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Economie Industrielle

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IDRAC LYON | Economie Industrielle | « La production comme outil de dissuasion » | | Marion Tourrette | 09/05/2012 |

« Il n’est pas préférable pour une firme en situation de monopole d’utiliser son niveau de production comme outil de dissuasion car elle risque de subir des pertes, puisque la surcapacité ne confère pas une supériorité absolue aux entreprises installées. Il serait optimal pour elle d’opter soit pour un partage du marché avec la firme concurrente ou de recourir à d’autre forme de barrière à l’entrée développée dans la littérature. » |

Introduction 3

I. Définition des termes 5 II. Niveau de production comme outil de dissuasion : Avantage 8 a) Présentation du modèle 8 b) Une variante à ce modèle : Economie d’échelle et barrière à l’entrée 11 III. Les limites du modèle 14 Conclusion 16 Annexes 17 Bibliographie : 19

Introduction

L’économie industrielle a pour objectif principal de s’intéresser à l’organisation des marchés et des entreprises. Il convient donc de comprendre d’où vient le pouvoir de marché d’une entreprise et comment cette dernière peut le renforcer. Le pouvoir de marché est lié à différentes choses.
Tout d’abord à la structure du marché, il est appréhendé grâce au degré de concentration de l’offre ou de la différenciation des produits, ceci est caractérisé par la présence de barrières à l’entrée.
Aussi, le pouvoir de marché d’une entreprise ne subit pas seulement la contrainte de la concurrence des entreprises présentes sur le marché, il existe aussi la concurrence potentielle des entreprises qui peuvent entrer sur le marché. Il convient de prendre en considération l’importance des barrières à l’entrée, soient la somme des coûts que doit supporter une entreprise souhaite s’installer sur un marché.
Par conséquent, il faut d’abord que l’entreprise puisse entrer sur le marché, avant qu’elle en puisse affronter sa concurrence. Il existe cependant de nombreux marchés qui présentent quelques obstacles ne facilitant pas cette entrée.
Depuis de nombreuses décennies, un débat s’est engagé sur la définition du terme « barrières à l’entrée », mais ce débat est loin d’être clos. Selon certains théoriciens, il se peut qu’un obstacle ne soit pas nécessairement une barrière à l’entrée. En effet, c’est applicable dans le cas où les entreprises en place doivent elles même l’affronter lorsqu’elle cherchent à dominer le marché. Pour d’autres, au contraire, une « barrière » signifie un obstacle qui ne permet pas l’entrée et donc a pour effet de réduire ou de limiter la concurrence.
Il convient donc déjà de savoir identifier ce qu’est une barrière à l’entrée. C’est aussi très important pour la politique publique. Jusqu’à aujourd’hui, les économistes n’ont pas réussi à atteindre de consensus sur la définition de ce concept, ce qui a eût notamment pour conséquence quelques confusions dans les milieux juridiques. C’est le duo Bain et Stigler qui est à l’origine de cette confusion, ce conflit a été rendu célèbre.
Le concept de marché contestable quant à lui, peut être rattaché à la notion de barrière à l’entrée. En effet, en l’absence de barrières à l’entrée et à la sortie, le marché devient alors un marché contestable. Cela signifie que l’exercice d’un « pouvoir de marché » par les entreprises déjà installée se voit la possibilité d’être contesté par d’autres entreprises qui ne font pas partie du marché. En entrant librement sur le marché, ces dernières on la possibilité de proposer des prix inférieurs et donc de pouvoir capter ainsi une partie des profits des entreprises déjà présentes.
Sur ce type de marché les entreprises doivent alors, à cause de la concurrence potentielle, pratiquer des prix bas. C’est alors que même lorsqu’une entreprise est en situation de monopole, elle peut se retrouver avec un pouvoir de marché fortement diminué. Par contre, tout ce qui œuvre à bloquer la libre entrée sur le marché ou à augmenter les coûts de sortie, a pour but de renforcer le pouvoir de marché des entreprises déjà présentes. C’est en partie pour cela que les autorités de la concurrence accordent beaucoup d’attention à la présence barrières à l’entrée sur les marchés.
D’après des écrits il existe deux sortes de barrières à l’entrée : Tout d’abord des barrières naturelles qui sont liées à la nature des produits vendus ou bien à leur mode de production. Il existe aussi des barrières stratégiques à l’entrée, qu’il conviendra d ‘étudier dans ce dossier car il est un des facteurs structurels clés permettant d’expliquer les comportements et les performances des entreprises. On peut donc dire que les barrières stratégiques sont le fruit d’un plan stratégique.
Il ne conviendra donc pas d’analyser les différentes barrières à l’entrée, mais d’étudier s’il est préférable pour une entreprise d’utiliser son niveau de production comme barrière à l’entrée. Autrement dit ce dossier poser la question de savoir s’il est préférable pour une firme de fixer sa production à un niveau qui dissuade les potentiels entrants ?
Ainsi dans une première partie nous présenterons les différentes approches ou définition de l’expression « Barrières à l’entrée » ainsi que les différentes catégories de barrières a l’entrée puis dans une seconde partie nous donnerons les avantages liés au fait d’utiliser son niveau de production comme outil de dissuasion de potentiel entrants aussi nous allons analysé les différences en terme de bien être entre le modèle de concurrence pure et parfait et le modèle de concurrence imparfaite. Dans une troisième partie nous donnerons les limites liées à cette stratégie notamment avec le duopole de Cournot .

Définition des termes

Le concept de barrière à l’entrée reste une source de divergence de points de vue. Nous allons en étudier les différentes origines.

Bain (1956) a défini une barrière à l’entrée comme « un avantage des firmes en place dans une industrie sur des entrants potentiels, avantage qui se traduit par la mesure dans laquelle les entreprises en place peuvent élever leur prix au-dessus du niveau concurrentiel sans susciter l’entrée de nouveaux concurrents dans l’industrie ». Ce dernier a montré, empiriquement, que les économies d’échelle et les investissements nécessaires sont liés de manière positive à l’augmentation de profits. La conclusion de Bain est donc de dire que ces caractéristiques structurelles de marché sont des barrières à l’entrée.

