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Finance in Africa

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Words 24513
Pages 99
REPUBLIQUE DU BURUNDI

MINISTERE DE LA PLANIFICATION DU RECONSTRUCTION DEVELOPPEMENT ET DE LA RECONSTRUCTION NATIONALE

Programme d’Appui à la Gouvernance

MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE GITEGA
Mu taho

Bu gen dan a

Gihe ta

Gitega
Nyaru sang e Ma k ebu ko Gishub i Itab a

Ry ans oro Bu ra za

Bu kirasaz i

Province Gitega

Gitega, Septembre 2006

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TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS PREFACE INTRODUCTION PAGES

CHAPITRE I. DESCRIPTION PHYSIQUE…..…………….……………….…....… CHAPITRE II. DEMOGRAPHIE………………………….………………………… 2.1. Découpage administratif…..…….……………….……………………………….... 2.2. Données démographiques………………………………………………………….. CHAPITRE III. AGRICULTURE………………………………….…………… 3.1. Généralités…………………………………………………………………………. 3.2. Situation actuelle des principales cultures……………………………………….… 3.3. Facteurs de production………………………………………………………….….. 3.4. Infrastructures……………………………………………………………………… 3.5. Commercialisations……..………………….……………………………………… 3.6. Intervenants…………………………………………………………………………. 3.7. Contraintes………………………………………………………………………….. CHAPITRE IV. ELEVAGE….……………………………………………………….. 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5. 4.6. 4.7. 4.8. Généralités………………….…………………………………………………….... Types d’élevages et effectifs par espèce….………………………………………... Système d’élevage…………………………………………………………………. Santé animale………………………………………………………………….…… Commercialisation…………………………………………………………………. Infrastructures……………………………………………………………………… Intervenants………………………………………………………………………… Contraintes, potentialités et actions à mener……………………………………….

1 3 3 4 6 6 6 10 11 12 12 13 14 14 14 20 20 21 22 22 22 23 23 23 24 24 24 24 25 26

CHAPITRE V. PECHE ET PISCICULTURE……………………………………..... 5.1. Pêche……..……..…………………………………………………………………... 6.2. Piscicultures………………………………………………………………………… CHAPITRE VI. FORETS…………………………………………………………...… 6.1. 6.2. 6.3. 6.4. 6.5. Généralités……..…………………………………………………………………... Boisement artificiel……………..………………………………………………….. Agroforesterie……………………………………………………………………… Intervenants………………………………………………………………………… Contraintes………….………………………………………………………………

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CHAPITRE VII. INDUSTRIE ET ARTISANAT…………………………….…….. 7.1. Industrie…………………………………………………………………………….. 7.2. Artisanat…………………………………………………………………………….. CHAPITRE VIII. GEOLOGIE, MINES ET MINERAIS……………………….…. 8.1. Géologie, mines, carrières………………………………………………………….. 8.2. Matériaux locaux de construction…………………………………………………... CHAPITRE IX. ENERGIE…………………………………………………………… CHAPITRE X. COMMERCE ET SERVICES……………………………………… 10.1. Commerce………………………………………………………………………… 10.2. Les services…………………………..…………………………………………… 10.3. Transport et communication………………………………………………………. CHAPITRE XI. ACTION SOCIALE………………………………………………… 11.1. Situation des enfants en diffucultés……………………………..………………... 11.2. Réinsertion et réinstallation des sinistrés………………………………………… 11.3. Habitat……………………………………………………………………………. CHAPITRE XII. SANTE………………………………………………….…….……. 12.1. Situation sanitaire 2005…………………………………………………………… 12.2. Situation sur le VIH/SIDA…………………………………….…….…………….. 12.3. Médecine préventive (données sur la vaccination)………………….………….…. 12.4. Intervenants dans le secteur de la santé………………………………………….... 12.5. Principales contraintes, potentialités et perspectives………………..……….……. 12.6. Approvisionnement en eau………………………………………………………... CHAPITRE XIII. EDUCATION……………………………………………..………. 13.1. 13.2. 13.3. 13.3. L’enseignement formel………………………………………………….…..……. L’enseignement non-formel………………………………………….…………… Les intervenants…………………………………………………………………... Principales contraintes et actions à mener………………………………..……….

27 27 28 32 32 32 33 34 34 36 39 44 44 47 49 52 52 54 54 54 55 55 58 58 61 64 64 65 65 65 68 72 72 74

CHAPITRE XIV. JEUNESSE ET SPORT…………………………………………... 14.1. Jeunesse…………...……………………………………………………………… 14.2. Sport…………………………………………………………………..….……….. 14.3. Patrimoine culturel……………………………………………………..…………. CHAPITRE XV. JUSTICE……………………………………………..………... 15.1. Généralités………………………………………………………………….…….. 15.2. Ressources humaines……………………………………………………………...

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15.3. Intervenants……………………………………………………………..………… 15.4. Contraintes………………………………………………………………………… CHAPITRE XVI. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT……………..……… 16.1. Facteurs favorables au développement………………………………..………….. 16.2. Contraintes au développement…………………………………………..….…….. 16.3. Stratégies et actions à développer………………………………………..……….. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS………..……………………….. BIBLIOGRAPHIE…………………………………………..………………………… ANNEXES

74 75 76 76 77 78 89 91

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LISTE DES ABREVIATIONS
ABP ABUBEF ANSS APRODH ARV ASF ASSEJEGI AVEDEC : Agence Burundaise de Presse : Association Burundaise pour le Bien Etre Familial : Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et Sidéens : Association de Protection des Droits de l’Homme et des Détenus : Anti-Rétro-Viral : Avocats Sans Frontières : Association pour l’Encadrement des Jeunes de Gitega : Association Villageoise d’Entraide et de Développement Communautaire BANCOBU BCB BRAGITA BRB CDF CFA CICR CNAR CNLS COCOLS CPLS COOPEC DAPA DGHER DP DPAE DPE ECOSO E.T.P FAO FIDA IBB : Banque Commerciale du Burundi : Banque de Crédit de Bujumbura : Brasserie de Gitega : Banque de la République du Burundi : Centre de Développement Familial : Centre de Formation Artisanale : Comité International de la Croix Rouge : Centre National d’Appareillage et de Rééducation : centre National de Lutte Contre le SIDA : Comité Communal de Lutte Contre le SIDA : Comité Provincial de Lutte contre le SIDA : Coopératives d’Epargne et de Créidit : Développement de l’Aquaculture et de la pêche Artisanale : Direction Générale de l’Hydraulique et des Energies Rurales : Département de la Population : Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage : Direction provinciale de l’Enseignement : Ecole Sociale : Ecole des Travaux Publics : Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture et de l’Alimentation : Fonds International pour le Développement Agricole : Inter Bank Burundi

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IGB I.O I.S.A I.S.G.M I .S.T.C.E M.C.A MININTER MIPAREC M.I.S.P N.F ODAG ONATEL ONG ONUB ONUDH PAM PADCO PEV PRDMR PREBU P.S.I P.S.P RBP+ RNP RPA RPS SIP SOCABU SODECO SOGESTAL T.G.I

: Impôt un le Gros Bétail : Infections opportunistes : Institut Supérieur d’Agriculture : Institut Supérieur de Gestion et de Management : Institut supérieur Technique, Commercial et Economique : Mouvement coopératif et Associatif : Ministère de l’Intérieur : Ministère pour la Paix et la Réconciliation sur la Croix : Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique : Non Fonctionnel : Organisation pour le Développement de l’Archidiocèse de Gitega : Office National des Télécommunications : Organisation Non Gouvernementale : Opérations des Nations Unies au Burundi : Office des nations Unies aux Droits de l’Homme : Programme Alimentaire Mondial : Planning And development Collaborative International : Programme Elargi de Vaccination : programme de Relance et de développement du Monde Rural : Programme de Réhabilitation du Burundi : Police de Sécurité Intérieur : Police de Sécurité Publique : Réseau Burundais des Personnes vivants avec le VIH/SIDA : Régie Nationale des Postes : Radio Publique Africaine : Ration de Protection des semences : Société Immobilière Publique : Société Commerciale du Burundi : Société de dépurchage et de Conditionnement du café : Société de Gestion des Stations de Lavage de café : Tribunal de Grande Instance

vi

vii

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INTRODUCTION
La présente étude a pour but de dresser un état des lieux et de situer le niveau de développement des secteurs tant économiques que sociaux atteint par la commune Gitega. Inscrite d’abord dans le mandat du Projet d’Appui à la Planification Locale (PPL) et ensuite dans celui du Sous Programme Planification Locale (SPPL) du Programme d’Appui à la Gouvernance du PNUD, cette étude contient nombre de données susceptibles d’aider les planificateurs à mieux cerner et circonscrire leurs recherches pour une meilleure orientation du Gouvernement et autres décideurs dans leur prise de décisions pour un développement durable et harmonieux de tous les secteurs. L’approche méthodologique utilisée pour la collecte des données reposait sur les enquêtes de terrain, les diverses publications de différents ministères ainsi que des services, organismes et entreprises intervenant de près ou de loin dans les secteurs précités, les rapports des services provinciaux et les interviews effectuées sur terrain, … Aussi, un bon nombre de ces données doit-il être considéré comme des simples ordres de grandeur. Il s’agit particulièrement des données sur la démographie, l’agriculture, l’élevage, … Bien que réalisée dans un environnement professionnel très difficile, cette monographie constitue un outil important pour l’élaboration et la mise en place d’un « Plan de Développement Communal » ; cadre dans lequel devront évoluer les structures tant nationales qu’internationales impliquées dans le développement de façon à intégrer toutes les composantes du milieu en tenant compte des potentialités biophysiques locales et des caractéristiques sociales des populations concernées. Enfin, le lecteur est prévenu que cette monographie est une œuvre humaine et que le MPDRN attend les suggestions en vue d’apporter des améliorations aux futures éditions qui seront réalisées dans les prochaines années.

