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Développement Durable 3rv

In:

Submitted By justblaze21
Words 6696
Pages 27
Travail remis à :
M. Luc Bres et Paul Lanoie

IGA Daigle

Par :
Justine Brouillette( 11129647)
Catherine Lizotte (11118029)
Mathieu Caron Hébert(11128405)
Simon Béliveau(11129928)
Guillaume Hubert(11129760)

Remis le : 1er décembre 2011

Table des matières

Introduction………………………………………………………………………………3
Description de l’entreprise………………………………………………………………..3
Problématiques environnementales et gestion environnementale………………………...7
Politiques environnementales existantes et gestion environnementale…………………...9
Positionnement par rapport à la concurrence……………………………………………12
Politiques environnementales plus ambitieuses…………………………………………13
Mise en œuvre et défis d’une nouvelle politique environnementale…………………….14
Impacts sur les parties prenantes………………………………………………………...18
Limites de la politique 3RV……………………………………………………………..19
Conclusion…………………………………………………………………………….…20

Introduction

En tant que citoyen, il est de notre devoir de poser des actions pour la protection de l’environnement quotidiennement. Recycler, acheter des voitures moins énergivores, utiliser le transport en commun, raccourcir le temps passé sous la douche sont des actions importantes que l’on doit considérer dans notre mode de vie. Or, la plupart des citoyens ne savent pas que le choix de leur marché d’alimentation peut avoir un impact considérable sur l’environnement. Notre équipe a donc choisi un supermarché qui ne fait que le minimum, ou presque, pour la protection de l’environnement : IGA Daigle. Pour ce faire, nous avons rencontré, en plus de M. Daigle, deux autres propriétaires de supermarchés pour en connaître plus sur leurs propres politiques environnementales.
Description de l’entreprise

La chaîne IGA, l’acronyme d’Independant Grocers Alliance, voit le jour en 1926 lorsqu’une centaine de commerçants des États-Unis se sont regroupés de manière à former qu’une seule entité. Une expansion rapide de la marque s’en ai suivi au cours de cette même année, faisant propulser le nombre de points de vente à plus de 150 au pays. Dès lors, elle est devenue la plus grande chaîne de supermarchés franchisés au monde. En effet, elle comprend près de 4000 filiales réparties dans 45 pays. Par contre, la majorité des points de vente se retrouvent au Canada et aux États-Unis. C’est d’ailleurs à Chicago que nous retrouvons le siège social de cette chaîne de supermarchés. Comme on parle ici d’un système de franchise, toutes les succursales sont opérées de manière indépendante, tout en étant reliées par les mêmes principes marketing.

C’est en 1953 que l’entreprise fait son apparition sur le territoire québécois. À ce jour, 250 IGA ont ouvert leurs portes sur le territoire, ce qui a permis la création de plus de 23 000 emplois répartis sous les bannières IGA et IGA Extra. Cette dernière se distingue par son importance et par le fait que ce type d’établissement comprend généralement des banques, des pharmacies, des restaurants et même des bureaux de poste. De plus, nous pouvons y retrouver une plus grande variété d’aliments que dans les IGA réguliers. Malgré l’expansion rapide de la marque dans la province, la chaîne de supermarchés est rachetée par le groupe Sobeys en 1998. Cette entreprise introduira sur le marché les bannières Bonichoix et Tradition en 1999, toutes deux faisant partie de la même famille qu’IGA, mais opérant de plus petits supermarchés.

IGA utilise deux slogans sur le marché québécois. Le premier, « vive l’été », est utilisé en saison estivale tandis que le second, « vive la bouffe », est utilisé pour le reste de l’année. Également, comme la majorité des géants de l’alimentation, IGA possède sa propre marque maison : Compliments. Celle-ci se divise en deux autres catégories plus spécialisées : Compliment équilibre et Sensation par Compliments. La première catégorie regroupe une gamme d’aliments considérés plus « santé » tandis que la seconde contient des aliments de meilleure qualité.

De plus, IGA s’est dotée d’une politique favorisant la vente de produits québécois dans leurs succursales. C’est pour cette raison que l’on retrouve sur certains de ses produits le logo « Aliments du Québec ». Celui-ci permet aux clients d’identifier facilement les produits inscrits auprès de l’organisme Aliments du Québec, c’est-à-dire qui ont été transformés ou emballés localement ou encore dont les principaux ingrédients proviennent du Québec. Pour permettre la reconnaissance de ce type de produits facilement sur les tablettes, IGA a innové en instaurant le premier programme permanent d’étiquetage en épicerie au Québec. Celle-ci consiste essentiellement à avoir recours à des étiquettes de couleur bleue pour afficher les prix de ces produits. En achetant le produit associé à cette étiquette, le consommateur est assuré que ceux-ci proviennent de producteurs québécois. IGA contribue ainsi à sa manière à faire la promotion des produits d’ici et, du même coup, augmenter les parts de marchés des produits québécois en circulation sur ce type de secteur.