Stigler (1968) a plus tard rejeté cette idée. Les économies d’échelle et les investissements nécessaires pourraient être qualifiées de barrières à l’entrée. Il définit alors une barrière à l’entrée comme « un coût de production (sur l’ensemble des niveaux de production possibles ou sur un sous ensemble de celui-ci) qui doit être supporté par les firmes qui cherchent à entrer dans une industrie mais qui n’est pas subi par les firmes déjà en place ». Ceci signifie que si les entrants et les firmes en place ont un accès identique à la technologie, donc la même source d’information mais aussi les mêmes moyens, les économies d’échelle et les investissements nécessaires ne constituent alors pas de barrières à l’entrée. Par conséquent, ces deux définitions ont des conclusions directement opposées sur les effets dissuasifs des économies d’échelle et sur les investissements nécessaires pour pénétrer un marché. Certaines nouvelles définitions ont été publiées depuis celles novatrices de Bain et Stigler. En revanche, la plupart d’entre elles se situent soit dans la lignée de Bain, soit dans celle de Stigler.

Par exemple, Fergusson (1974) a définit une barrière à l’entrée comme « un facteur qui rend l’entrée non rentable tout en permettant aux firmes en place de fixer leurs prix au dessus du coût marginal et de gagner un profit de monopole sur une longue période ». C’est une déclinaison de celle de Bain, mais en ajoutant la condition que les firmes en place perçoivent un profit dû à leur monopole.

Il y a aussi la définition de Von Weizsäcker (1980) qui définit une barrière à l’entrée comme « un coût de production qui doit être supporté par une firme qui cherche à entrer dans une industrie mais qui n’est pas supporté par des firmes déjà en place et qui implique une distorsion dans l’affectation des ressources d’un point de vue social ». Cette définition est une déclinaison de Stigler mais avec la condition supplémentaire que le différentiel de coût réduit le bien-être.

En comparant ces différentes définitions on peut constater que Joe Bain (1956) et James Ferguson (1974) définissent les barrières en se basant sur des résultats qui leurs sont propres. Cela signifie que toutes les divergences entre l’état qui observé d’un secteur et les résultats espérés du modèle concurrentiel seront appelés des barrières, ce sont des éléments différents du système économique “pur”. En revanche, les définitions de George Stigler (1968) et C.C. Weizsäcker (1980), sont quant à elles basées sur les racines des barrières, ayant pour vocation d’expliquer pourquoi le comportement des entrants potentiels diverge-t-il de celui des entreprises déjà présentes (pourquoi est ce qu’ils n’entrent pas, alors que ces dernières restent en place).

Il y a deux formes de barrières à l’entrée qui sont les barrières naturelles ou structurelles et les barrières stratégiques. Cela concerne les conditions constitutives des barrières qui peuvent alors être de nature structurelle ou stratégique.

Les barrières structurelles ont un lien direct avec la situation initiale d’un secteur comme par exemple les coûts et la demande, mais pas forcément avec la tactique menée par des entreprises en place. Certains facteurs comme les économies d’échelle ou les effets de réseau peuvent expliquer l’existence de ces barrières.
Le marché présentera alors des barrières naturelles à l’entrée qui sont importantes. En effet, la production impose de pouvoir maîtriser des compétences technologiques avancées. Ou bien encore si la production est caractérisée par de fortes économies d’échelle. L’entrant devra alors allouer un budget important à la recherche et au développement, mais aussi en capacités de production, ceci dans le but d’être aussi compétitif que les entreprises en place. Cette démarche permet parfois de pouvoir quantifier les barrières de ce type. On sait par avance le coût d’une nouvelle installation efficiente ou bien encore l’achat des facteurs de production nécessaires.
Cependant, les entreprises en place sur le marché créent ou renforcent les barrières présentes sur le marché de manière délibérée, dans une optique de dissuasion. Ces barrières sont le fruit de comportements comme la signature d’accords d’exclusivité, par exemple. En effet, c’est souvent plus compliqué d’évaluer les difficultés qu’un tel comportement peut créer pour les entrants potentiels plutôt que de quantifier des barrières structurelles. De surcroît, il n’est pas toujours facile d’analyser immédiatement un comportement stratégique et évaluer si c’est un moyen de favoriser ou de freiner la concurrence. La notion de barrière de l’entrée s’explique donc par l’existence d’une concurrence imparfaite. En effet, un marché en situation de concurrence pure et parfaite est un marché qui doit satisfaire cinq conditions : l’atomicité du marché, l’homogénéité des produits, la transparence du marché, la libre entrée et la libre sortie, la libre circulation des facteurs de production. On parle alors de concurrence imparfaite dans le cas où au moins une hypothèse du modèle de concurrence pure et parfaite n’est pas respectée. Dans cette première partie nous avons mis en évidence les différentes définitions du concept de barrière à l’entrée et aussi nous avons fait une distinction entre barrière naturelle et barrière stratégique. La partie suivante sera consacrée aux avantages liés au fait d’utiliser son niveau de production comme barrière a l’entrée.

Niveau de production comme outil de dissuasion : Avantage a) Présentation du modèle
Le rôle principal d’une entreprise est de produire des biens ou services qu'elle va vendra par la suite dans le but de réaliser des bénéfices. Peut importe le type de production des entreprises, elles présentent toutes un caractère commun : sa production est générée grâce à l’utilisation d’une quantité de travail et de machines (c’est son capital). De nos jours, on remarque que les facteurs travail et capital seuls ne justifient pas une meilleure production. Il existe donc forcément d’autres facteurs complémentaires qui favorisent cette production, comme l’innovation, la maitrise d’une certaine technologie … Une entreprise ne peut jouer sur son niveau de production, en le prenant comme outil de dissuasion, qui si elle est en mesure de maîtriser ces facteurs complémentaires. En effet, « car les solutions innovantes, le savoir-faire de procédé et de produit, la customisation des produits et des services, l'implémentation de matériels et de logiciels toujours plus évolués, la formation constante du personnel sont les atouts d'un système de production hautement compétitif. » Ce qui signifie qu’une maitrise de ces facteurs favorise l’augmentation du pouvoir de l’entreprise sur le marché. Un constat empirique a mis en avant le fait que la majorité des firmes n’utilisent pas leur capacité de production à 100%. Elles ont tout de même la possibilité de l’utiliser au maximum dans l’hypothèse d’une entrée sur le marché d’un concurrent, car cela permettrait de diminuer le prix de vente, ce qui serait un frein pour les nouveaux entrants de réaliser des profits. On peut aussi se baser sur les théories Classique et Néoclassique qui stipulent que toute augmentation du niveau de production peut avoir des effets sur le bien être du consommateur ainsi que sur la firme concernée. On peut alors se demander de quelle manière sera affecté le profit d’une entreprise si cette dernière fait le choix d’utiliser son niveau de production comme moyen de dissuasion ? Emettons l’hypothèse qu’une firme est déjà en situation de monopole sur un marché. Puisque toute entreprise en situation de concurrence pure et parfaite cherche à maximiser son profit, de la même manière, toute entreprise en situation de monopole chercher aussi à maximiser son profit. La différence majeure entre ces deux modèles est le fait qu’en situation de concurrence pure et parfaite l’entreprise déjà présente est qualifiée de Price Taker. Autrement dit, son pouvoir concernant les prix de vente est limité, elle ne peut pas agir dessus car ce dernier est fixé par le marché. Elle doit alors s'adapter à ce prix et déterminer son volume de production dans le but que son coût marginal de production soit égal au prix de vente. Au contraire, le monopole a la possibilité de fixer le prix de vente de son produit, puisque c’est celui qui a le plus de pouvoir. Le monopole est donc Price Maker. Il ne peut cependant pas vendre à n'importe quel prix. En effet, si sont prix est trop élevé, il risque de ne trouver aucun acheteur. Le monopole est contraint par la demande existante. Dans une situation de concurrence pure et parfaite, la demande est satisfaite par un grand nombre d'entreprises. Bien au contraire, le monopole est seul sur le marché et doit satisfaire la totalité de la demande.