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CHAPITRE I. DESCRIPTION PHYSIQUE
Gitega est l’une des 11 communes qui composent la province de Gitega. La commune de Gitega est délimitée au Nord par la commune Giheta et la province Karusi, au Sud par les communes Makebuko, Nyarusange et Itaba ; à l’Est par les provinces Ruyigi et Karusi et enfin à l’Ouest par la province de Mwaro. La commune de Gitega est au centre du pays. Elle a une superficie estimée à 315,44 km2. C’est la commune la plus étendue de la province Gitega. La commune de Gitega est située entièrement dans la région naturelle de Kirimiro qui se caractérise par une altitude comprise entre 1600 et 2000 m, une pluviométrie moyenne annuelle de 1200 mm, une température moyenne annuelle de 19°c, un climat du type tropical, tempéré par l’altitude, un réseau hydrographique entièrement tributaire du bassin du Nil, la Ruvubu est la principale zone avec comme principale affluent la rivière Ruvyironza.

1

Carte 1.1. : Découpage administratif de la commune Gitega

Mu tah o

Bu ge nd an a

N

Gihe ta

Gite ga

Nyarus ang e Ma keb uko Gish ub i Itab a

Ryan soro B kir asa zi u B ra za u

Giheta
Bwoga Mahonda Rukoba Rutegama

Mirama

Shombo

Mugutu Karenda Higiro Mubuga

Ngobeke

Butezi
Murirwe

Rweza Centre-Urbain

Kimanama

Nyabihanga

Butamuheba Ntobwe

Birohe Nyakibingo Rugari Nyabututsi Mukanda Jimbi Mugoboka Songa Rubamvyi Bukwazo

Mungwa

Butaganzwa (Ruyigi)

Rutoke

Itaba
Bihanga

Kibiri

Makebuko

Nyanrusange Gishubi

sr et em ol iK 8

0

8

2

CHAPITRE II. DEMOGRAPHIE
2.1. DECOUPAGE ADMINISTRATIF La commune de Gitega est subdivisée en 4 zones et 28 collines de recensement et 9 quartiers. Tableau 2.1. : Découpage administratif Zones Centre urbain N° 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 38 Collines de recensement Magarama Mushasha Musinzira Nyabuharage Nyabututsi Nyamugari Rango Shatanya Yoba Birohe Bwoga Higiro Mahonda Mugutu Nyakibingo Rubamvyi Rugari-Gitamo Rukoba Rutegama Bikwazo Karenda Kimanama Mirama Mubuga Mukanda Muribwe Ngobeke Bihanga Butamuheba Jimbi Kibiri Mugoboka Mungwa Ntobwe Nyabututsi Rutoke Rweza

Gitega-rural

Mubuga

Mungwa

Total

3

2.2. DONNEES DEMOGRAPHIQUES La commune de Gitega totalise une population de 123811 habitants avec une densité moyenne de 394 hab/km2. La densité moyenne de la commune Gitega est supérieure de 46 % à la densité de la province et de 47,5 % à celle du pays. La population de la commune Gitega est comparée en majorité des jeunes comme on peut le constate en lisant les données du tableau n°2

Tableau 2.2.: Population par tranches d’âges en 2005 de la commune Gitega Groupes d’âges Sexe Hommes Femmes 0-4 13.280 13.229 5-9 9.376 9.322 10-14 6.226 6.770 15-19 5.216 5.597 20-24 4.855 5.348 25-29 4.732 5.153 30-34 4.467 4.478 35-39 3.323 3.131 40-44 2.092 2.520 45-49 1.423 1.632 50-54 1.336 1.384 55-59 1.013 1.169 60-64 959 1.497 65-69 511 592 70-74 669 793 75-79 257 315 80 + 528 618 Total 60.263 63.548 Source : MININTER/UPP/Mars 2006

Total 26.509 18.698 12.996 10.813 10.203 9.885 8.945 6.454 4.612 3.055 2.720 2.182 2.456 1.103 1.462 572 1.146 123.811

Tableau 2.3 : Projection de l’évolution de la population de la commune Gitega Commune 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Gitega 120.584 122.477 123811 126.353 128.337 130.352 132.398 134.477 Total 669.282 679.790 689900 701.303 712.313 723.496 734.855 746.393 Source : MINISTER/DP

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Graphique 2.1. : Pyramide des âges de la population de la commune en 2005

Fem es m

H m om es

80 + 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 15 000 12 000 9 000 6 000 3 000 0 0 3 000 6 000 9 000 12 000 15 000

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CHAPITRE III. AGRICULTURE
3.1. GENERALITES La commune de Gitega s’étend sur la région de Kirimiro, elle se compte parmi les premières communes agricoles du pays. Comme presque partout dans le pays, l’agriculture occupe presque 90% de la population qui s’adonnent principalement à la production des cultures vivrières et industrielle (café) et dans une moindre mesure aux cultures maraîchères et fruitières. Le système de production est presque exclusivement traditionnel. 3.2. SITUATION ACTUELLE DES PRINCIPALES CULTURES 3.2.1. Cultures vivrières Les cultures vivrières produites dans la commune Gitega sont : la banane, la patate douce, le manioc, la pomme de terre, le haricot, le maïs, la courge, l’arachide, l’éleusine, la colocase, le soja, le riz, le sorgho et le petit pois. Les 6 premières cultures sont considérées comme principales compte tenu de l’importance de leurs productions et de leurs destinations (consommation et commercialisation). Selon la DPAE/Gitega, les principales cultures vivrières de la commune de Gitega sont : la banane, le manioc, la patate douce, le haricot, le maïs et la pomme de terre. Concernant la production relative des vivriers, Gitega a produit, en 5 ans, une moyenne de 66.927 tonnes de vivriers, soit 6% des vivriers produits au cours de la même période dans la province (1.090.066 tonnes). Gitega est ainsi considérée comme septième commune productrice des cultures vivrières de la province. En se référant au tableau 3.2, l’importance relative des principales cultures dans la commune se présente de la manière suivante : première : banane, 44% des vivriers de la commune ; deuxième : manioc avec 30% ; troisième : patate douce avec 18% ; quatrième : haricot avec 3% ; cinquième : maïs avec 3% ; sixième : pomme de terre avec 2%.

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Tableau 3.1 :. Productions moyennes des cultures vivrières par commune (2001-2005) Tonnes
Communes Banane Haricot Maïs Manioc Patate douce 84.073 77.303 27.503 10.368 3.603 11.854 Pomme Total moyenne de commune terre 12.863 182.548 2.651 145.801 10.970 70.729 51 28.028 288 68.030 1.259 66.927 2.127 410 1.824 328 278 33.049 3,80 5ème 50.814 51.961 57.061 68.165 79.004 869.068

Bugendana Bukirasazi Buraza Giheta Gishubi Gitega Itaba Makebuko Mutaho

18.262 29.715 10.646 4.846 38.646 29.521 8.787 9.325 40.312 48.550 37.147 275.757 31,73 2ème

8.471 8.957 2.249 10.159 2.955 5.662 1.511 845 1.335 1.209 2.244 1.820 1.817 1.769 1.840 2.107 1.027 1.113 2.347 1.709 3.219 4.110 29.015 39.460 3,34 4,54 6ème 4ème

49.922 23.724 12.993 10.407 22.949 20.229

Nyarusange Ryansoro Province Proportion % Classement Source : DPAE Gitega

18.756 17.558 8.368 29.911 6.749 6.036 3.057 12.174 400 33.850 177.554 314.233 20,43 36,16 3ème 1er