En ce qui concerne l’aspect environnemental, les supermarchés IGA tentent de s’impliquer le plus possible. Cependant, comme il s’agit d’un système de franchises, c’est des différents propriétaires que doit provenir l’engouement. Ainsi, alors que certains se voient récompensés de leurs efforts via différents prix, d’autres négligent cet aspect. La situation diffère donc grandement d’un commerce à l’autre. Parmi les récompensés, on retrouve notamment l’IGA Drolet et Paquette, gagnant en 2011 de la catégorie Geste durable pour la réfrigération au dioxyde de carbone de son supermarché, ainsi que l’IGA de Cotret Brazeau, lauréat en 2010 dans la catégorie Grande entreprise et institution pour ses programmes de recyclage et de compost de son magasin en intégrant des personnes atteintes d’une déficience intellectuelle.
De plus, IGA tente désormais de faire un pas supplémentaire dans le domaine du développement durable. En effet, tout récemment, un nouveau bâtiment a ouvert ses portes et a acquis la certification LEED. Présentement, le seul IGA ayant cette certification est celui de Saint-Pascal. Cette certification se voit attribuée à ceux qui répondent à certaines normes, comme être moins polluants et plus éco-énergétiques. Plus précisément, les critères quant à la certification concernent le recyclage et la réutilisation des matériaux, ainsi que la réduction des déchets et des ressources.

Concentrons-nous maintenant sur les concurrents de la bannière IGA. Dans le domaine de l’alimentation, la compétition est féroce. En effet, il est fréquent de retrouver plusieurs supermarchés ne serait-ce qu’à quelques coins de rue les uns des autres. Ces derniers se livrent souvent à des guerres de prix, ce qui a pour but de tenter d’aller chercher une part des consommateurs qui ne sont pas nécessairement fidèles à un établissement en particulier, mais qui recherchent plutôt des aliments aux meilleurs prix possibles. D’ailleurs, cela fait partie des stratégies utilisées dans les divers supermarchés, soit de mettre des produits différents des compétiteurs en promotion de semaine en semaine afin de toujours attirer une certaine part du marché dans leurs établissements. Certains supermarchés sont aussi reconnus pour avoir, par exemple, une plus grande variété de fromages, une diversité d’aliments biologiques plus importante ou encore, des fruits et légumes « plus frais » que d’autres compétiteurs. Sur le territoire québécois, les principaux concurrents d’IGA sont Loblaws, Maxi, Metro, Provigo et Super C.

La chaîne de supermarchés Loblaws œuvre depuis 1998 au Québec et, depuis lors, occupe une part du marché non-négligeable. Elle détient, entre autre, plus d’une trentaine de magasins au Québec et autour de 70 en Ontario. À elle seule, cette entreprise a créé plus de 15 000 emplois au Canada. De plus, il est important de mentionner que les compagnies Loblaws Limitée détiennent, depuis 1998, les supermarchés Provigo et Maxi (1999), qui s’avèrent être d’autres importants concurrents d’IGA sur le marché québécois. La bannière Maxi se trouve à être la filiale de Loblaws où les consommateurs peuvent retrouver des produits à prix réduits. D’ailleurs, le slogan « le panier le moins cher » que cette entreprise utilise communique bien aux consommateurs leur principale caractéristique commerciale.

La chaîne Métro s’avère aussi être un autre concurrent important sur le marché de l’alimentation. Celle-ci, fondée en 1947 à Verdun, prend de l’expansion au fil des ans afin de devenir un des leaders sur le marché de l’alimentation québécois. C’est en 1985 que Métro fait l’acquisition de la chaîne de supermarchés Super Carnaval (aujourd’hui connue sous le nom de Super C). Cette filiale de Métro est l’équivalent du Maxi pour Loblaws, soit une filiale vendant des aliments à plus bas prix et rejoignant les consommateurs plus sensibles aux prix qu’à la qualité.

La stratégie qu’utilisent Métro et Loblaws d’avoir des établissements vendant des aliments à plus bas prix est sans doute un avantage concurrentiel. Ces derniers, en agissant ainsi, peuvent alors rejoindre deux types de consommateurs : les consommateurs ayant un budget plus restreint et ceux qui sont plus aisés. Les parts du marché potentielles pour ces deux entreprises deviennent donc plus intéressantes grâce à cette stratégie de prix utilisée par leurs différentes bannières.

Les sections précédentes traçaient le portrait de l’entreprise IGA au sens large. Cependant, pour les fins du travail, nous avons concentré nos recherches sur une filiale spécifique, soit les IGA Daigle. La famille Daigle possède un total de quatre IGA au Québec répartis dans les villes de Boisbriand, Chomedey et Sainte-Thérèse, cette dernière incluant deux supermarchés sur son territoire. Ainsi, pour se renseigner des processus en place dans ces différents points de vente, nous avons rencontré M. Daigle lui-même afin de le questionner. L’analyse de cette rencontre sera détaillée dans les prochaines sections.
Problématiques environnementales et gestion environnementale