D’un point de vue mathématique, comme la demande est une fonction décroissante du prix, cela signifie que plus le monopole produit, plus son prix de vente diminue. Le monopole doit donc déterminer un niveau de production qui puisse maximiser son profit. C'est ce niveau de production qui va lui permettre de fixer le prix de vente. Si on compare à un marché en situation de concurrence pure et parfaite, un monopole aboutit alors à un duo prix/quantité. Ce dernier a pour conséquence de dégrader non seulement le surplus du consommateur, mais aussi le surplus global et de la même manière le bien-être social. Le surplus du consommateur est mesuré par la différence entre le consentement à payer, représenté la courbe de demande, et le prix du marché, qui est le montant que tous les consommateurs payent réellement. Nous considèrerons successivement ces deux atteintes au bien-être. Dans la figure 1(Voir Annexe), le surplus net du consommateur en régime concurrentiel est caractérisé par la surface du triangle BGDB. En régime dit monopolistique, ce surplus du consommateur se réduit à la région CEDC.
En le comparant avec le marché de concurrence, le marché de monopole est donc caractérisé par une diminution du bien-être des consommateurs. Ce dernier est mesuré par la surface BCEGB de notre figure 1. Il convient donc de noter que la proportion de la perte de surplus du consommateur est liée au pouvoir de marché de la firme, ou bien à la sensibilité de la demande au prix, (qui est représentée par la pente de la droite de demande). Plus il existe de substituts pour le bien, plus l'élasticité de la demande au prix est forte, cette dernière oriente alors la droite de demande de façon horizontale, et donc forcément moins la perte de surplus du consommateur est importante. De manière symétrique à cette perte de surplus pour le consommateur, c’est essentiellement la situation de monopole qui accroît le surplus du producteur. En se basant sur la figure 1, le profit passe de la surface BGAB en concurrence, à la surface ACEFA en régime monopolistique. Par conséquent, le profit total est supérieur en situation de monopole. Ce supplément de profit peut être estimé par la surface BCEHB - HGFH. Cependant, il faut tenir compte du fait que l'accroissement du surplus du producteur ne peut en aucun cas compenser pas la totalité de la baisse du surplus du consommateur. En effet, le surplus total, englobant le surplus du producteur (profit) et le surplus du consommateur, diminue. On en conclue donc qu’il y a donc diminution du bien-être social.
Dans notre figure 1, ce surplus total est représenté, en concurrence, par la surface ADGA, et en monopole, par l'aire ADEFA.
Le surplus total est alors diminué par le pouvoir de marché qu’exerce le monopole. Cette diminution du bien-être collectif est fréquemment désignée sous le terme de charge morte, et est mesurée par la surface EGFE hachurée de notre figure 1. J. Tirole (1993) a illustré cette notion de charge morte en précisant qu'en situation de monopole, la baisse de surplus total dépasse l'accroissement du profit d'un montant égal à la perte de bien-être. On en déduit donc que le monopole réduit le surplus du consommateur. Ceci est justifié par le prix de vente qui est alors plus élevé qu’en concurrence pure et parfaite. Au contraire, le surplus du producteur augmente car celui est price taker et le bien-être social est réduit. La maximisation du profit n'est pas la seule stratégie adoptée par le monopole. Ce dernier a aussi la possibilité de maximiser sa recette totale. Il devra alors fixer son volume de production pour que la recette marginale soit nulle. Il faudra qu’il tienne compte du risque que la maximisation du chiffre d’affaires conduise à des pertes. Cette stratégie est souvent utilisée lorsque la firme en situation de monopole craint l'arrivée de nouvelles firmes qui pourraient la concurrencer. D’un point de vue mathématique, nous supposerons qu’une firme est en situation de monopole sur un marché et que sa capacité de production est caractérisée par K. Sa courbe de cout moyen total et la demande total à laquelle elle fait face sont représentées sur la figure 2 (Voir annexe) Si le prix est caractérisé par C, le monopole couvre parfaitement ses coûts et satisfait donc la demande générée par ce prix. Il ne laisse alors aucune part de marché à ses concurrents. En revanche, s’il décide de pratiquer le prix P1, comme c’est un monopole, sa capacité excédentaire est mesurée par K-q1. Le profit qui est lié à la dissuasion est alors mesuré par la surface [P1ABE].

Considérons désormais la fixation d’un prix et le bien être du consommateur. Au prix P1 le bien être du consommateur diminue car pour un niveau de revenu identique, la quantité consommée tend à diminuer. En effet, avec un prix P1 le panier de consommateur se réduit et donc la consommation excédentaire résultant de cela incite les firmes externes pénétrer le marché. S’il n’y a pas de nouveaux entrants le bien être du consommateur est réduit et donc le surplus du monopoleur augmente. Dans l’hypothèse où une ou plusieurs firmes décideraient de faire leur entrée sur ce marché, l’entreprise déjà présente n’aura donc plus intérêt à pratiquer son prix P1. Par conséquent, elle utilisera une stratégie qui dit que pour toute nouvelle entrée son prix pratiqué rendra le profit nul (il s’agit dans ce schéma du prix C qui est le prix de la concurrence pure et parfaite). Si au prix C la demande est satisfaite et le profit du monopole est nul, l’entrée sur le marché n’est plus attractive. Par conséquent, le prix C supprime les parts de marché à conquérir. Pour que cela soit efficace, la menace doit être crédible, si les monopoles annoncent pratiquer le prix C elle doivent le faire. Par conséquent, ce type de dissuasion n’est efficace que si le nombre de monopoles et d’oligopoles est faible, et qu’il y a une collaboration efficace pour mettre en œuvre la menace. Les différentes firmes présentent peuvent se distribuer la surcapacité. Par contre, les firmes en place n’ont pas forcément intérêt exécuter leur menace. Il est souvent préférable de partager le marché avec un nouvel entrant plutôt que de prendre le risque d’effectuer des pertes. Le duopole développé par Antoine Auguste Cournot plus connu sous le nom du duopole de Cournot, nous permettra de montrer qu’il est parfois préférable pour la firme en place de d’accepter de partager le marché avec le nouvel entrant. Cela lui permet d’éviter de pratiquer un prix égal au cout marginal, fixé dans l’objectif d’augmenter son niveau de production. Cette stratégie peut aussi être basée sur la notion d’économie d’échelle. En effet, toute entreprise qui a la possibilité de faire varier son niveau de production, est aussi en mesure de réaliser des économies d’échelles. Cela signifie qu’elle peut produire en grande quantité, mais son cout unitaire est faible.