Graphique 3.1. : Production moyenne des cultures vivrières par commune

Nyarusange 7,84% Mutaho 6,57% Makebuko 5,98% Itaba 5,85%

Ryansoro 9,09%

Bugendana 21,01%

Bukirasazi 16,78% Giheta 3,23% Buraza 8,14%

Gitega 7,70%

Gishubi 7,83%

7

Graphique 3.2. : Production moyenne des cultures vivrières dans Gitega

Patate douce 18%

Pomme de terre 2%

Banane 44%

Manioc 30%

Maïs 3%

Haricot 3%

Tableau 3.2. : Evolution de la production vivrière (2001-2005) en commune Gitega en tonnes
Culture Banane Haricot Maïs Manioc Patate douce Pomme de terre Total 2001 31200 2500 1500 25000 15000 1200 76400 2002 28500 1980 1568 24500 14520 1300 72368 2003 25500 2589 2000 21000 9950 990 62029 2004 34000 2500 1500 18000 12000 1250 69250 2005 Total 28405 1651 2532 12645 7800 1555 54588 147605 11220 9100 101145 59270 6295 334635 Prod. Prop. moy. % 29521 44,1 2244 3,4 1820 2,7 20229 30,2 11854 17,7 1259 1,9 66927 100,0 Classement 1er 4ème 5ème 2ème 3ème 6ème

Source : DPAE Gitega/2005
Graphique 3.3; :Evolution de la production des cultures vivrières (2001-2005) dans Gitega Banane 35000 31500 28000 Production en T 24500 21000 17500 14000 10500 7000 3500 0 2001 2002 2003 Années 2004 2005 Haricot Maïs Manioc Patate douce Pomme de terre

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a) Banane. Il existe trois catégories de banane qui sont la banane à fruit féculent, la banane à bière et la banane de table. La commune de Gitega vient en sixième position avec une production moyenne annuelle de 29.521 tonnes soit 10,71 % après Bukirasazi (10,78 % ) et Ryansoro(13,47%) dans la production de la banane au niveau provincial. La banane occupe la première place par rapport aux principales cultures vivrières de la commune. b) Manioc La commune de Gitega vient en quatrième position avec une production moyenne annuelle de 29.229 tonnes soit 11,4 % après Bukirasazi (24,6 % ) et Ryansoro (10,8%) dans la production du manioc au niveau provincial. Le manioc occupe la deuxième place par rapport aux principales cultures vivrières de la commune. c) Patate douce Elle constitue également un aliment de base pour la population de la commune Gitega. La commune de Gitega vient en huitième position avec une production moyenne annuelle de 11.854 tonnes soit 3,8 % après Itaba (5,6 % ) et Nyarusange(3,9%) dans la production de la patate douce au niveau provincial. La patate douce occupe la troisième place par rapport aux principales cultures vivrières de la commune. d) Haricot Le haricot se compte parmi les cultures les plus importantes quant à sa consommations. Il se trouve pratiquement dans tous les repas comme régime d’accompagnement. Dans la commune de Gitega, la production du haricot reste très faible. La commune de Gitega vient en sixième position avec une production moyenne annuelle de 2.244 tonnes soit 7,7 % après Bukirasazi (7,8 % ) et Nyarusange (8,1%) dans la production du haricot au niveau provincial. Le haricot occupe la quatrième place par rapport aux principales cultures vivrières de la commune e) Maïs La culture du maïs n’est pas fortement développée dans la commune de Gitega voire dans toute la province et intervient faiblement dans le régime alimentaire de la population. La commune de Gitega vient en sixième position avec une production moyenne annuelle de 1.820 tonnes soit 4,6% après Makebuko (5,3% ) et Ryansoro(10,4%) dans la production du maïs au niveau provincial. Le maïs occupe la cinquième place par rapport aux principales cultures vivrières de la commune. f) Pomme de terre La pomme de terre demeure une culture de rente bien que les mentalités commencent à changer. Elle se cultive presque en monoculture. Sa production reste faible en commune de Gitega.

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La commune de Gitega vient en sixième position avec une production moyenne annuelle de 1.259 tonnes soit 3,8 % après Bukirasazi (8 % ) et Mutaho(5,5%) dans la production de la pomme de terre au niveau provincial. La pomme de terre occupe la sixième et dernière place par rapport aux principales cultures vivrières de la commune. 3.2.2. Cultures industrielles La seule culture industrielle rencontrée en commune de Gitega est le caféier. Le tableau suivant montre l’importance des plantations en commune Gitega en termes de nombre de pieds de caféier. Tableau 3.3 : Importance des plantations en commune Gitega. 1999-2000 2000-2001 2001-2002 3245140 Moyenne 3.239451 % 15,69 Classement provincial 1er

3228073 3.245140 Source : SOGESTAL Kirimiro

A l’échelle communale, la commune de Gitega vient en tête, elle est donc la plus caféicole de toute la province. 3.2.3. Cultures maraîchères Les cultures maraîchères rencontrées dans la commune de Gitega sont les choux, les Tomates, les Oignons blancs et rouges, les aubergines, les poivrons, les épinards, les carottes, les courgettes, les céleris et les poireaux. 3.2.4. Cultures fruitières L’avocatier occupe une place de choix dans la région du Kirimiro et plus particulièrement en commune Gitega. 3.3. FACTEURS DE PRODUCTION Les facteurs de production agricole sont nombreux et variés. Certains contribuent directement à la production(terre, main d’œuvre, intrants….) tandis que d’autres lui viennent en appui (recherche, vulgarisation, financements). La superficie de l’exploitation est faible, 0,40ha en moyenne. Les marais non encore aménagés constituent un potentiel pouvant dégager des surfaces importantes pour l’agriculture comme le montre le tableau suivant :

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Tableau 3.4 : Superficie des marais en commune Gitega Nom du marais Superficie totale (ha) Superficie exploitée (%) Nyambeho Ruvyironza 50 49 Karonga Ruvyironza 25 24,9 Nyabuhira Ruvyironza 60 58,8 Nyabugogo Ruvyironza 20 18 Jimbi Ruvyironza 20 19 Nyagasumo Ruvyironza 8 7,6 Gatare Ruvyironza 10 9,8 Nyamugari Ruvyironza 15 14,7 Nyakigezi Ruvyironza 90 88,2 Ruvyironza Ruvyironza 70 63 Nyambari Maborwe 60 57 Maborwe Ruvyironza 27 25,65 Nyabaha Ruvubu 30 24 Mutwenzi Ruvubu 40 32 Rubirira Ruvubu 18 16,2 Kiyongozi Ruvubu 50 47,5 Ruvubu Ruvubu 100 60 Total 693 615,35 Source : Département du Génie Rural et Protection du Patrimoine Foncier Bassin versant Sur les 693 ha de marais, 615,35 ha sont exploitées de façon traditionnelle et il est nécessaire de les aménager de façon moderne pour faciliter leur mise en valeur par les agriculteurs. Les intrants couramment utilisés sont : les semences et boutures, les fertilisants, les produitsphytosanitaires et les équipements ou matériel agricoles. La commune Gitega dispose d’un centre semencier de 23 ha situé sur la colline Rutegama. 3.4. INFRASTRUCTURES A côté des usines de transformation du café, il existe aussi des unités artisanales de très faible capacité de production. Elles sont utilisées à des fins essentiellement ménagers tels que la mouture de tubercules en farine, la fabrication des divers vins et bières locaux. Il s’agit donc des infrastructures de transformation des produits agricoles. 3.5. COMMERCIALISATION Avant leur commercialisation, les produits agricoles subissent un traitement post-récolte. Cette phase comprend le conditionnement, la conservation et le stockage, et devrait permettre au producteur d’assurer la disponibilité alimentaire et d’organiser la commercialisation à n’importe quel moment. Il n’existe pas de règlement sur la commercialisation des produits agricoles dans la commune. Les prix sont libéralises, il n y a ni fixation ni contrôle des prix. Les prix sont généralement discutés librement entre les deux parties et sont régies par la loi de l’offre et de la demande. En commune de Gitega, il y a le marché central de Gitega, (de tous les jours), le marché de Mubuga ( Mercerdi et Dimanche), et le marché de Rutoke Zone Mugwa (jeudi et Dimanche).

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3.6. INTERVENANTS Le tableau qui suit montre les principaux intervenants dans le secteur agricole. Mais signalons aussi ; qu’il existe d’autres intervenants mais de façon peu régulière comme les COOPEC, la BCB, la BANCOBU en matière d’octroi de crédit, la SOGESTAL et la DPAE. Tableau 3.5 : Les principaux intervenants dans le secteur agricole Intervenant Date de Bénéficia- Résultats déjà Contraintes Recommandations démarires cibles obtenus rencontrées et solutions rage Programme de 2000 Ménages - Légère L’action de - Poursuivre les Relance et agricoles augmentation de multiplication actions de Développement la disponibilité des semences disponibilisation du Monde Rural alimentaire s’est heurtée des intrants aux PRDMR/FIDA - la restauration de aux aléas ménages agricoles l’environnement climatiques par la protection des bassins versants - Augmentation des revenus des ménages FAO Ménages agricoles - Outillage agricole distribué - Semences de qualité encore en quantité faible - Ration de protection des semences distribuées - Dans la distribution de la RPS, tenir compte des habitudes alimentaires des populations assistées et bien coordonner la distribution - Etendre les actions de multiplication des semences de qualité. -

ODAG

Renforcement des capacités des communautés CARE Renforcement des capacités des communautés Source: Enquête réalisée par le SPPL en 2005.