Tout d’abord, les différentes succursales de M. Daigle sont touchées nécessairement par de nombreuses problématiques environnementales. En effet, le marché de l’alimentation n’y échappe pas et doit donc être en mesure de s’adapter afin de préserver une clientèle de plus en plus influencée dans ses choix de consommation par différents facteurs environnementaux. Il s’agit donc ici d’un moyen de survie pour l’entreprise sur le long terme. Si IGA ne satisfait pas à ces nouveaux besoins et désirs des consommateurs, d’autres entreprises concurrentes le feront. M. Daigle a donc été très explicite sur la nécessité de plus en plus urgente pour ses entreprises de s’ajuster à ces nouvelles préoccupations tant au niveau technique que du point de vue de ses processus. Mais justement, quelles sont ces problématiques qui viennent tant affecter sa clientèle? C’est précisément ce sur quoi la prochaine section traitera. Il y sera présenté les principales problématiques environnementales qui touchent l’organisation, ainsi que la manière concrète dont M. Daigle a modifié sa gestion en fonction de celles-ci.
Une première problématique a trait au gaspillage. Le marché de l’alimentation est évidemment grandement contraint du fait que les produits portent bien souvent des dates de péremption. Du coup, si pour une raison ou une autre les ventes ne sont pas concluantes, l’entreprise est littéralement prise avec des quantités importantes de stock de produits invendables. Tous les départements sont touchés par cette contrainte. Qu’il s’agisse des viandes, des fruits, des poissons ou des pâtisseries, une quantité impressionnante de produits se voit affichée une date de péremption. Par exemple, pour le département des viandes, on parle de pertes de 15 000 dollars par semaine. « Ce n’est pas une chose à prendre à la légère », souligne M. Daigle. Un cas d’empoisonnement alimentaire s’avèrerait fortement nuisible à l’entreprise, modifiant l’image de confiance des entreprises Daigle en plus d’être passible de devoir dédommager financièrement la personne si l’entreprise se voit responsable de négligence dans la rotation de ses produits. Mais que faire avec les produits périmés ou en voie de l’être? Pour le moment, nous avons été surpris de savoir qu’il n’y avait pas de moyens mis en place visant la distribution de ces produits sous forme de prix réduits. En d’autres mots, le tout se retrouve aux poubelles! En fait, comme il nous a été communiqué, les entreprises de M. Daigle ainsi que la marque IGA au sens large ne désirent pas attirer ce type de clientèle : « Nous voulons garder notre image haut de gamme » indique M. Daigle. Il ne s’avère donc pas « justifié » d’établir une section de prix réduits pour ce type de produits. Évidemment, la gestion de ces stocks doit donc se faire en conséquence de cette contrainte. Au lieu de baisser les prix, IGA Daigle a choisi de travailler sur ses processus de manière à minimiser les pertes associées aux produits périmés. L’utilisation de données fiables est donc fortement de mise. L’analyse des ventes par produit est aussi un outil crucial pour l’entreprise afin d’organiser ses achats de façon à ce que les stocks soient toujours au niveau optimal. Sur cet aspect, l’expérience des entreprises IGA Daigle entre assurément en ligne de compte. En effet, avec plus de 25 années sur le marché de l’alimentation, la qualité et la fiabilité des données analysées s’avèrent beaucoup plus précises et sont, du même coup, d’autant plus précieuses pour la gestion de leurs stocks.
Une seconde problématique découlant en partie de celle présentée ci-haut concerne les déchets résiduels de l’entreprise. Encore une fois, chaque département produit une quantité importante de déchets. Étant donné qu’il s’agit d’une entreprise et non d’une résidence, les IGA Daigle doivent payer les frais associés aux déchets produits par tonne métrique. Ces frais s’avèrent une source considérable de coûts pour une telle entreprise, ceux-ci pouvant représenter de 70 000 à 80 000 $ annuellement. M. Daigle a donc tout intérêt à travailler de manière à réduire au maximum les déchets produits dans les activités quotidiennes du supermarché. Cependant, à travers ses propos, nous avons constaté que ses méthodes n’incluaient pas la réduction en tant que telle de sa production de déchets. En effet, il nous a parlé uniquement des moyens entrepris dans le but de rendre plus profitable (donc réduction des coûts qui leur sont associés) les déchets engendrés et a négligé les possibilités de réduction à partir de ses processus. Le point principal soulevé a été le projet de compost entrepris par la succursale. Cependant, cette initiative a été annulée peu de temps après puisque le contrat avec l’entreprise avec laquelle il était associé pour la collecte de leurs déchets, BFI, s’est brisé pour des raisons de conflits d’intérêts. Le projet n’était donc plus viable du fait qu’il s’agissait de l’unique entreprise pouvant effectuer ce service dans les différents IGA Daigle. Les voilà donc revenu à la case départ, cette situation provoquant assurément un manque à combler du point de vue de leur implication environnementale. La dernière problématique dont nous traiterons concerne un effet indirect lié aux activités quotidiennes des IGA Daigle. Principalement concentrés dans le département des fruits et des légumes, les produits qu’on y retrouve sont pour la plupart source de pollution atmosphérique. En effet, la production de masse des fruits et des légumes nécessite l’utilisation de différents pesticides nuisibles à la fois pour la santé humaine et l’environnement, ceux-ci accélérant l’appauvrissement des sols et polluant les cours d’eau du fait que ces polluants y aboutissent généralement après leur utilisation. Bref, dans des termes plus théoriques, nous nous retrouvons en présence d’une source de polluants cumulatifs engendrant une pollution des eaux par les fertilisants. Comme il a été mentionné précédemment, les consommateurs deviennent de plus en plus vigilants dans leur choix de consommation. Ainsi, une demande pour des produits plus naturels s’est progressivement développée dans le secteur de l’alimentation. Pour combler cette demande, M. Daigle a créé une zone de produits biologiques dont l’utilisation de pesticides et autres produits nocifs à l’environnement est absente, ou du moins quasi inexistante, du processus de production. Pour le moment, ces produits sont concentrés dans une seule et unique partie du magasin. Cependant, M. Daigle nous a précisé qu’il travaille de plus en plus à inclure ce type de produit directement avec la famille de produits auxquels ils appartiennent, signe de leur présence de plus en plus importante sur les tablettes. L’avenir pour les produits biologiques s’avère donc très prometteur.