b) Une variante à ce modèle : Economie d’échelle et barrière à l’entrée On peut considérer que les économies d’échelle sont des barrières à l’entrée. En effet, pour produire efficacement, le nouvel entrant est alors obligé d’acquérir un équipement d’une taille important pour qu’il puisse rivaliser avec ses concurrents déjà présents et diminuer ses coûts de production. En effet, cela représente un coût important d’acquisition et constitue donc une barrière. Cette dernière résulte aussi du fait que les concurrents potentiels n’ont pas la certitude qu’ils obtiendront une part de marché suffisante, pour bénéficier des avantages d’une économie d’échelle. En conclusion, ils auront un niveau de coût de production unitaire supérieur à celui des firmes en place. On en déduit donc qu’il existe une taille efficiente nécessaire à l’entrée sur un type de marché donné.
La figure 3 (Voir Annexe) représente la fonction de cout moyen et la fonction de demande auxquelles font face les nouveaux entrants. En dessous de la plus petite taille, matérialisée par le niveau de production Q2 sur le graphique, il est possible de faire des économies d’échelle. Lorsqu’une firme atteint cette taille, les économies d’échelle sont épuisées, ce qui signifie que le coût marginal devient constant.
Les concurrents potentiels doivent répondre au dilemme qui suit : * Soit ils choisissent d’entrer sur le marché et créent alors une unité de production qui équivaut à la taille minimale optimale, (c’est lorsque Qn supérieur ou égale à Q2). L’inconvénient est qu’ils risquent de provoquer un excès d’offre, ce qui aura pour conséquence chute des prix et donc ce qui engendrera surement des pertes pour l’entreprise. Les actions des entreprises en place pourront pallier à cela (on reviendra sur ce point plus loin). * Soit ils entrent sur le marché avec une capacité de production qui est inférieure à Q2, mais dans ce cas ils auront un désavantage en matière de coût. Ceci peut les pénaliser lourdement lors de la conquête du marché.

Remarque : Cette augmentation ne peut se faire que si chaque firme ne fabrique qu’un produit, qu’elle est mono productrice. Ceci est très rare, en général les entreprises en produisent plusieurs. Les économies sont donc liées à la production de plusieurs produits. C’est ce qu’on appelle une économie d’envergure.
Par conséquent les économies d’échelles ne sont pas efficaces lorsqu’une entreprise est multi productrice puisqu’elle accepte de réaliser des pertes sur un produit et de le compenser par une autre branche de production.

Les limites du modèle

Il conviendra d’étudier dans cette partie les conséquences qu’engendreraient l’entrée des concurrents potentiels sur le marché malgré la stratégie mis en place par les firmes déjà présentes.
Supposons qu’une guerre des prix se déclenche à la suite de l’entrée du concurrent ou des concurrents sur le marché. Nous assisterions alors à une guerre des prix qui se déclencherait et entraînerait une baisse importante du prix de vente pour être égal au niveau du coût marginal Cm (voir graphique précédent).
En prenant ce prix, la quantité demandée est Q (Q supérieur à K).
Dans ce cas, toutes les entreprises effectuent alors des pertes car elles ne couvrent pas leur coût fixe. Les pertes de l’entreprise sont représentées par la surface sur le graphique [C v w x], celle du nouvel entrant est définie par la surface [w x y z]. La taille des firme est directement proportionnelle aux pertes subies par conséquent, les entreprises déjà en place ne sont pas forcément les mieux placées pour affronter cette situation.
Le duopole de Cournot permet aussi d’expliquer ce modèle. En effet, les entreprises doivent adapter son niveau de production en fonction de celui de leur concurrent. Cela signifie donc que toutes les firmes ont accès à l’information concernant le niveau de production de ses concurrents et adapte sa production en fonction de cette information, ceci entraine un prix constant. Ce modèle ne peut être à l’équilibre qu’en fonction des anticipations que font les firmes.
Le duopole de Cournot s’applique lorsque, sur un marché, il existe deux firmes en place qui sont en concurrence. Cette dernière est basée sur les quantités et considère que l’offre de l’autre est une donnée c'est-à-dire que l’autre firme ne peut pas agir dessus, n’a pas de pouvoir. Prenons deux firmes nommées A et B qui ont des quantités de production qi et qj. Pour chaque niveau de production qj, de l'offre de l’agent j, alors l'autre (agent i) décidera de son niveau de production qi; ceci maximisera son profit. En fait, ce qui va déterminer une quelconque relation entre qi et qj, soit qi (qj), est ce que l'on appelle la « fonction de réaction du duopoleur » i. Cela va aussi définir dans le plan (qi ; qj) la courbe de réaction Ci. L'autre duopoleur agit de la même manière, il possède donc sa propre fonction de réaction qj(qi). Cette dernière correspond à une autre courbe de réaction Cj.

Par définition, chaque point présent sur la courbe de réaction signifie que le duopoleur maximise son profit, dans le cas où l'autre produit bien la quantité anticipée. Un équilibre dans un duopole de Cournot n’existe que lorsque les deux courbes de réaction se coupent au moins une fois. Effectivement, en ce point d’intersection, les anticipations étaient bonnes, ce qui permet aux duopoleurs de maximiser leur profit. L’équilibre sur le marché dépend alors du degré d’anticipation.