-

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3.7. PRINCIPALES CONTRAINTES, POTENTIALITÉS ET ACTIONS À MENER 1) Les contraintes L’exiguïté des terres cultivables ; L’absence de progrès techniques ; Accès très difficile au crédit ; Les maladies des cultures ; Les contraintes climatiques ; L’insuffisance d’intrants agricoles ; Le manque d’encadrement agricole ; Le manque de marché d’écoulement de certains produits agricoles ; La non-motivation des caféiculteurs et par conséquent l’abandon progressif de cette culture au profit des culture vivrières.

2) Les potentialités Comme potentialités, il faut noter le fait que la commune de Gitega fait partie de la région naturelle du Kirimiro qui accepte presque toutes les variétés de culture avec une population à majorité agricole. 3) Actions à mener Motiver les caféiculteurs pour la promotion de cette culture combien bénéfique pour la vie économique du pays en général, il faut voir comment attirer les ONG dans ce secteur ; Disponibiliser beaucoup de semences améliorées qui résistent aux maladies ; Recruter les moniteurs agricoles pour l’encadrement des agriculteurs sur les collines ; Aménager les marais de façon moderne.

-

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CHAPITRE IV. ELEVAGE
4.1. GENERALITES L’élevage pratiqué dans la commune Gitega est en général du type traditionnel et est constitué des bovins, caprins, ovins, les porcins et de la volaille. Toutefois, la suppression de l’impôt sur le gros bétail (IGB) milite en faveur de la promotion de l’élevage moderne et cette décision administrative commence à faire tâche d’huile dans le milieu urbain de Gitega. Bien que toutes les espèces animales soient présentes dans la commune de Gitega, cette dernière occupe une bonne position pour certaines, tandis qu’elle ne l’est pas pour d’autres. En effet, elle demeure parmi les premières quant à l’élevage des bovins et parmi presque les dernières quant aux caprins et ovins. De surcroît, les races locales composent l’essentiel du cheptel de la commune Gitega à l’exception de la zone urbaine où l’introduction des races modernes commence à se faire sentir. 4.2. TYPES D’ELEVAGE ET EFFECTIFS PAR ESPECE Par rapport à la province En se référant au tableau 4.1 « Situation du cheptel en province de Gitega en 2005», la commune Gitega a enregistré, en 2005, 42.949 têtes d’animaux, soit 14,75% du cheptel de la province. Ainsi, Gitega est la deuxième commune, en terme de l’importance numérique du cheptel. Elle vient en dixième position dans province en ce qui concerne l’effectif de la volaille avec 4.322 unités, soit 4,91% de toutes les poules de la province. Elle est également sixième en terme d’importance numérique des porcins avec 2.392 têtes, soit 10,46% des porcs de la province. Quant aux ovins, elle occupe la première place avec 4.647 suivie de Gishubi avec 4.556 têtes,. Ses bovins représentent 23,55% (7.715 têtes) des bovins de la province, ce qui lui confère la deuxième position en nombre de bovins de la province après Ryansoro avec 23,95% (7.847 têtes) . Importance numérique de chaque espèce dans la commune Sur le plan de la commune, l’importance numérique se présente de la manière suivante : Première espèce : caprin avec 23.873 têtes, soit 56% du cheptel total de la commune ; deuxième espèce : bovins avec 7.715 têtes soit 18% ; troisième espèce : ovins avec 4.647 têtes soit 11% ; quatrième espèce : volaille avec 4.322 têtes soit 10% et la dernière espèce : porcins avec 2.392 têtes soit 6%.

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Tableau 4.1. Situation du cheptel en province Gitega (2005)/Têtes . Commune Bugendana Bukiransazi Buraza Giheta Gishubi Gitega Itaba Makebuko Mutaho Nyarusange Ryansoro Total Pro. En % Classement Bovins Ovins Caprins Porcins Volailles Total 3.088 3.152 19.708 2.889 23.617 52.454 903 1.205 6.676 1.083 5.347 15.214 3.703 1.627 6.821 2.168 8.360 22.679 1.372 2.859 12.358 2.878 9.880 29.347 2.123 4.556 10.997 2.628 4.839 25.143 7.715 4.647 23.873 2.392 4.322 42.949 1.073 1.939 8.493 1.431 4.365 17.301 1.408 4.187 13.505 2.462 3.914 25.476 1.417 2.602 3.709 3.709 12.510 23.947 2.115 2.092 2.115 578 5.166 12.066 7.847 3.888 6.828 647 5.311 24.521 32.764 32.754 115.083 22.865 87.631 291.097 11,26 11,25 39,53 7,85 30,10 100 3ème 4ème 1er 5ème 2ème

Source : Rapport 2005/DPAE Gitega

Graphique 4.1 : Part de la commune dans l’ensemble du cheptel de la province en 2005

Graphique 4.2 : Part de chaque espèce dans l’ensemble du cheptel de la commune en 2005

Mutaho 8%

Nyarusange 4%

Ryansoro 8%

Bugendana 18% Bukirasazi 5%
Porcins 5,6% Volailles 10,1% Bovins 18,0%

Makebuko 9%

Ovins 10,8%

Buraza 8% Itaba 6% Gishubi 9% Giheta 10%
Caprins 55,6%

Gitega 15%

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Tableau 4.2. Evolution des espèces animales (2001-2005) en commune Gitega
Espèces Bovins Ovins Caprins Porcins Volailles Total 2001 1.412 624 701 1.165 3.251 7.153 2002 1.489 701 752 1.600 3.560 8.102 2003 1.740 843 952 1.976 3.628 9.139 2004 6.354 3.123 21.657 2.519 3.657 37.310 2005 Ecart % 7.715 6.303 4.647 4.023 23.873 23.172 2.392 1.227 4.322 1.071 42.949 39.047

446,39 644,71 3305,56 105,32 32,94 500,43

Source : Rapports annuels 2001-2005/DPAE Gitega

Graphique 4.3. : Evolution des effectifs de 2001 à 2005
30000

25000

20000 Bovins

Effectifs

Ovins 15000 Caprins Porcins Volailles 10000

5000

0 2001 2002 2003 2004 2005

Années

a) Les bovins. Les bovins de la commune Gitega représentent 23,55% (7.715 têtes) de tous les bovins de la province Gitega. Ce qui place cette commune en deuxième position après Ryansoro quant au nombre de bovins de la province. Deuxième en importance numérique, cette espèce représente 18% du cheptel de la commune.

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Graphique 4.4. : Part de la commune dans l’effectif du cheptel bovin de la province

Ryansoro 25%

Bugendana 9%

Bukirasazi 3% Buraza 11%

Nyarusange 6%

Giheta 4%

Mutaho 4% Makebuko 4% Itaba 3% Gitega 25%

Gishubi 6%

b) Les ovins Gitega occupe la première place dans la province suivie de Gishubi quant à l’importance numérique des moutons avec 4.647 têtes, soit 14,19% des moutons de la province. Les ovins représentent 11% du cheptel de la commune avec 4.647 têtes et occupe ainsi la troisième place par rapport au cheptel de la commune. Graphique 4.5. : Part de la commune dans l’effectif ovin de la province

Ryansoro 12% Nyarusange 6%

Bugendana 10%

Bukirasazi 4% Buraza 5% Giheta 9%

Mutaho 8%

Makebuko 13% Itaba 6% Gitega 14%

Gishubi 13%

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c) Les caprins. Avec ses effectifs de 23.873 chèvres en 2005, Gitega est la première commune quant à l’importance numérique de toutes les chèvres de la province. La première place quant à l’importance numérique revient aux caprins qui, avec 23.873 têtes représentent 56% du cheptel de la commune. Malgré la crise politique qui a secoué le pays avec ses effets négatifs (pillages), les caprins se sont toujours biens comportés. Ils s’adaptent mieux aux conditions alimentaires de la commune et résistent à toutes sortes de maladies. Plusieurs structures dont la DPAE, CDF et l’ACF appuient les éleveurs de caprins en les distribuant dans les collines.