Politiques environnementales existantes et gestion environnementale

Les supermarchés IGA ont adopté une politique concernant la pêche responsable. Ce programme tente de favoriser le développement d’une pêche durable à long terme. Entre autre, cela implique que certains types de poissons ne sont pas vendus dans leurs supermarchés et que le supermarché n’est pas associé avec les fournisseurs ne respectant pas la pêche durable. Au niveau de la gestion, il faut donc que les gestionnaires des IGA fassent l’effort de s’associer avec des fournisseurs ayant le même intérêt écologique. L’initiative d’IGA est donc dans l’intérêt de l’environnement ainsi que dans l’optique du renouvellement de la faune aquatique et donc de la biodiversité.

Au cours des dernières années, il a aussi été possible de remarquer l’intérêt des consommateurs vers des produits étant plus verts. Ce changement de consommation s’est aussi reflété dans leurs habitudes. Au cours des dernières années, les sacs réutilisables ont fait leur apparition dans les supermarchés comme les IGA. Aucun gestionnaire ne pensait que l’adoption des sacs réutilisables se ferait aussi rapidement. En effet, la clientèle s’est responsabilisée de façon phénoménale en arrêtant pratiquement leur consommation de sacs de plastique. Dans les IGA Daigle, le nombre de sacs de plastique utilisés durant les dernières années a diminué de 82%. Luc Daigle s’est d’ailleurs dit agréablement surpris de l’attitude des consommateurs envers cette nouvelle politique.

Depuis l’instauration des sacs réutilisables en magasin, il en coûte 5 cents par sac de plastique aux consommateurs. La décision de charger les consommateurs voulant utiliser les sacs de plastique a pour but de les responsabiliser face aux conséquences négatives de leur comportement sur l’environnement. Bien que le montant soit raisonnablement faible, il a été suffisant pour que certains s’adaptent et pensent maintenant à apporter leurs propres sacs. De plus, il est important de mentionner que l’argent récolté par la vente des sacs de plastique ne va pas directement dans les poches des dirigeants des IGA. En effet, le revenu produit par la vente de ceux-ci se trouve à être versé dans les « Fonds IGA », qui sont gérés par l’organisme Jour de la Terre. D’ailleurs, depuis l’instauration de la politique des sacs coûtant 5 cents, les revenus tirés de cette initiative dépassent le million de dollars par année. Le programme géré par Jour de la Terre a pour but de redistribuer à la société ces profits en finançant des projets ayant une optique environnementale. Un des exemples de projets cités par M. Daigle à cet égard concernait l’implantation d’ustensiles réutilisables dans des écoles de la région. Nous pouvons retrouver la liste exhaustive des projets où un financement a été accordé sur le site Internet de IGA.

Les IGA Daigle se sont aussi dotés d’une politique concernant le recyclage. Cette dernière semble par contre être assez minimaliste et ne respecte que les normes de base qui sont déjà adoptées dans la plupart des autres supermarchés. Entre autre, la politique concerne la récupération des bouteilles de verre, des canettes de plastique ainsi que des conserves. Ces matières recyclables sont récupérées par les fournisseurs, lorsqu’ils viennent déposer de nouveaux stocks.
Les succursales de M. Daigle accordent aussi une importance quant à une conduite favorisant l’économie d’énergie. Cela se traduit par des politiques contribuant à la réduction de leur consommation d’énergie dans leurs activités courantes. Nous pouvons prendre l’exemple de l’éclairage éco-énergétique étant utilisée en magasin. Luc Daigle nous a aussi spécifié qu’il comptait changer le système d’éclairage d’une ou de plusieurs de ses succursales afin de diminuer leur consommation d’énergie dans les prochaines années. Lors de la construction de leur plus récent IGA Daigle, l’utilisation de nouveaux processus favorisant l’économie d’énergie à long terme a aussi été prise en compte. En effet, la construction d’un mur solaire est l’une des innovations dont le IGA s’est servi. Cette dernière technologie mentionnée comprend que le mur est exposé au soleil pour une grande partie de la journée et accumule une certaine quantité de chaleur. Cette énergie est par la suite redistribuée dans le bâtiment en entier et réduit la consommation d’énergie nécessaire. Cette même succursale dispose aussi d’un « toit blanc ». Le toit blanc consiste en fait à l’utilisation d’un matériel spécial qui réfléchit la lumière. Cela fait en sorte que le toit accumule moins de chaleur au cours de la période estivale, ce qui viendrait normalement réchauffer l’intérieur de la succursale et demanderait une plus grande consommation d’énergie afin de climatiser le bâtiment. Par contre, l’utilisation de telles technologies ne sont utilisées que dans un seul des quatre IGA Daigle. Par contre, nous pouvons quand même voir le désir dans cette entreprise de se doter de meilleures politiques environnementales dans l’avenir.