La figure 4 (voir annexe) illustre un exemple d’équilibre du duopole de Cournot :
Le point d’intersection des deux courbes correspond à l’équilibre sur le marché. Nous en déduisons que la firme en place n’a pas intérêt à pratiquer un prix égal au coût marginal si un nouveau concurrent entre sur le marché, mais plutôt de laisser l’autre entrer et se partager le marché afin d’éviter d’éventuelle perte. Il existe plusieurs cas de figure, ce dernier n’est pas le seul. Etudions le cas où l'un des duopoleurs (le leader) a une position dominante par rapport à l'autre (le suiveur). Cela signifierait donc qu'il possèderait des informations que son concurrent n’a pas. La limite de cela est la connaissance de la fonction de réaction du concurrent (duopole de Stackelberg). Le leader peut alors parfaitement anticiper le comportement du suiveur et donc utiliser cette information pour choisir la production, ce qui lui assure le plus grand profit possible. De manière générale, le profit obtenu par le leader est supérieur à celui qu'il aurait eu avec des conjectures « à la Cournot ». C’est le contraire pour le suiveur. On peut donc se poser la question de la rationalité du suiveur. En effet, il se comporte toujours de façon « myope », et n’apprend rien de ses expériences. Le dernier cas possible est que les duopoleurs se fassent une « guerre en prix ». Toutes les conjectures établies portent alors sur le prix supposé pratiqué par l'autre. Chacun cherche à satisfaire l’intégralité de la demande en baissant ses prix. Lorsque chaque parti considère que la décision de l’autre est une donnée, on assiste à un duopole de Bertrand. Il est alors possible de montrer que lorsque deux firmes ont un même coût marginal, l'équilibre est alors atteint. En revanche, cette conclusion n'est valable que dans la cas où les coûts marginaux sont égaux entre eux. Ceci est très rare en général. L’analyse précédente nous a donc montré qu’en effet il est plus probable pour la firme en place de laisser la concurrente entrer. Deux choix s’offrent ensuite aux firmes, soit elles se partagent le marché, soit elles disposent d’une information qui fera d’elle (la firme en place) la firme leader. Elle décidera alors de son profit au détriment de l’autre.

Conclusion

La notion de barrière à l’entrée reste encore une notion très complexe à analyser, sa définition change selon le courant de pensée ainsi que selon la perception de la notion du marché.
Nous avons distingué deux catégories de barrières à l’entrée qui sont les barrières naturelles et les barrières stratégiques. Nous pouvons considérer, pour une firme, que les barrières stratégiques permettent de jouer sur son niveau de production afin de dissuader les potentiels entrants. Cependant, on ne peut pas parler de barrière à l'entrée en tant que telle car la surcapacité et la supériorité absolue des entreprises installées ne sont pas directement liées.
Dans le meilleur des cas, ces dernières sont utilisées comme outil de dissuasion, mais cela génère un coût important (et exige aussi des investissements plus importants dès le départ). La notion de barrière à l’entrée est donc soutenue par le concept de concurrence imparfaite.
En effet, il à été démontré qu’une situation de monopole pour une entreprise n’est pas forcément favorable. En effet, bien qu’elle augmente le profit ou le surplus du monopoleur, elle est contrainte de réduire le surplus du consommateur et donc le bien être sociale.

Nous pouvons déduire de notre analyse qu’il n’est pas toujours préférable pour une firme de jouer sur son niveau de production et de l’utiliser comme outils de dissuasion puisqu’elle peut subir des pertes énormes.

D’un point de vue stratégique, il serait plus avantageux de laisser la firme concurrente s’installer, cela permettrait de se partager le marché (Duopole de Cournot), de maitriser une information supplémentaire au détriment de la firme concurrente. Ceci permettrait en fait de devenir la firme leader sur le marché (duopole de Stackelberg), ou bien encore de se protéger contre toute nouvelle entrée d’une firme. Il est possible faire appelle à d’autres formes de barrières à l’entrée telles qu’une différenciation de produit ou encore un cartel

Annexes
Figure 1

Figure 2

Figure 3

Figure 4

Bibliographie :

Sites internet : * http://fr.wikipedia.org/wiki/Duopole * http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?mot63 * http://www.leconomiste.com/barri-re-l-entr-e * http://www.ac-orleans-tours.fr/centreco/ecoindus/cbfiche11.htm * http://yildizoglu.x10.mx/eiweb/node6.html * http://www.memoireonline.com/03/11/4320/m_Role-de-la-strategie-dans-les-entreprises-de-telephonie-mobile-au-Congo-Brazzaville3.html * http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2010.desmaris_c&part=224819

Ecrits : * ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES (Fevrier 2007) : Concurrence et barrières à l’entrée * R. Preston McAfee et Hugo M. Mialon (10 octobre 2004) : Barrières à l’Entrée dans l’Analyse Antitrust * Jean Magnan de Bornier : Les Barrières `a l’entrée * THIIERRY PENARD : Concurrence et économie industrielle * M. Vujisic : La concurrence imparfaite * Thierry Pénard (Université de Rennes 1) : Les barrières à l’entrée * Olivier Maillard « Directeur des Programmes Bachelor Groupe Sup de Co La Rochelle (France) » : Les Barrières à l’entrée : un retour aux origines * Jean-Baptiste Desquilbet (Université d’Orléans) : Microéconomie

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Une IdéE Qui Va Changer Le Leadership

...d’eau pour sa production. 2700 litres d’eau polluées rejetées dans la mer où l’on constate aujourd’hui l’apparition d’un 8eme continent uniquement formé d’ordures. Un continent qui fait plus de 2 fois la superficie de la France. Qui en sont les responsables ? C’est toi, c’est moi, c’est nous.
Oscar Wilde disait : « Avant on a conscience, après on prend conscience ». Aujourd’hui, on a pris conscience, on sait que nos forêts disparaissent, que nos ressources disparaissent et peut être qu’on va disparaitre. On a besoin d’un changement global, on a besoin que la société change. Que nous changions tous ensemble. Et ces changements, ceux que nous devrons opérer, seront introduis par une seule chose : la 3ème révolution industrielle. Toutes les révolutions industrielles ont été caractérisées par l’utilisation d’une nouvelle énergie et l’apparition d’un nouveau mode de communication. Aujourd’hui, après la 1ère et la 2ème, on arrive à la 3ème qui sera marquée par l’utilisation omniprésente d’internet et des énergies renouvelables. L’avènement de ce modèle économique nous fera penser et fonctionner différemment. C’est donc inévitable que le monde de l’entreprise subisse des changements fondamentaux dont le fonctionnement du système managérial. Depuis les années 2000, grâce à un accès illimité à l’information, l’économie du partage circulaire et solidaire se développe dans le paysage économique mondial. Qu’est ce que l’économie du partage circulaire ? C’est pourtant simple, vous avez...