Graphique 4.5. : Part de la commune dans l’effectif caprin de la province en 2005

Bugendana 17% Ryansoro 6% Nyarusange 2%

Bukirasazi 6%

Buraza 6%

Giheta 11%

Mutaho 3% Makebuko 12% Itaba 7% Gitega 20% Gishubi 10%

d) Les porcins Gitega est la sixième commune avec 10,46% (2.392 têtes) des porcs de la province. Les porcs occupent la cinquième et dernière place en nombre avec 6% du cheptel de la commune. En effet, une forte mortalité des porcs s’est manifestée au cours de ces années de guerre qui ont provoqué le manque d’alimentation et des mauvaises conditions d’entretien auxquelles ces animaux ont difficilement résisté.

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Graphique 4.6. : Part de la commune dans l’effectif du cheptel porcin de la province en 2005

Nyarusange 2,5% Mutaho 16,2%

Ryansoro 2,8%

Bugendana 12,6% Bukirasazi 4,7% Buraza 9,5%

Makebuko 10,8% Giheta 12,6% Itaba 6,3% Gitega 10,5% Gishubi 11,5%

e) La volaille. Gitega est la dixième commune en importance numérique de la volaille de la province avec 4.322 soit 4,91%. Cette espèce occupe la quatrième place avec 10% du cheptel de la commune. Graphique 4.7. : Part de la commune dans l’effectif des volailles en 2005

Nyarusange 5,9% Mutaho 14,3%

Ryansoro 6,1% Bugendana 27,0%

Makebuko 4,5%

Bukirasazi 6,1%

Itaba 5,0% Gishubi 5,5% Giheta 11,3%

Buraza 9,5%

Gitega 4,9%

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4.3. SYSTEMES D’ELEVAGE 1) Les bovins Il est constitué par des troupeaux de petites dimensions. Les animaux de race locale (Ankole) sont élevés sur des pâturages naturels et ne bénéficient pas de soins de santé de la part de l’éleveur. Le gardiennage est assuré par des bouviers (Abungere). Il s’agit d’animaux peu productifs, mais présentant l’avantage de résister aux mauvaises conditions d’élevage et à certaines maladies tropicales du bétail. 2) Les ovins Les ovins sont très souvent mélangés aux troupeaux de gros bétail. Pour tous les petits ruminants (caprins et ovins), les soins vétérinaires, la castration, la supplémentation minimale ne sont pas d’usage. 3) Les caprins Il sont prédominants dans toutes les collines de la commune. Ces animaux sont en divagation et se nourrissent de la verdure, écorces, … qu’ils rencontrent sur leur passage. 4) Les porcins Comme dans toutes les communes du pays, les animaux sont exploités en système extensif et quelques fois en semi-stabulation où ils sont nourris des sous-produits de l’exploitation agricole, des restes de cuisine. 5) La volaille. La race locale est la seule rencontrée dans tous les ménages du milieu rural. Elle est rustique, de petite taille et ne donne que quelques dizaines d’œufs par an. 4.4. SANTE ANIMALE L’état sanitaire du bétail de la commune est caractérisé par la présence des maladies. 4.4.1. Les principales maladies Les principales maladies sont d’ordre général ou spécifique à chaque espèce. Il s’agit essentiellement des maladies bactériennes, virales et parasitaires. 1° . Les maladies bactériennes Dans cette catégorie, la brucellose et la tuberculose sont les plus dangereuses pour les ruminants en général. D’autres maladies bactériennes qui sont signalées dans la commune de Gitega et d’ailleurs dans toute la province Gitega sont : les mammites, la stréptotricose, la cellibacillose etc…

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2°. Les maladies virales Chez les bovins, la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire sont les plus fréquentes. Toutefois, les caprins et les moutons développent de temps en temps d’Ecthyma contagieux. 3°. Les maladies parasitaires Il s’agit essentiellement des verminoses, des parasites sanguins et des maladies des peaux. Les premières consistent en infection des animaux par des vers ronds (Ascaridioses, strongyloses) et des vers plats (Téniasis, distomatoses) qui affectent toutes les espèces domestiques de la commune. Les secondes, les parasitoses sanguins sont des maladies transmises par les tiques dont la plus importante est la théilériose et celles transmises par des insectes piqueurs (mouche tsé tsé). Bref, les principales maladies des animaux en commune Gitega sont a) Bovins : théiriose, bactériose, verminose, dermatose nodulaire. b) Caprins : verminose, théileriose ; c) Les porcins : verminose et des fois la peste porcine, d) Volaille : pseudo-peste aviaire (vaccins ne sont pas disponibles). 4.4.2. Approvisionnement en produits vétérinaires a) Traitement préventif En général, il n’existe pas de traitement préventif, les produits vétérinaires pour les soins curatifs sont très coûteux et par conséquent, difficilement accessibles par les éleveurs. Signalons que les vaccinations sont moins fréquentes dans la commune bien que les éleveurs prennent souvent l’initiative de le faire. Toutefois, les pharmacies vétérinaires commencent à se multiplier en commune de Gitega. b) Traitement curatif Il s’agit des soins à base de médicaments administrés aux animaux reconnus malades après le diagnostic : les antibiotiques, les antiparasitaires internes, externes et sanguins, les antipyrétiques et les fortifiants. Il est à signaler que les produits vétérinaires se vendent par les privés ambulants ou au marché. 4.5. COMMERCIALISATION La commercialisation suit pratiquement les mêmes circuits que ceux des produits vivriers à la seule différence que le bétail est vendu sur pied. Il est à signaler qu’en général, les bovins et les caprins sont vendus sur pied mais le jour du marché ils sont abattus pour vente. C’est pendant la saison sèche que ce genre de commerce devient très important. Les peaux sont vendues comme sous produits de l’élevage auprès des commerçants ambulants pour la commune de Gitega, les abattages deviennent importants et rapportent beaucoup de rentrées étant donné que le marché central de Gitega fonctionne tous les jours et qu’il y a un grand marché de bétail tous les lundis (à Zege). Il existe deux centres de ventes des bovins et caprins à Zege et Rutoke.

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4.6. INFRASTRUCTURES Les infrastructures d’appui au secteur dans la commune sont : le centre de santé vétérinaire public du quartier vétérinaire qui est en mauvais état bien qu’il soit fonctionnel ; Le deeping tank public de Rutoki qui est en mauvais état et non fonctionnel ; Le deeping tank public de Mubuga qui est en mauvais état et non fonctionnel ; Deux pharmacies vétérinaires privées du centre ville en bon état et fonctionnelles.

4.7. INTERVENANTS Les intervenants dans l’élevage sont notamment la DPAE qui s’occupe de l’encadrement technique des éleveurs dans différentes collines. Il est à signaler la présence d’autres intervenants comme la FAO, le PRDMR, CARE et ODAG.

4.8. PRINCIPALES CONTRAINTES, POTENTIALITES ET ACTIONS A MENER a) Contraintes Manque de pâturage lié à l’exiguïté des terres dans la région de Kirimiro ; Manque d’encadrement et d’appui technique ; Manque d’intrants d’élevage ; Absence de race améliorée pour la quasi-totalité du type d’élevage ; Manque de moyens de déplacement pour les encadreurs ; Absence de financement pour le développement durable du secteur ; Manque de produits vétérinaires pour lutter contre les maladies qui rendent malaisé ce secteur. b) Potentialités Comme potentialités, il faut noter l’existence d’un climat favorable à l’élevage et qui reste une opportunité non négligeable pour la promotion de l’élevage. c) Perspectives Privilégier la promotion de l’élevage de petits ruminants à cycle court, du repeuplement du cheptel bovin ; Distribuer des bovins améliorés ; Distribuer des intrants et des produits vétérinaires ; Recruter des encadreurs collinaires pour la vulgarisation des méthodes et techniques modernes d’élevage ; Introduire l’élevage de petits rongeurs et d’encourager l’élevage en stabulation.

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CHAPITRE V. PECHE ET PISCICULTURE
5.1. PECHE La pêche n’est pas pratiquée dans la commune de Gitega. 5.2. LA PISCICULTURE Plusieurs étangs piscicoles ne sont plus fonctionnels après l’arrêt des activités du Projet DAPA qui encadrait les pisciculteurs. 5.1.1. Principales contraintes, potentialités et actions à mener a) Contraintes Les principales contraintes à noter sont entre autres la méconnaissance de la gestion et des pratiques piscicoles, l’absence d’encadrement technique, les difficultés d’approvisionnement en alvins et surtout, on signale le manque de financement. b) Perspectives Comme stratégies, il faudrait installer des centres de formation en matière de pisciculture pour les encadreurs et autres agents de vulgarisation, installer des centres de production d’alvins de bonne qualité, implanter des étangs piscicoles dans la commune.

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CHAPITRE VI. LES FORETS
6.1. GENERALITES L’inventaire des boisements de la commune Gitega montre que toutes les forêts naturelles ont disparu. C’est la raison pour laquelle, ce chapitre va surtout traiter les secteurs ci-après : • • Les boisements artificiels ; l’agroforesterie.