Dans l’ensemble, les supermarchés IGA ne semblent cependant pas se préoccuper de l’environnement pour les bonnes raisons. En effet, à chaque fois qu’une initiative écologique était présente, il semblait y avoir une répercussion directe et positive sur les chiffres d’affaires des IGA. En effet, nous avons discuté avec M. Daigle et lui avons demandé s’il avait des indicateurs de performance au niveau environnemental dans l’entreprise, ce à quoi il nous a répondu qu’il n’y en avait aucun. La performance environnementale, concernant par exemple la réduction de déchets, se reflète pour IGA dans la baisse de dépenses liées à l’élimination des déchets dans les rapports financiers. Bref, il nous semble que la volonté de vraiment faire un pas de l’avant quant à la notion de l’environnement soit quelque peu assombrie par la perspective financière y étant liée.

Positionnement par rapport à la concurrence
Notre entrevue avec M. Daigle nous a permis de conclure que ses succursales sont bien placées par rapport à la concurrence du point de vue environnemental. En effet, les avancées telles que l’utilisation d’un mur solaire et d’un toit blanc semblent être d’importantes innovations dans le domaine environnemental. Cependant, comme il a été précédemment démontré, le système de recyclage et de compost pourrait être amélioré. Par exemple, plusieurs supermarchés concurrents à IGA semblent être plus avancés sur ces aspects. Par contre, IGA Daigle maintient malgré tout une certaine longueur d’avance sur certaines bannières. En effet, il ne faut pas oublier qu’IGA est considéré comme un supermarché « haut de gamme » sur le marché de l’alimentation. Ainsi, les ressources nécessaires à des projets d’envergure sont disponibles pour les effectuer. À l’inverse, des bannières telles que Maxi et Super C, qui axent davantage leur système de vente sur les bas prix, n’ont pas la même latitude d’action pour innover sur leur performance environnementale. En somme, IGA se doit de garder une position favorable par rapport à ses concurrents sur le niveau environnemental de façon à ce que l’image de prestige qui lui est associée soit conservée vis-à-vis sa clientèle.

La politique environnementale plus ambitieuse

Pour développer notre idée de politique environnementale, nous nous sommes concentrés sur la problématique des déchets et de la consommation d’énergie. Évidemment, un supermarché est concerné par de nombreux problèmes environnementaux tels que la grande consommation d’énergie, la pêche commerciale, les fruits biologiques, la problématique des sacs de plastique, etc. Par contre, certaines initiatives ont déjà été développées concernant plusieurs de ces problématiques, tels que la pêche responsable et les sacs réutilisables par exemple. Nous savons également que l’eau n’est pas consommée en assez grande quantité dans une épicerie pour développer un politique environnementale à ce sujet. Aussi, comme il a été abordé dans la section précédente, le recyclage chez IGA Daigle concerne principalement les contenants consignés. De plus, la quantité de déchets organiques produite par IGA Daigle est considérable. Tous ces déchets organiques pourraient être récupérés pour faire du compost. À cela, s’ajoutent les pertes pour les fruits et les légumes endommagés, les déchets organiques provenant de la boulangerie, la perte des produits périmés, etc. Dans le passé, certaines initiatives liées au compost ont été prises par le supermarché mais abandonnées à cause de problème de logistique et de conflits d’intérêts.
Par conséquent, pour le supermarché IGA Daigle, nous proposons l’implantation d’une politique 3RV qui se décrit en 4 mots : réduire, réutiliser, recycler et valoriser. Le premier terme signifie une réduction de la production de matières résiduelles à la source. Aucune action ou utilisation d’un produit n’est moins polluante que lorsqu’elle est évitée. De plus, c’est la solution qui montre clairement le coût économique le plus faible. Dans le cas d’un supermarché, certains produits sont préemballés et ensuite emballés de nouveau par précaution. Une telle pratique peut donc être évitée et par le même fait, réduire la production de matières résiduelles. Le deuxième terme qui décrit la politique 3RV est : réutiliser. En réutilisant, on évite ainsi le gaspillage et on diminue notre production de déchets. Par exemple, on peut privilégier les documents sous format informatique plutôt que d’imprimer ceux-ci et on peut utiliser les feuilles recto-verso avant de les mettre au recyclage. Par exemple, chez un des supermarchés que nous avons rencontrés, on nous affirme avoir développé un système pour que les employés puissent consulter leurs horaires en ligne. Ensuite, la troisième partie consiste à recycler certaines matières visées dans la politique telles que les papiers et les cartons fins, les cartons, les plastiques, le verre, les métaux, les contenants consignés et les piles. Présentement, au IGA Daigle, aucune matière n’est sérieusement recyclée sauf les contenants consignés qui sont renvoyés à leur fournisseur principal. Pour terminer, le terme valoriser signifie de récupérer les déchets organiques non dangereux et de les utiliser pour faire du compost. Comme il a été exposé plus haut, IGA Daigle produit de nombreux déchets organiques chaque semaine qui, pour l’instant, se retrouvent avec les autres déchets amenés vers l’élimination au site d’enfouissement Saint-Antoine.
En résumé, la politique environnementale concernant les déchets que l’on propose pour le supermarché IGA Daigle est une politique visant à réduire leur nombre de matières résiduelles par une réduction à la source, par une réutilisation de certains produits ainsi que par le recyclage de certaines matières ayant été ciblées. Aussi, le politique propose une valorisation des déchets organiques par le compost. Sachant, que l’objectif visé par M. Piché du IGA de Prévost est de recycler 80% de ses matières, nous croyons sincèrement que M. Daigle puisse y arriver également.
La mise en œuvre et défis d’une nouvelle politique environnementale