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ÉConomie Du BréSil - Case Study in French

...POURQUOI SON ÉCON O MI E S’ ESSOUFFLET-ELLE ? Fayada Alice, Bonuso Thomas, Bouvier Adeline Exposé d’économie LEA 1 Le Brésil : Pourquoi son économie s’essouffle-t-e$e ? 1 TABLE DES MATIÈRES Introduction 4 I. Emergence du Brésil 6 1. Emergence économique 6 Secteur primaire 6 Secteur secondaire 8 Secteur tertiaire 8 2. Emergence sociale Développement d’une classe moyenne 10 10 Consommation à crédit 11 3. Emergence politique 12 Nationale 12 Internationale 12 II. Essoufflement du Brésil 13 1. Essoufflement au niveau national 13 Consommation en baisse&investissement faible 13 Insécurité & inégalités 14 Corruption 17 2. Essoufflement au niveau international 18 Crise économique 18 Pressions exterieures 19 Environnement & écologie 19 III. Perspectives d’avenir Le Brésil : Pourquoi son économie s’essouffle-t-e$e ? 20 2 1. Evénements à venir 20 La coupe des confédérations en 2013 20 La coupe du monde de footba$ en 2014 20 Les jeux olympiques en 2016 20 2. Mesures à prendre 21 Développer les in&astructures 21 Réduire l’insécurité 21 L’impact estimé de ces événements sur le pays 21 Conclusion 22 Bibliographie 23 Le Brésil : Pourquoi son économie s’essouffle-t-e$e ? 3 INTRODUCTION Chronologie du Brésil avec quelques dates importantes. Le Brésil est un pays d’Amérique du Sud comportant...

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Finance Indus

...ANALYSE INDUSTRIELLE SEMESTRE 1 16.09.09 CHAPITRE I – Qu’est-ce que l’économie industrielle ? L’analyse ou l’économie industrielle est née au début de siècle d’une rupture avec l’économie néoclassique (révolution industrielle). Deux grands courants de recherche peuvent être identifiés : • L’approche empirique ou appliquée (école de Harvard) • L’approche formalisée (école de Chicago) La première approche sera développée. L’accent sera mis sur l’élaboration et la modernisation des comportements des firmes dans le cadre d’un secteur d’activité. I – Les fondements de l’économie industrielle. Actuellement, les grands groupes représentent moins de 2% des entreprises industrielles. En revanche, ils assurent plus de la moitié des la production et de l’emploi salarié (100 000 pour France Telecom et 2 million pour Wallmar). Pour saisir cette mutation, il est nécessaire de dépasser les approches traditionnelles : les approches micro-économique et les approches macro-économique. L’approche micro-économique est fondée sur une analyse purement théorique des marchés. Elle ne permet pas de comprendre comment ce sont constitués ces grands groupes, comment ils agissent sur les marchés et comment ils vont évoluer. Qu’est-ce que ça change ? L’approche macro-économique est fondée sur une analyse très agrégée de variables économiques. Elle ne permet pas de comprendre les comportements des firmes. L’économie industrielle est une approche qui tente d’établir un problème entre...

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World Economie

...opèrent. La compétitivité : C’est l’aptitude d’une entreprise à faire face à la concurrence, c'est-à-dire à s’imposer sur le marché en dépassant les performances des autres entreprises. Pour être compétitive, l’entreprise est appelée à procéder à une étude de marché sérieuse pour adapter sa production aux besoins des acheteurs. Elle peut ainsi jouer sur plusieurs facteurs : prix, qualité, service après vente… La relation concurrence - compétitivité : La compétitivité est une nécessité pour toute entreprise qui opère sur un marché concurrentiel. L’entreprise compétitive développe ses chiffres d’affaires et peut connaître de grandes réussites, alors que l’entreprise non compétitive et généralement condamnée à disparaître du marché. Economie mondiale 2 Chapitre premier : Elément introductif. l’économie I- Pourquoi étudier l’économie mondiale ? Plusieurs facteurs justifient l’étude de essentiellement de nature économique. Il s’agit de : • • • • • • • l’économie mondiale. Elle est L’importance des données internationales ou mondiales, pour la prise de décision par toutes entreprises, qu’elles soient exportatrices ou non. L’exacerbation de la concurrence qui n’est plus nationale mais mondiale. L’actualité du phénomène de la mondialisation et l’importance de ses conséquences. La consécration du principe du libre échange comme règle de commerce international. L’ouverture de internationaux. plus en plus visible des économies aux échanges L’interdépendance...

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Première Guerre Mondiale

...ance intellectuelle (psychanalyse, philosophie analytique, économie théorique du XXe, art moderne avec le futurisme et le cubisme,…). Elle est également très forte économiquement (deuxième industrialisation avec les nouvelles énergies). L’Europe est en pleine expansion coloniale. La WWI a été une période d’expérimentation économique et sociale tout en étant un vrai choc psychologique. L’armement reste primaire au début de la guerre et connaît des progrès considérables au cours de cette guerre (du pantalon garance aux armes à feu). La guerre modifie profondément les équilibres sociaux traditionnels. On mettra l’accent sur la nouvelle organisation de la vie collective de guerre (avec le passage de l’économie de paix à celle de guerre).  I. Les manifestations de la WWI, guerre totale   Symboles : taxis de la Marne ; unification des partis politiques, unification des religions et de la république   1. La guerre est technique et économique   Gagnera celui qui est le mieux armé et le plus développé économiquement. La guerre de sécession entre 1961 et 1965 oppose le Nord et le Sud. Le Nord a gagné car sa puissance industrielle était plus forte à première guerre moderne. La guerre qui devait être courte a duré car elle est devenue une guerre d'artillerie, une guerre de position ,de tranchée. * Mobilisation industrielle: c'est l'allemagne qui accomplit cette mobilisation industrielle la première. Elle donne lieux à un programme (le programme Edinburg :général en chef...

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Organizing Hrf

...Introduction The purpose of this study is not only to identify which of the following companies: Manotel, Taj, Le Meurice, SWA corresponds to which Human Resources role, but more important to compare advantages and disadvantages of those, according to experts and to give recommendations of my vision on excellent HR model. Administrative Expert Faylor, Taylor & Weber describe administrative expert role as the one that aims to optimize costs. Costs are equal to factors of production, main of which are human beings. To minimize costs and establish a productivity-related pay (Taylor) HR team checks the law requirements before announcing salary to the potential employee during Manotel’s staffing procedure. Since equity principal, as recommended by Fayol is applied at Manotel, the consequence is lack of motivation. This could be proved by alienation feeling that comes from boringness and repetitive procedures. (Price) It leads to high employee turnover rate, therefore to ensure easy replacements employees’ job should be simplified. This could be achieved through job standardization and specification of functions. (Weber) Artefact at Manotel is providing clear guidelines and procedures, approved by GM. Approval by GM means that essential element of administrative expert theory is centralized hierarchical authority. (Fayol) Centralized hierarchical authority involves unity of command principle. When it applies, every employee reports to only one boss, so at the top of the company...

