Free Essay

Artelite Inc. Case Analysis

In:

Submitted By lolaspsrg
Words 1381
Pages 6
Artelite Inc.

Artelite Inc. est une entreprise Montréalaise spécialisée dans la fabrication de meubles de bureau haut de gamme en bois. Elle a été fondée en 1991 par George Sayegh, un entrepreneur avec plus de 35 ans d’expérience dans les meubles de bureaux. Cet entrepreneur Syrien a fait des études à l’Institut des Art Appliqués de l’Université de Montréal, en design industriel, qu’il a complété avec un diplôme en gestion des opérations et du secteur d’activité. C’est une personne qui fonctionne beaucoup de manière impulsive et qui suit le plus souvent son instinct pour prendre des décisions. Il a prouvé, tout au long de sa carrière, avoir un talent certain pour sentir et profiter des bonnes opportunités quand elles se présentaient. Cela a sauvé son entreprise de la banqueroute en 1992 quand leur principal client Artopex a fait faillite et a entrainé avec lui la compagnie de Sayegh. Grâce à la détermination et à l’investissement de son fondateur, Artelite a réussi à remonter la pente, et est aujourd’hui une entreprise lucrative avec, en 1999, un revenue de $11.22 million, ce qui représente une hausse de 40% par rapport à l’année précédente. Les revenues de l’entreprise sont en hausse d’en moyenne 25% depuis l’année de sa création, et Georges Sayegh n’est pas inquiet quant au côté financier de son entreprise. En effet, l’Exhibit 1 montre que la compagnie Artelite est très lucrative : les marges de croissance augmentent d’année en année, ce qui signifie que l’économie d’échelle et les coûts sont efficacement maîtrisés.
Artelite Inc. est aussi une entreprise familiale que George Sayegh dirige en collaboration avec sa femme ainsi que trois de ses quatre enfants, qui occupent tous des fonctions managériales. Même si la plupart des postes à hautes responsabilités de la compagnie sont occupés par des membres de sa famille, Sayegh met un point d’honneur à séparer business et vie personnelle. Il est aussi exigeant avec ses enfants qu’avec tout autre membre de sa société, et n’a pas hésité par le passé à licencier son propre fils quand il a senti que celui-ci confondait vie professionnelle et vie privée, au détriment de l’entreprise. Depuis, le conflit a été réglé, et tous les membres de sa famille ainsi que de l’entreprise ont compris l’importance de garder cet esprit professionnel, ainsi que l’unité familiale, pour réussir à diriger Artelite le plus efficacement possible.
Cette efficacité à gérer les situations de crise, et l’équilibre entre vie privé et travail a permis à George Sayegh de construire une solide réputation pour son entreprise, qui se démarque par la qualité et le design de ses pièces. Les meubles créés par Artelite sont réservés aux clients haut de gamme c'est-à-dire les cadres d’entreprise, ainsi que les hauts dirigeants des gouvernements. Pour répondre à leur besoin, Artelite a trois différentes collections de meubles et accessoires de bureau, auquel s’ajoute la possibilité de commander des meubles personnalisés, produit à la pièce. Cette dernière option représente 60% de l’ensemble des ventes et constitue un avantage concurrentiel non négligeable qui rend les meubles Artelite absolument uniques.
George Sayegh n’est pas inquiet à propos de l’argent ou des revenues de sa compagnie. Ce qui l’effraie, c’est la vitesse à laquelle s’opèrent les changements qui sont en train de métamorphoser l’industrie qu’il connait depuis de nombreuses décennies. Dans ce contexte de globalisation, la stratégie choisie, d’aller vers le marché Américain, est-elle la meilleure durablement ? Est-il possible pour Artelite de continuer à grandir tout en gardant cette culture familiale et cette unité ?
Pour répondre à ces questions, une analyse de l’industrie dans laquelle Artelite évolue semble nécessaire.
L’industrie du meuble est l’une des industries les plus anciennes au Canada. C’est une industrie qui s’est implantée localement, et qui est constituée, pour la plupart, de petites entreprises familiales. Après une crise passagère au début des années 1990, la demande est constamment en hausse depuis 1994. En 1998 la taille du marché du meuble est de $6.8 milliards, et peut être divisée en trois majeurs segments : le meuble de maison, le mobilier et accessoire de bureau et autre meubles. Plus particulièrement, nous nous intéresserons au deuxième segment, le mobilier et accessoire de bureau. Cette particulière industrie représente 28.4% de l’industrie du meuble, et 0.5% de l’industrie manufacturière globale ce qui se traduit en 1998 par $2.2 milliards en vente. Une part non négligeable de ce revenue, 65%, est attribuée aux exports. Les meubles et accessoires de bureau au Canada ont un taux annuel de croissance de 4% (1990-1996) et, selon les estimations, devraient continuer à croître entre 2.5 et 3% durant la prochaine décennie. On peut donc remarquer que la croissance de cette industrie va ralentir dans les années à venir.