Pour la mise en œuvre de la politique environnementale, nous avons ciblé les points les plus importants comme étant les acteurs clés, les équipements individuels et collectifs, la communication, la formation ainsi que le financement. De plus, tous ces points et les étapes de la mise en œuvre comportent certains défis qu’il est avantageux d’anticiper avant de commencer la mise en œuvre de la politique environnementale.
Tout d’abord, en ce qui concerne les acteurs clés, dans la région de Sainte-Thérèse, où est situé IGA Daigle, la seule entreprise offrant le service de collecte sélective incluant les matières compostables dans le domaine commercial est BFI. Cette entreprise offre le service de collecte des déchets, des matières recyclées ainsi que du compost. Évidemment, il est avantageux pour le supermarché d’avoir un contrat avec un seul même fournisseur pour la collecte de toutes ces matières résiduelles. D’un autre côté, comme il a été expliqué dans la section portant sur l’entreprise de M. Daigle, le supermarché a déjà connu une mauvaise expérience avec la compagnie BFI. Par contre, après avoir contacté ce fournisseur de services de collecte de matières résiduelles, il semble qu’elle se soit améliorée et que le compost amassé est maintenant dans sa totalité acheminé vers 2 sites, soit EBI Montréal et Compost Québec à Laval.
Deuxièmement, un politique 3RV nécessite un effort et un changement dans les habitudes de tous les employés du supermarché ce qui représente déjà un défi de taille. Évidemment, la direction et son équipe de gestionnaires, d’où découle la politique, doivent participer activement à conscientiser les employés du supermarché ainsi qu’à leur expliquer clairement le nouveau fonctionnement du système de déchets dans l’entreprise. Ces acteurs détiennent donc un rôle central dans la mise en œuvre de la politique, du moins dans les premiers stades de l’implantation du changement. De leur côté, ceux-ci peuvent aller chercher des ressources pour les aider, notamment chez les fournisseurs choisis pour la collecte des matières recyclées et du compost. Aussi, pour des conseils et de l’information plus approfondis sur la logistique de la mise en œuvre du projet, la société d’état Recyc-Québec offre tout un répertoire des conseillers en matières résiduelles pour les entreprises ou les ménages désirant devenir plus verts.
Conséquemment, les acteurs clés étant probablement les plus importants restent les employés du supermarché eux-mêmes. Afin de mettre en œuvre la politique 3RV et qu’elle fonctionne convenablement, les employés doivent casser leurs vieilles habitudes et fonctionner d’une nouvelle façon. De plus, sauf de nouvelles tâches particulières assignées à l’entretien ménager, la nouvelle politique sur les matières résiduelles se concrétisera en majeure partie par les employés réguliers. Par exemple, les employés auront à travailler maintenant avec de nouveaux équipements tels que de nouvelles poubelles proposant divers compartiments selon les catégories de déchets. Aussi, ceux-ci devront optimiser les ressources mis à leur disposition pour éviter le gaspillage et réutiliser le plus possible leur matériel de travail avant de le mettre au recyclage ou à la poubelle. Cette nouvelle façon de travailler demande nécessairement une certaine conscientisation, un point qui sera abordé dans une des sections suivantes. D’autre part, un autre défi potentiel concernant l’adoption de la politique par les employés est le haut taux de roulement dans les supermarchés. Donc, puisque le personnel change fréquemment, un effort soutenu et prolongé devra être fait de la part de la direction jusqu’à temps que la politique soit solidement implantée et ancrée dans les techniques de travail des employés.
Ensuite, un autre point important de la mise en œuvre de la politique environnementale est l’utilisation de nouveaux équipements liés aux déchets pour IGA Daigle. En premier lieu, le supermarché devra se fournir de nouveaux conteneurs pour les matières recyclées ainsi que pour le compost. Aussi, à cela s’ajoutent les bacs bleus pour la récupération et les bacs bruns pour les déchets organiques. IGA peut trouver ce matériel auprès de la compagnie qui s’occupe de sa collecte ou d’une autre entreprise. Aussi, un produit disponible intéressant est une corbeille qui propose différents compartiments pour les différents types de déchets et dû à sa petite taille, peut être disposée dans de nombreux endroits dans l’entreprise tels que les bureaux, aux caisses et dans tous les départements. Pour finir, il serait intéressant de remplacer les sacs de déchets par des sacs transparents. Ainsi, il est possible de voir qu’est-ce que ces sacs comprennent et donc si des matières recyclables ont été mises à l’intérieur. Donc, il est plus facile de contrôler ce qui est jeté et de voir si les employés fonctionnent en cohérence avec la politique 3RV.