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Aspiration Et Conception

...Ch 1 Histoire des sociétés Parler des mentalités et de leur histoire, c'est parler des sociétés. Ce premier chapitre d'introduction commence par rappeler brièvement l'histoire des sociétés. 1 - Les sociétés primitives : des économies de subsistance Nous savons peu de choses sur les sociétés primitives car aux périodes où les hommes entrent en contact avec les premières sociétés primitives, ils n'ont pas de vision respectueuse des autres. L'autre, dès lors qu'on l'a conquis, n'a pas d'existence autonome digne d'être mentionnée. Cependant si ces sociétés s'étaient maintenues, c'est qu'elles avaient atteint un certain équilibre économique. Certaines des sociétés primitives, découvertes entre le XVIème et le XVIIIème siècle, ont un mode de vie proche de l'humanité primitive vivant à l'âge de pierre. Toutes ont vécu de l'apparition de l'homo sapiens (Cro-Magnon, nous-mêmes ou Neandertal) à leur découverte, soit de 50 000, 100 ou 200 000 ans avant notre ère à l'âge des métaux, c'est-à-dire 5000 ans avant notre ère. Faibles, mal armées, assez dépendantes de leur milieu naturel, certes… mais l'homme a vécu dix fois plus longtemps plus longtemps dans ce type de société que dans celles qui ont suivi. Ces sociétés ont donc une certaine efficacité. Des sociétés basées sur la coopération. Ce qui permet à l'homme d'exister, c'est qu'il vit dans des sociétés basées sur la coopération. La coopération est une condition de survie au moins au sein du groupe (celui-ci peut se révéler belliqueux...

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Brasilian Crisis 20th Century

...LES CRISES BRESILIENNES AU 20EME SIECLE | GESTION FINANCIERE INTERNATIONALE | - 2012 – 2013 - | SOMMAIRE INTRODUCTION 3 1. De la crise caféière à l’exubérance industrielle 4 1.1. La faiblesse brésilienne : la dépendance caféière au début du 20ème siècle 4 1.2. Une sortie de crise par la voie de l’industrialisation 6 2. Fin du « miracle économique » et succession de crises 9 2.1. Les origines de la crise de la dette des années 80 9 2.2. Crise de la dette : crise insoluble ? 10 2.2.1. Restructuration de la dette 10 2.2.2. Plans de stabilisation de l’inflation 11 2.2.3. Plan Baker et rééchelonnement de la dette 11 2.2.4. Plan Brady et réduction de la dette 12 2.2.5. Plan Real 12 2.3. Crise cambiaire 13 CONCLUSION 14 BIBLIOGRAPHIE 15 INTRODUCTION « Le Brésil est un pays d’avenir qui va le rester longtemps » G. Clemenceau (1841-1929) Force est de constater que le sort jeté par le politicien français a été conjuré. En effet, durant les crises successives qui ont récemment frappé l’économie mondiale, le Brésil a fait partie du groupuscule de pays qui ont tiré une croissance mondiale en pleine convalescence. La force du Brésil ? C’est avant tout sa taille. Avec une superficie faisant 13 fois celle de la France (8 511 965 Km²) le Brésil se situe au 5ème rang mondial. Ce pays-continent possède près de 200 millions d’habitants. Ces ressources humaines constituent un atout majeur puisqu’elles fournissent une main d’œuvre...

Words: 7382 - Pages: 30

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Business

...L’innovation technologique au service du développement durable Cécile Patris, Gérard Valenduc, Françoise Warrant Centre de recherche Travail & Technologies Fondation Travail-Université (Namur) (*) 1. Objectifs et méthodologie La recherche vise à étudier les conditions dans lesquelles l’innovation technologique peut favoriser et promouvoir le développement durable. Elle prend en considération toutes les formes d’innovations technologiques potentiellement favorables au développement durable : innovations de procédé, innovations de produit, innovations organisationnelles, innovations de marché. Elle s’intéresse également à toute la chaîne de l’innovation et accorde une attention particulière à la pluralité des dispositifs d’innovation. La recherche poursuit cinq objectifs scientifiques, eux-mêmes guidés par des préoccupations opérationnelles : – étudier le rôle ambivalent de l’innovation technologique, analysée à la fois comme une des causes du développement non durable et comme un facteur clé d’un nouveau mode de production, compatible avec le développement durable ; – caractériser les technologies et les processus d’innovation favorables au développement durable, en tenant compte non seulement de leurs aspects environnementaux, mais aussi des autres dimensions du développement durable ; – étudier les aspects socio-économiques de ces technologies et processus d’innovation favorables au développement durable, à travers des études de cas ; – situer l’innovation technologique...

Words: 6551 - Pages: 27

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Abc Def Ghi Jkl Mno

...31123: Macroeconomic Theory and Development | CPTC 31081: Pre-MSc Accounting (DONE) | DEVC 31112: Les enjeux de l’economie sociale | ECOA 31129: Asian Economies | CPTC 31124: Informations Comptables et Financières (CORE) | DEVC 31114: Economie urbaine et régionale | ECOA 31157: Monnaie et banque | CPTC 21125: Financial Accounting and Reporting (CORE) | DEVC 31134: Etat et gouvernance | ECOA 31180: Macroéconomie: introduction | CPTC 31246: Analyse des états financiers | DEVC 31202: Les modes de gestion des collectives et des services urbains | ECOA 31203: Economie du travail | CPTC 31247: Financial Statement Analysis | DEVC 31204: Marketing urbain | ECOA 31205: Sustainable Energy Economics | CPTC 31254: Audit et Management | DEVC 31206: Strategie et management des organisations à finalité sociale | ECOA 31226: Analyse de conjoncture | CPTC 31261: IFRS – Investor Relations | DEVC 31208: Urbanisme et aménagement | ECOI 31080: Pre-MSc Microéconomie | CPTC 31265: Group Financial Statements | DEVC 31210: Responabilité sociale de l’entreprise et developpement durable | ECOI 31081: Pre-MSc Microeconomics | CPTC 31355: Strategic Business Analysis ad Value Creation | DEVC 31212: Politiques publiques locales | ECOI 31142: Economie managériale | CPTC 31484: Séminaire de recherche comptabilité financière | DEVC 31252: Droit de l’urbanisme, de l’immobilier, et de l’environnement | ECOI31143: Business Economics | CPTC 31485: Research Semoinar in Financial Accounting...