6.2. BOISEMENTS ARTIFICIELS La guerre de 1993 a eu des effets négatifs sur l’environnement en général et les boisements artificiels en particulier dans la commune Gitega. Les feux de brousse font aussi des ravages. La commune compte donc sur quelques boisements parsemés ici et là à travers les collines de la commune. Tableau 6.1 : Inventaire des boisements artificiels Commune Etat Communal Boisements artificiels en hectares Privés Collectivités CommunauSuperficie taire totale 77 1.178,50 1,89 0,17 235,79 852,4 7,5 193,2 26,65 514,1 7,5 240,5 14 13,5 962,1 4,5 546,41 8 781,49 11,40 478,01 3 433,26 81,44 93,67 6.415,76

Bugendana 614 365,5 122 Bukirasazi 101,94 81,23 50,56 Buraza 730,1 88,8 33,5 Giheta 50 49,1 86,6 Gishubi 192,94 167,99 126,52 Gitega 104 33,5 95,5 Itaba 127,08 134,52 673 Makebuko 92,2 96,5 353,21 Mutaho 28 80,69 664,8 Nyarusange 138,6 90,58 237,43 Ryansoro 191,89 148,37 90 Total 2370,75 1336,78 2533,12 Source : Inspection provinciale des forêts/2006

Dans la commune de Gitega, on signale aussi d’autres types d’essence forestières en petite quantité surtout en alignement le long des routes à savoir : grévilléa, callitris, cyprès, pinus, cedrella, les accacias, des casuarina, et autres. 6.3. AGROFORESTERIE Une grande partie de l’avenir forestier des régions à haute densité démographique comme la commune de Gitega, réside dans l’aménagement adéquate du milieu rural au moyen d’associations agropastorales. L’agroforesterie englobe tous les systèmes et pratiques dans lesquels des végétaux lignés sont cultivés sur une unité d’exploitation en association avec les cultures et/ou les animaux. Dans tout système agroforesteir, il existe des interactions

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économiques et biotiques entre les éléments ligneux et non-ligneux. L’agroforsterie a pour objectifs : - L’alimentation : (agrumes, manguiers etc) ; - Energie : charbon, bois de chauffage ; - Fourrage : leucaena ; - Construction ; - Artisanat ; - Amélioration de la fertilité des sols ; - Meilleurs intégration de l’élevage pour obtention du fumier ; - Poteaux vivants, ombrage etc. Les systèmes agroforestiers pratiqués sont entre autres : agrosylvicole ; sylvipastorale ; agrosylvopastorale ; spécifiques.

Tableau 6.2. : Production forestière : boisement artificiel Charbon(sacs) Stères Planches Madriers Poteaux(Nbre) Perches(Nbre) (m²) Bugendana 3500 13350 24300 231792 Bukirasazi 8451 14735 74024 4643 34840 Buraza 360 2400 1700 30046 Giheta 60000 6350 66000 105000 108660 Gishubi 34250 29310 14520 56950 Gitega 6440 461588 64494 45333 48023 Itaba 780 749 286 3114 Makebuko 4876 1240 9150 5300 140 4500 Mutaho 19000 24000 180000 24478 312748 Nyarusange 1700 1240 630 840600 Ryansoro 2160 275594 13124 2365 1200 Total 141517 759507 297841 384077 24618 1672473 Source : Inspection provinciale des forêts/2006 Commune Signalons que la commune de Gitega enregistre 488.700 plants forestiers et agroforestiers installés en 2005 par les privés. 6.4. INTERVENANTS En 2005, les organisations ci-après ont financé la production des plans forestiers. Il s’agit de PADCO, du Programme PRDMR et de la FAO.

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6.5. PRINCIPALES CONTRAINTES, POTENTIALITES ET ACTIONS A MENER a) Les contraintes La faible capacité du service forestier à pouvoir gérer le secteur à cause du manque du personnel technique suffisant ; La non structuration de la filière et une faible valorisation du bois ; Le manque de vrai professionnalisme en la matière ; La non disponibilité des semences pour les pépiniéristes ; Le manque de financement. b) Les potentialités Comme potentialité, signalons ici l’administration qui est très sensible aux questions de l’environnement. c) Action à mener Renforcer les capacités du personnel ; Former des pépiniéristes communautaires ; Sensibiliser la population sur les conséquences désastreuses du déboisement et des feux ; Mettre en place un système participatif de surveillance du déboisement ; Prévoir des sanctions sévères à l’endroit de ceux- là qui violent les lois de l’environnement.

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CHAPITRE VII. INDUSTRIE ET ARTISANAT
7.1. INDUSTRIE 7.1.1. Généralités D’une manière générale, les unités de production industrielle se présentent sous forme artisanale. C’est notamment, le cas d’exploitation des matériaux de construction tels que le moellon, les latérites, le gravier, le sable, et les autres roches utiles à l’architecture. Cependant, implantée sur la colline de Bwoga en commune de Gitega depuis 1984, la BRAGITA est l’exemple d’une industrie moderne de par la production qui est de 159908 hl en 2004 et 207992 hl en 2005, son personnel et son rendement équivalent à 11.843.000.000 FBU en 2004, et 16.299.000.000 FBU en 2005. Ensuite, c’est le cas de la SODECO, de la SONICOFF qui sont implantées respectivement sur les collines Songa et Bwoga et qui produisent du café marchand bien raffiné et offrent un autre modèle d’industrie. Le tableau suivant montre la situation du secteur industriel en commune de Gitega. Tableau 7.1. : Situation du secteur industriel en commune Gitega. Localité Nature du produit fini Mubuga, Mwanzari Usine de dépulpage et de Café fullylavage du café Washed Songa Usine de dépurchage et Café-marchand conditionnement (SODECO) Bwoga Usine de dépurchage et Café-marchand conditionnement « SONICOFF » Bwoga Usine de production de la Primus Bière Centre-ville Production du pain Pain Boulangerie industrielle Rutonde Industrie de concassage Gravier, moellon Source : collecte des données 2005. 7.1.2. Contraintes, potentialités et actions à mener 1) Contraintes Faible esprit d’initiative ; Peur du risque ; Faiblesse de l’épargne intérieure ; Dépendance de l’extérieur ; Absence d’information industrielle etc… Nom d’industrie/usine Types d’industries/usines Agroalimentaire Agroalimentaire

Agroalimentaire

Agroalimentaire Agroalimentaire Minière

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2) Potentialités Possibilités d’extension des blocs industriels des caféiers ; Possibilités d’introduction de nouveaux procédés technologiques et modernisation des équipements pour l’agroalimentaire ; Il y a aussi le souci d’implanter de nouvelles industries par des particuliers qui donneraient des chances évidentes à la population de s’organiser en de petites entreprises sous forme de coopératives qui peuvent bientôt évoluer en industries modernes.

3) Action à mener. a) b) c) d) Créer les petites et moyennes entreprises ; Décentraliser et de renforcer les opérations économiques ; Prendre des mesures incitatives en faveur du secteur privé ; Créer des mécanismes d’appui.

7.2. ARTISANAT 7.2.1. Généralités Le secteur de l’artisanat en province de Gitega en général et en commune de Gitega mérite une attention particulière car il fait vivre beaucoup de familles. Dans la commune de Gitega, on trouve trois types d’artisanat. Chaque type d’artisanat s’articule sur une série de filières et d’ateliers. 7.2.2. Situation du secteur artisanal par type d’artisanat 7.2.2.1. Artisanat de production Appelé également artisanat « utilitaire », il est le plus pratiqué dans toute la commune, et accapare le plus grand nombre d’artisans et d’unités de production artisanales. Ce type d’artisanat est pratiqué en grande partie par des individus ; il existe peu de groupements. Les principales unités représentées sont la poterie, la menuiserie, la briqueterie, la tuilerie, le carrelage. Les unités artisanales de production sont installées pour satisfaire des besoins locaux car, aucune d’entre elles n’exporte sa production en dehors de la commune, voire de toute la province. Cette catégorie d’artisanat est rencontrée presque partout dans la province de Gitega avec une qualité de produits variables suivant l’exigence et le pouvoir d’achat de la clientèle ainsi que le niveau technique du savoir – faire de l’artisan. L’artisanat de production se développe grâce aux structures d’encadrement spécialisé notamment les projets de développement ; les centres de production, de formation et de perfectionnement ; les ONG, les confessions religieuses et sur l’initiative des artisans.