Une autre étape cruciale de la mise en œuvre est la sensibilisation, la mobilisation et la formation des employés. Comme les employés seront les acteurs principaux de la mise en œuvre de la politique par leurs actions quotidiennes et leurs nouvelles techniques de travail, ils sont les premiers auxquels on doit s’intéresser. Les stratégies de communication et de formation de l’équipe de gestion seront déterminantes sur le niveau d’engagement des employés et donc sur la réussite de la politique environnementale. Premièrement, il est clair qu’au début de l’implantation, des séances de formation doivent être organisées pour expliquer aux employés les nouvelles techniques de travail, notamment en ce qui concerne les techniques de compostage, etc. Aussi, il est important qu’il soit clair pour les employés quelles matières sont recyclables ou non et où doivent-elles être déposées. De plus, l’équipe de gestion doit fournir un effort pour sensibiliser les employés au gaspillage, sous peine de sanctions possibles dans l’avenir. Outre les efforts de mobilisation et de conscientisation au départ, la communication envers les employés doit être constante et d’une durée prolongée. Donc, dans la salle des employés ainsi que dans tous les départements du supermarché, des affiches montrant la nouvelle politique de l’entreprise nécessitent d’être présentes. Aussi, des affiches expliquant quelles matières sont recyclées ainsi que l’emplacement prévue pour les disposer. Par ailleurs, en ce qui concerne la communication externe à l’entreprise, IGA Daigle est déjà inscrit au programme de reconnaissance «ici on recycle» de la société d’état Recyc-Québec. Ce programme contient trois niveaux d’engagement et le supermarché est présentement à l’étape 1. En adoptant des politiques de recyclage plus sérieuses ainsi qu’en valorisant leurs déchets organiques par le compost, l’entreprise pourrait atteindre le niveau 3 et ainsi disposer d’une meilleure image d’un point de vue écologique. De plus, certains prix et publications étant liés à ce programme, cela permet à l’entreprise de communiquer à l’externe ses efforts d’améliorer sa position par rapport à ses impacts sur l’environnement.
Finalement, la mise en œuvre de notre politique inclut également certains coûts. Tout d’abord, l’investissement initial pour les nouveaux bacs de recyclage ainsi que les nouveaux conteneurs. Aussi, il est probable qu’on observe une légère baisse de la productivité de nos employés au début d’un changement de cette ampleur. Par contre, après avoir parlé avec des entreprises effectuant présentement le recyclage des matières résiduelles incluant les matières organiques, il semble que le coût pour leur collecte de ne change pas, ou diminue. Pour une des entreprises auprès de laquelle nous nous sommes informés, une de ces collectes est maintenant pour sa part remplacée par une collecte des matières recyclées et du compost. Donc, au final, ces dépenses concernant la collecte de ses matières résiduelles n’ont pas changé. Dans un autre cas, le recyclage et le compost ont diminué de telle façon la quantité de déchets produite par l’entreprise, que ses dépenses pour les collectes ont diminué. C’est le cas de M. Piché qui nous a affirmé avoir diminué ses coûts d’opération au niveau des déchets, des économies ont ainsi pu être réalisées. Puisque M. Piché n’a pas l’intention de diminuer ses prix de vente, on peut en conclure que ses marges de profits augmentent, toutes choses étant égales par ailleurs, depuis la mise en œuvre de sa politique environnementale. De plus, le propriétaire nous a partagé qu’il vend sa viande à une entreprise qui en fait de la graisse. Non seulement, ce dernier évite le gaspillage inutile, mais il est en mesure de dégager un revenu plutôt qu’une perte.