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China Presentation

...Présentation Chine 1,3 milliards d’habitants, 89 villes de plus d’un million d’habitants… A chaque fois que l (on évoque la chine on peine a prendre conscience de la démesure qu’elle représente. 60 ans après l’avènement du communisme la république pop de la chine est devenue une super puissance économique. La république pop de chine est une économie socialiste de marché La propriété privée n’est légale que depuis 2007 avant c était illégal de détenir un appartement Chine de moins en moins communiste mais le terrain ne leur appartient pas c est une location  Monnaie : le yuan ou renminbi, 1 = 9 yuan Carte de la Chine Nom pékin : Beijing > nom chinois Beijing = capitale du nord en chinois Shanghai : port naturel repérée par les anglais, anglais avaient stock opium en inde et ne savaient pas ou les mettre donc ils les ont vendus aux chinois en débarquant par Shanghai. Cela a créer de nombreux addict en chine et le gouvernement chinois a voulu interdire l opium mais français anglais ont créer guerre et l ont gagné = 1 ère guerre mondiale, et ensuite 2 e guerre de l’opium encore gagnés par français et anglais. Hong Kong ; archipel 360 iles Taiwan : 1eres ile envahies par japonais, a la fin de guerre en 45 les japonais sont partis, les traités internationaux ont dit que Taïwan appartenait a la chine Mais guerre mao et xx, xx s est refugié a Taïwan pour chercher secours des américain et reconquérir la chine mais finalement chine devient sous influence...

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Current Labour in India

...d’œuvre dans l’économie indienne Aperçu historique Trois périodes distinctes : 1) Période coloniale 2) Période de substitution des importations ou post-coloniale, caractérisée par une forte implication de l’État dans l’économie (protectionnisme, investissements étatiques, sécurité d’emploi, etc.) 3) Période de libéralisation, caractérisée par un retrait de l’État dans l’économie, ainsi qu’une plus grande insécurité, tant pour les travailleurs que pour les capitaux. Travail et planification économique Le 10e plan quinquennal (2002-2007) inclut, pour la première fois, un engagement fort afin d’améliorer la croissance et la qualité de l’emploi. Le plan reconnaît aussi le besoin de transformer l’économie actuelle (agricole) en une économie multi-dimentionelle et une société égalitaire. Apparition du secteur tertiaire Le secteur tertiaire est en pleine expansion en Inde depuis le milieu des années 1980. Ce secteur est responsable de l’accroissement du PIB et de l’emploi en Inde. Avec seulement 23% des emplois, il contribue pour environ 50% du PIB. Cette tertiarisation de l’économie indienne nécessite de nouvelles qualifications, de nouvelles valeurs face à l’emploi et, dans certains cas, de nouvelles formes d’emploi et d’organisation du travail. Les secteurs manufacturier et de l’agriculture ne seront pas créateurs d’emploi dans les années à venir. Le secteur des services est plus prometteur en termes de création, mais pas en termes de qualité d’emploi. En effet,...

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Business Report Sidewel

...culturele verschillen die zich voordoen wanneer een Nederlandse onderneming zaken wilt gaan doen in Nigeria. * Voorgestelde maatregelen met betrekking tot organisationele ontwikkelingen * Invloeden die de Nigeriaanse cultuur heeft op de strategie. * Competenties die het Sidtwell IG. team nodig zal hebben voor het zaken doen in Nigeria. * Voorgestelde stijl van leiderschap * Voorgestelde maatregelen met betrekking tot het managen van het multiculturele team. * Voorgestelde maatregelen met betrekking tot een soepel lopende joint-venture * Voorgestelde maatregelen met betrekking tot het uitvoeren van een MVO-beleid. Korte introductie Sidtwell Investment Group. De naam (SIDT)WELL stond oorspronkelijk voor (Société Industrielle des Transports) Oftewel, de eerste gemotoriseerde huisvuilwagens in de geschiedenis. (WELL staat uiteraard voor het begrip/synoniem, uitstekend!) Een ontwikkeling die rond 1919 ontstond in de grote steden in Nederland en voortkwam uit meer behoefte aan hygiëne en snellere afvalverwijdering. In Nederland maken zo'n 70.000 bedrijven gebruik van onze afvaldienstverlening. Daarnaast verzorgen we - voor gemeenten- de inzameling van het huishoudelijk afval van bijna vier miljoen inwoners. SIDTWELL in Nederland heeft circa 40 vestigingen en ongeveer 2.200 medewerkers. SIDTWELL is er voor iedereen. Voor elke type bedrijf/particulier/overheid/land en iedere branche hebben we een oplossing en anders bedenken we er een. We verzamelen en verwerken het...

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Fiche de Lecture Sociologie Des Organisations

...PREMIERE PARTIE ! Raisons du choix de l’ouvrage ! Biographie de l’auteur ! Bibliographie complémentaire DEUXIEME PARTIE ! Postulats ! Hypothèses centrales ! Démonstration TROISIEME PARTIE ! Résumé de l’ouvrage QUATRIEME PARTIE ! Discussion et Critique ! Actualité de la question traitée dans ce livre ! Conclusion sur l’intérêt que vous avez trouvé à ce travail PREMIERE PARTIE RAISONS DU CHOIX DE CET OUVRAGE L’ouvrage La Sociologie des Organisations doit être lu et étudié par les étudiants dans le cadre de la première année du Master Management de projets événementiels. BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR Philippe Bernoux est sociologue, docteur d’état, directeur de recherche au CNRS. Il est également le fondateur du Groupe lyonnais de sociologie industrielle (CNRSuniversité de Lyon II). Il a mené et mène des recherches sur le fonctionnement des entreprises, sur leur création, leur organisatio et l’effet des nouvelles technologies. Il a enseigné dans plusieurs écoles d’ingénieurs, à l’université, dans des centres de formation continue et dans de nombreuses entreprises. Il travaille actuellement sur le changement dans les entreprises et en particulier sur les fusiosn-acquisitions. BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE ÉVENTUELLE PRINCIPAUX OUVRAGES RECENTS (OU REEDITES) ! Bernoux Ph. (2004), Sociologie du changement dans les entreprises et les organisations, Paris, Seuil ! Bernoux Ph., Servet J.M., ss la dir de, (1997), La construction sociale de la confiance, Paris, Ed....

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