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Tableau 7.2. : Situation de l’artisanat de production Artisanat de production Gitega Province Gitega Menuiserie 25 Bijouterie 0 Tapisserie 0 Tuilerie 50 Briqueterie 50 Poterie 2 Scierie 24 Vannerie et tissage 8 Forge 10 Charpenterie 20 Boulangerie 2 Carrelage 3 Boucherie 6 Savonnerie 50 Maroquinerie 1 Total 251 Source : Responsable du secteur Artisanat dans la Province/2006 7.2.2.2. Artisanat de service Cette catégorie d’artisanat est en grande partie rencontrée dans les centres urbains. Les artisans qui s’adonnent à ce type d’activités rendent des prestations de services qui, en grande partie sont en rapport avec les réparations des équipements ménagers (radio, frigo, cuisinière, montre, etc.). Les réparations et entretiens des moyens de déplacement (véhicules, mots, vélos etc.). Bref, ce domaine est prospère suite aux relations entre clients et artisans. On met également dans cette catégorie, la couture et la cordonnerie. Tableau 7.3. : Situation de l’artisanat de service Artisanat de service Blanchisserie Broderie Cordonnerie Couture Réparation électromécanique Réparation mécanique Garnissage Maçonnerie Soudure Salon de coiffure Nettoyeur de véhicules Total Gitega 1 12 40 50 23 14 1 100 15 15 20 291 Province Gitega 26 28 132 270 63 124 5 457 33 63 21 1222

252 0 5 198 140 174 167 457 82 254 29 63 2 9 35 1867

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De ce tableau, on remarque que l’artisanat de service est représenté dans la commune Gitega par 291 unités recensées. Ces unités sont orientées vers la satisfaction des besoins fonctionnels. La quasi-localité de ces unités artisanales appartiennent à des groupements artisanaux. Il faudra noter que la commune de Gitega occupe la 1ère place pour toute la province. Dans cette commune, on remarque qu’il y a naissance d’un nouvel atelier, celui de nettoyeurs de véhicules. 7.2.2.3. Artisanat d’art Les activités de ce type d’artisanat débouchent sur la production d’objets plutôt décoratifs. C’est surtout la peinture qui est pratiquée dans la commune par des privés. IL commence, néanmoins à prendre forme avec le développement du tourisme. Cette catégorie comprend la sculpture sur le bois, sur métal et en argile, le travail sur les pierres précieuses, la peinture sur tissus, sur le bois, en feuille de bananier, la pyrogravure etc. Il est implanté dans les centres urbains et se développe, considérablement. Le tableau suivant montre la situation de l’artisanat d’art en commune Gitega. Tableau 7.4. : Situation de l’artisanat d’art. Artisanat décoratif Gitega Province Gitega Céramique 2 Peinture 6 Sculpture 4 Dessinateur 5 Total 23 Source : Responsable du secteur Artisanat dans la Province/2006

4 23 12 20 59

L’artisanat d’art est très peu pratiqué dans la partie rurale de la commune de Gitega. Les articles produits sont écoules localement dans la province. L’artisanat d’art dans la commune de Gitega ne jouit d’aucune structure. La commune de Gitega occupe la première place pour cette catégorie d’artisanat. 7.2.3. Les intervenants dans le secteur de l’artisanat Les principaux intervenants dans ce secteur pour la commune de Gitega sont : Etat du BURUNDI ; PADCO, UNESCO ; ASSEJEGI, CNLS ; LUX- DEVELOPMENT

Bref, en commune de Gitega, il est à signaler quele secteur de l’ artisanat a connu un très faible appui.

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7.2.4. Les contraintes, potentialités et actions à mener 1) Contraintes Un manque d’un cadre institutionnel solide et stable soutenu par des textes ; Une législatifs et réglementaires appropriés ; insuffisance des ressources allouées au secteur de l’artisanat. (humaines, matérielles et financières) ; de l’absence d’une politique nationale de l’artisanat ; D’une inadéquation production écoulement des produits artisanaux ; D’une absence des cadres compétents suite à l’insuffisance de formation, de perfectionnement, et de qualification des artisans ; d’un accès difficile aux micro- crédits et au marché public.

2) Potentialités Comme potentialités, on signale l’existence des artisans et leurs formateurs ; l’existence du centre de formation artisanal de Gitega (CFA), de l’Association pour l’encadrement de jeunes de Gitega (ASSEJEGI) et de l’existence d’une volonté manifeste du gouvernement pour l’épanouissement du secteur etc. 3) Perspectives Renforcer les capacités du personnel chargé de l’encadrement des artisans en matière d’animation, de gestion et d’organisation ; Améliorer le système d’approvisionnement des matières premières éparpillées à travers tout le pays ; Promouvoir l’octroi des micro- crédits aux petits entrepreneurs potentiels artisanaux ; Organiser l’écoulement des produits artisanaux par l’exportation etc. Se préparer efficacement à la concurrence régionale voire internationale dans le secteur de l’artisanat ; Construire un village artisanal à Gitega ; Organiser des foires provinciales sur l’artisanat et participer aux manifestation, aux foires nationales et internationales.

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CHAPITRE VIII. GEOLOGIE, MINES ET MINERAIS
8.1. GÉOLOGIE, MINES, CARRIÈRES On ne connaît pas quels type et quantité de minerais que contient le sous-sol de la commune Gitega. Toutefois des recherches pourraient continuer mais il faut signaler qu’il y a d’or et déjà des carrières sur certaines collines de la commune. 8.2. MATÉRIAUX LOCAUX DE CONSTRUCTION La commune de Gitega dispose de 8 tuileries 16 briqueteries, 2 carrelages. La commune dispose aussi des moellons, du gravier et du sable dans la rivière Mutwenzi.

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CHAPITRE IX. ENERGIE
La commune de Gitega ne détient aucune centrale hydroélectrique. En plus de l’alimentation en courant électrique, le bois de chauffe et le charbon constituent les autres sources d’énergie disponibles pour la population. Une partie de l’énergie électrique vient de la centrale de Rwegura et l’autre de la centrale hydroélectrique de la Ruvyironza qui sont interconnectées et font de la ville de Gitega, une ville bien éclairée, malgré les quelques perturbations actuelles dues à la diminution du niveau d’eau à Rwegura et à l’état de réhabilitation de la centrale de Ruvyironza.

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CHAPITRE X. COMMERCE ET SERVICES
10.1. COMMERCE 10.1.1. Généralités Le commerce en commune de Gitega a été sérieusement perturbé pendant la crise de 1993, et les circuits de distribution ont été gravement troublés. Les échanges commerciaux concernent particulièrement les produits agro-pastoraux écoulés par les agriculteurs et éleveurs qui, en contre partie s’approvisionnent en biens manufacturés provenant des centres urbains comme le savon, le sel, les étoffes, les ustensiles de cuisines, le sucre etc. Ces échanges s’effectuent sur des espaces aménagés appelés communément « marchés ». Le marché central de Gitega se tient tous les jours. Le commerce occupe une place de choix dans la vie économique de la commune Gitega et du pays en général. Le commerce constitue une source principale des recettes communales, environ 31,25% des recettes de la commune Gitega proviennent du marché central de Gitega. Le marché central de Gitega mérite d’être réhabilité car il a été ravagé par un incendie criminel en septembre 2001. Suite à une sorte de fraude et d’évasion fiscale, l’informel occupe une place et rétrécit l’assiette fiscale de la commune de Gitega. Les principaux produits de commerce en commune de Gitega sont : - Les denrées alimentaires ; - Les articles ménagers ; - Un marché bétail prospère ; - Les produits de la Brarudi - Autres produits importés Le commerce est assuré en grande partie par les hommes tandis que les femmes sont peu représentées. Le tableau qui suit montre la situation du secteur commercial en termes d’effectifs d’hommes et de femmes (grossistes et détaillants) opérant le secteur en commune Gitega. Tableau 10.1 : Effectifs des opérateurs dans le commerce formel et informel
Communes
Nombre de grossistes Nombre de détaillants Nombre de (boutiques cabarets et autres) personnes opérant dans l’informel

H Bugendana Bukirasazi Buraza Giheta Gishubi Gitega Itaba Makebuko Mutaho Nyarusange Ryansoro Total /Province 4 1 3 3 0 91 2 2 8 0 4 118

F 0 0 0 1 0 3 0 0 1 0 1 6

Total 4 1 3 4 0 94 2 2 9 0 5 124

H 229 81 9 140 419 654 53 36 304 97 24 2046

F 5 43 0 3 119 32 2 0 10 0 1 215

Total 234 124 9 143 538 686 56 36 314 97 25 2262 480 150 98 534 450 674 13 300 512 150 108 3469

Source: Collecte de données 2005.

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10.1.2. Infrastructures commerciales de la commune Gitega La commune de Gitega comme toutes les autres communes de la province Gitega dispose des marchés, magasins, boutiques et dépôts. Mais la commune de Gitega marque une supériorité nette par rapport aux autres. Le tableau qui suit montre le nombre marchés, de magasins, de boutiques, et de dépôts existants. Tableau 10.2 : Infrastructures commerciales de la province.
Commune Marchés Magasins et boutiques Dépôts

Bugendana Bukirasazi Buraza Giheta Gishubi Gitega

Aménagés Non Denrées Boissons Autres Boissons Autres aménagés alimentaires produits produits 0 2 170 198 101 2 0 0 3 16 60 20 3 30 0 3 5 86 7 4 0 0 4 132 138 37 3 1 0 3 34 42 119 0 57 1 4 464 215 299 31 119

Itaba 0 5 Makebuko 0 5 Mutaho 0 4 Nyarusange 0 3 Ryansoro 0 4 Total 1 40 Province Source : Collecte de données/2005.

