La crise, moteur du capitalisme», Le Monde, 30 mars 2010, 4p.
STIGLITZ Joseph, «La crise idéologique du capitalisme occidental», Project syndicate , http://www.project-syndicate.org/commentary/the-ideological-crisis-of-western-capitalism/french, 1p.

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[ 1 ]. La crise économique expliquée en cinq points, France24, Web.
[ 2 ]. Ibid.
[ 3 ]. Ibid.
[ 4 ]. Capitalisme, Larousse en ligne, Web.
[ 5 ]. Dominic BARTON, «Le capitalisme doit privilégier le long terme», p.1-2
[ 6 ]. Ibid p.3-5
[ 7 ]. André ORLÉAN, «La crise, moteur du capitalisme», p.1
[ 8 ]. Ibid.
[ 9 ]. Joseph STIGLITZ, «La crise idéologique du capitalisme occidental», p.1.

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