Les entreprises produisant du mobilier et accessoires de bureau sont le plus souvent petites, et localisées dans une unique usine. Au Canada, le nombre de ces entreprises semble rester stable depuis de nombreuses années, ce qui signifie que leur évolution va se faire plus par la consolidation et la croissance de compagnies déjà existantes, plutôt que par l’entrée sur le marché d’une nouvelle concurrence. C’est exactement le cas d’Artelite Inc., qui cherche à grandir et à consolider sa position de leader dans l’industrie de l’ameublement de bureau de haut de gamme.
Dans la production de meubles, le facteur humain apparait extrêmement important. Pourtant, le salaire moyen est de $13.36 ce qui est 20% en dessous du salaire moyen dans le secteur manufacturier Canadien. Ceci entraine un taux élevé de turnover. On peut aussi remarquer que la productivité des travailleurs Canadiens, bien qu’en hausse, reste toujours inférieure à celle des Etats Unis.
En 1994, les accords de l’ALENA (NAFTA) changent complètement l’environnement international. En effet, en réduisant les taxes, les gouvernements facilitent et encouragent les exports entre les pays d’Amérique du Nord. Pour les entreprises Canadiennes, c’est une chance puisque le marché domestique est plutôt saturé et n’offre que peu d’alternatives à la croissance. De 1983 à 1996, la croissance des exports a été de 6.2%, parmi lesquels 95% sont destinés au Etats Unis. D’autres pays représentent de potentielles opportunités de croissance pour l’industrie du meuble de bureau, par exemple le Mexique, l’Europe ou encore certains des pays émergents en Asie.
Les avancées technologiques et l’informatisation dans le monde du travail transforment aussi les demandes en meubles et accessoires de bureau, qui de manière générale, doivent être plus ergonomiques. Une autre tendance qui semble apparaître est celle de louer ou de rénover du matériel de bureau, au lieu d’en acheter du nouveau.
Artelite Inc. produit uniquement des meubles en bois qui, en 1997, représentent 41% du marché face aux meubles en métal dont la côte a rapidement augmenté depuis les deux dernières décennies. Toutefois, les ventes dans l’industrie des meubles de bureaux en bois ont tout de même doublé de 1990 à 1998 au Canada et au Etats Unis.
Toutes ces informations nous apprennent que l’industrie dans laquelle Georges Sayegh évolue est une industrie traditionnellement fragmentée, où les petites entreprises prévalent sur les gros compétiteurs. Toutefois, le nombre de manufactures étant stable depuis plusieurs années, ce sont les entreprises qui vont devoir grandir et se consolider, pour continuer la croissance de cette industrie. Par ailleurs, il faut remarquer que cette croissance bien qu’encore positive, prévoit de ralentir dans les prochaines années ce qui pourrait mettre en difficulté les sociétés qui ne basent leur vente que sur le marché domestique. Pour répondre à ce problème, les gouvernements Canadien, Américain et Mexicain ont passé un accord, l’ALENA qui facilite les échanges et le commerces international et favorise donc l’import/export. Au-delà des changements d’ordre purement économique, des changements technologiques, comme l’arrivée de machines plus sophistiquées, ou l’informatisation générale du monde du travail vont aussi transformer l’industrie dans laquelle Artelite évolue.
Finalement, la globalisation générale ouvre les portes sur de nouvelles opportunités d’exportation vers des destinations comme les Etats Unis, le Mexique où l’Europe, grâce à des accords facilitant les échanges, mais aussi vers de nouvelles destinations, comme l’Afrique ou l’Asie qui ne sont pour l’instant pas exploitées mais qui représentent de nouveaux marchés potentiels.
Après avoir conduit une analyse de l’entreprise et de son environnement, il semble évident que Artelite a toute les qualités nécessaires pour pouvoir grandir a l’étranger. En effet,

Similar Documents