Impacts sur les parties prenantes
Pour la suite, il est intéressant de voir les répercussions de cette politique sur les parties prenantes à l’entreprise si IGA Daigle resserre de plus en plus sa politique des 3RV.
Avant tout, il est important de comprendre que le fait d’être plus écologique pour une entreprise envoie un message aux intervenants faisant partie de son environnement. Dans le cas qui nous préoccupe, plusieurs impacts peuvent être anticipés sur ces intervenants suite à un renforcement de la politique des 3RV dans l’entreprise.
En premier lieu, les fournisseurs de l’IGA pourraient être grandement affectés par cette politique d’autant plus fortement si la politique est resserrée. Bien évidemment, il est possible que les politiques en matière d’environnement puissent mettre un terme à des contrats avec les fournisseurs qui proposent des produits dans des contenants peu recyclables par exemple. Donc, dans le cas où le supermarché déciderait de s’approvisionner chez des fournisseurs proposant des produits aux emballages et aux contenants plus écologiques, ces relations avec les fournisseurs pourraient en être modifiées.
En deuxième lieu, la banque est un facteur qui pourrait jouer un rôle important dans le tournant vert de l’IGA Daigle, si celle-ci en plus de la politique proposée améliore sa performance au niveau environnemental. Les banques, qui de nos jours proposent des plans de gestion environnementale pour leur propre entreprise peuvent exiger maintenant dans certains cas des chiffres sur les performances économiques de leurs emprunteurs. Donc, IGA Daigle pourrait selon ce scénario avoir plus facilement accès à des prêts pour agrandir ou rénover sa succursale ainsi que pour promouvoir de quelconques projets d’investissements futurs par exemple. Ceci est un avantage de taille lorsqu’on y pense puisque le taux d’intérêt est souvent très élevé et le moindre avantage qu’une entreprise peut avoir dans ce marché très compétitif peut s’avérer très bénéfique. Donc, cet atout parfois négligé devrait vraiment être pris en compte par les dirigeants des entreprises lors de prises de décisions stratégiques.
En troisième lieu, le gouvernement peut apparaître comme un autre intervenant important dans le cas de l’environnement. On peut facilement imaginer qu’un gouvernement pourrait encourager les entreprises désirant devenir plus vertes par des subventions par exemple. Dans un futur rapproché, on peut également anticiper que certaines lois ou normes seront imposées aux entreprises du domaine de l’alimentation en ce qui concerne les matières résiduelles. Dans ce cas, un supermarché ayant pris des initiatives pour être plus éco-responsable s’assurera un avantage comparatif et évitera des sanctions ou amendes possibles du gouvernement.
En quatrième lieu, l’image dorénavant envoyée aux consommateurs suite à l’adoption de la politique environnementale est un autre facteur favorable pour le IGA Daigle. Advenant le renforcement de la politique environnementale 3RV, cela enverrait une tout autre image aux clients du supermarché, qui selon les analyses de l’entreprise sont de plus en plus sensibles à l’environnement et montrent des habitudes de consommation de plus en plus tournées vers des produits écologiques.
Les limites de la politique dans un environnement très compétitif et sans cadre réglementaire
En premier lieu, il y a certaines limites à la réduction de production de matières résiduelles. Effectivement, même si les employés du supermarché sont pour la majorité conscientisés et sensibilisés à la nouvelle politique, certaines infractions à celles-ci sont probablement envisageables. Évidemment, il est possible de développer certains mécanismes de contrôle mais chaque employé ne peut être surveillé à tout moment.
Deuxièmement, le recyclage semble avoir ses limites aussi. Il nous a bien été expliqué par les gestionnaires que nous avons rencontrés que le recyclage montre des limites dans le sens où ce ne sont pas toutes les sortes de plastiques qui sont recyclables, ou tous les métaux. De plus, lorsqu’il faudra expliquer ces informations aux employés du supermarché à fort taux de roulement, le nombre d’informations à leur communiquer semble assez important et par le même fait la réponse espérée à ces nouvelles informations peut varier.
Troisièmement, la valorisation des matières résiduelles par le compost est possible mais selon nos recherches, la seule compagnie de la région qui offre des services de collecte pour le compost provenant d’entreprises commerciales est BFI. Dans le passé, cette entreprise qui collecte les matières résiduelles semblait ne pas acheminer le compost vers des destinations prévues à cet effet, mais plutôt dans les mêmes sites d’enfouissement que les déchets ultimes. Après avoir eu une entrevue téléphonique avec BFI, celle-ci affirme s’être améliorée et maintenant envoyer le compost strictement vers deux sites désignés et prévus à cet effet. Donc, pour assurer la réussite de notre politique d’un point de vue logistique ainsi qu’écologique, nous devons faire l’hypothèse que BFI envoie réellement le compost vers les lieux qu’elle nous a communiqués.
Conclusion
Somme toute, il serait très pertinent pour le IGA de suivre nos recommandations parce que ce marché est extrêmement compétitif et que de nombreuses entreprises œuvrant dans le domaine de l’alimentation et de même taille proposent déjà une politique 3RV. Donc, non seulement ceux-ci peuvent en tirer un avantage comparatif par une réduction de leurs dépenses réservées à la collecte de déchets mais également par une meilleure image d’un point de vue environnemental. De plus, comme il a été mentionné, il est facile d’anticiper l’imposition de futurs normes ou lois concernant la gestion des matières résiduelles dans un avenir rapproché.
Aussi, en observant les initiatives environnementales prises par M. Daigle lors de la construction du quatrième IGA Daigle, nous remarquons que celui-ci semble concerné par l’environnement et prêt à possiblement entamer le même genre d’initiatives dans ces autres supermarchés. Par contre, comme il a été mentionné dans ce rapport, l’adoption d’une nouvelle politique environnementale pour une entreprise déjà existante et qui montre de mauvaises habitudes de travail chez ses employés en ce qui concerne l’environnement, certains défis et limites doivent être anticipés. Pour aller un peu plus loin, et en ce qui concerne la consommation d’énergie des supermarchés de M. Daigle, nous croyons que ce dernier devrait doter toutes ses succursales d’un mur mitoyen ainsi que d’un «toit blanc». Malgré les investissements élevés, des économies substantielles en terme de coûts et de consommation d’énergie seraient réalisées. Également, M. Daigle pourrait faire une éventuelle percée dans le biogaz. Ses succursales seraient donc auto-suffisantes du point de vue énergétique d’une manière totalement naturelle. Si ce projet voit le jour, M. Daigle serait un leader précurseur dans son domaine.

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[ 1 ]. [EN LIGNE], http://www.iga.net/implication.php?e=9, page consultée le 26 novembre 2011

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