18 90 45 30 18 1022

19 25 173 45 50 1051

18 37 121 140 16 915

6 4 0 0 5 58

1 34 0 0 9 251

10.1.3. Les principales contraintes, potentialités et actions à mener 1) Les contraintes Activité réduite des centres de négoces suite à l’insécurité (banditisme) ; A l’accès difficile au crédit ; au taux d’intérêt élevé (crédit) ; Etat défectueux des routes etc…

2) Les potentialités La commune de Gitega est devenue une plaque tournante, et fait frontière avec 8 provinces. 3) Actions à mener Réhabiliter les infrastructures commerciales et re dynamiser les centres de négoces ; Développer et diversifier les activités commerciales ; Disponibiliser les produits nécessaires à la consommation ; Créer un fond spécial d’aide et d’appui aux commerçants.

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10.2. LES SERVICES 10.2.1. Institutions financières

Les institutions financières implantées en commune de Gitega sont de quatre catégories à savoir : Les banques commerciales, les organisations de micro-crédits, les postes et les compagnies d’assurance. 10.2.1.1 Les banques commerciales Ces types de banques sont tous des agences implantées au chef-lieux de la commune, leurs sièges étant à Bujumbura. Il s’agit de la Banque commerciale du Burundi (BANCOBU) la Banque de Crédit de Bujumbura (BCB) et l’Inter Bank Burundi (IBB). Ces deux premières ont ouvert leurs guichets en 1967 tandis que cette dernière date de 2000. Ces banques sont sous la supervision d’une agence de la BRB, la Banque de la République du Burundi qui est implantée à Gitega depuis 1982. Elle encaisse les fonds déposés par les Banques commerciales et par les services publics et parapublics comme la Société Immobilière Publique (SIP). 10.2.1.2. Les micro-finances Le phénomène de micro-finances a connu un développement significatif sous la poussée bi conjoncturelle de l’inaccessibilité de la majorité de la population au crédit bancaire et du courant mondial en faveur de la micro-finance. Ce système de micro finance est devenu un complément aux autres sources de financement du développement. Ces institutions financent les projets d’auto emploi et permettent aux populations à faibles revenus de faire vivre leurs familles. Ces institutions financières dont il est question sont les Coopératives d’Epargne et de Crédit (COOPEC). Elles ont commencé à s’implanter au chef-lieu de la zone Mungwa en commune de Gitega depuis 1985. Mais maintenant, elles s’étendent sur tout le territoire national. Toutes ces coopératives d’Epargne et de crédit dépendent directement du Bureau Central des Coopec basé au chef-lieu de la commune et province Gitega. Ce bureau central est dirigé par un Directeur Général. Ces institutions collectant de l’épargne et la transforment en microcrédits avec un taux annuel de 10%. 10.2.1.3. Les postes La Régie Nationale des Postes (RNP) est présenté au chef-lieu de la commune depuis l’époque coloniale. Avec une clientèle d’environ 4000 clients, la grande majorité des clients est constituée d’enseignants des écoles primaires. 10.2.1.4. Les compagnies d’Assurance Les agences d’assurance qui sont basées au chef-lieu de la commune Gitega, sont au nombre de deux. Il s’agit de la Société d’Assurance du Burundi (SOCABU) et de la Société Générale d’Assurance et de Réassurance (SOGEAR).

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Pour la SOCABU, elle a été implantée au chef-lieu de la commune depuis 1990. La SOCABU offre donc les services suivants : L’Assurance automobiles, l’assurance vie L’Assurance contre l’incendie, l’Assurance du Transport rémunéré des personnes et du transport des marchandises, L’assurance scolaire. Elle a une clientèle de 1119 en 2004 dont 1009 de sexe masculin et 110 de sexe féminin ; 972 en 2005 dont 888 de sexe masculin et 84 femmes). Elle emploi 7 travailleurs dont 5 hommes et 2 femmes.

Pour la SOGEAR, elle a été implantée au chef-lieu de la commune depuis 1993. Elle vend les mêmes services que la SOCABU sauf qu’elle n’assure pas le transport rémunéré des personnes. Sa clientèle s’élève à 480 en 2004 et à 580 en 2005. Elle emploie 5 travailleurs dont 4 hommes et 1 femme. 10.2.1.5 Contraintes, potentialités, perspectives et actions à mener 1) Contraintes Le risque crédit à court et moyen terme surtout pour les banques commerciales. Les taux d’intérêt élevé pour avoir accès au crédit ; Le manque d’information pour ce secteur. 2) Potentialités Comme potentialités, il s’agit de la multiplication des dégâts qui méritent d’être assurés, le souci de vouloir prévoir l’avenir, la multiplication d’activités de spéculation et de transactions etc… 3) Perspectives Comme perspectives, il faudrait voir dans quelles mesures on peut rendre disponible les informations de ce secteur. 10.2.2. Tourisme et hôtellerie 10.2.2.1. Situation du secteur touristique La commune de Gitega dispose de deux sites historiques qui peuvent contribuer à l’attraction des visiteurs pour des raisons touristiques. Il s’agit du site de Higiro et Musinzira. Signalons également quatre types d’attractions touristiques à savoir, le musée de Gitega, le monument en mémoire de Monseigneur Ruhuna, le monument du Prince Louis Rwagasore et enfin l’espace aménagé en mémoire du Président Ndadaye Melchior. D’autres sites touristiques appréciés par des visiteurs tant nationaux qu’étrangers avant la crise de 1993 sont notamment des musée de Gishora et celui de Gitega). Du côté de l’hôtellerie, un pas est déjà franchi. Après la crise de 1993, le développement de l’hôtellerie est très remarquable.

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Tableau 10.3. : Situation du secteur touristique en commune de Gitega. Noms des sites/localités Gitega Nyabiharage Musinzira Nyamugari Gitega centre Gitega centre Gitega centre Attractions Musée National de Gitega Monument en mémoire de Monseigneur Ruhuna Monument du Prince Louis Rwagasore Espace aménagé en mémoire du Président Ndadaye Melchior L’arbre représentant le centre du Burundi Espace aménagé sur l’ancien marché de Gitega Tribunal de Grande Instance où a été formé et réuni le Premier Gouvernement du Roi du Burundi Source : Collecte des données 2005.

10.2.2.2. Situation du secteur hôtellerie. Les hôtels, motels, guest houses, maisons de passage de la commune Gitega se chiffrent à 26 avec une capacité d’hébergement de 299 chambres. C’est ce que montre le tableau suivant : Tableau 10.4. : Situation du secteur hôtelier Noms des hôtels, motels… 1. Songa 2. Shawal’s Guest House 3. Chez Tantine Passy 4.Brashos 5. Procure 6. Labrador 7. Kundaro 8. Gisabo Guest House 9. Cardinal 10.Tamotels 11. Chez Laurent 12. Mi-Parec 13. Nice Flavour Guest 14. Business Lodges 15. Guest House Eea 16.Ets Gd Séminaire J.Paul II 17. Guest A Huse 18. CDF 19. Etoile Du Centre 20. Chez Sœurs 21. Accolade 22. City Guest 23. Abdul Aziz Hotel 24. Guest House Ubuntu 25. Chez Bamina 26. Guest House Stade Total Capacités (nombre de chambres) 18 5 4 13 24 16 4 4 11 12 4 20 3 10 3 24 4 20 25 40 8 11 5 3 5 3 299 38

Source : Collecte de données 2005.. 10.2.2.3. Contraintes et actions à mener 1) Contraintes Le manque d’informations sur l’importance du tourisme ; Insuffisance du personnel qualifié ; Insuffisance des infrastructures et structures d’accueil ; Manque d’un plan directeur de développement du tourisme ; Mauvaise information sur le du pays et la concurrence par les pays limitrophes ; Les épidémies. 2) Actions à mener Programmer des actions médiatiques de sensibilisation et de publicité sur l’importance du tourisme ; Réhabiliter les infrastructures existantes ; Intéresser l’investisseur privé dans le secteur touristique ; Renforcer les capacités du personnel du secteur touristique.

10.3. TRANSPORT ET COMMUNICATION. 10.3.1. Généralités Les déplacements des personnes et le transport des marchandises de la commune Gitega sont en général assurés par des moyens empruntant les voies terrestres. Les moyens de transport les plus usuels sont le transport par tête, le vélo, la moto et l’automobile. Il y a trois catégories de routes : Routes Nationales (RN) Routes Provinciales (RP) Routes communales (RC)

Les pistes rurales facilitant la communication intra-communale sont nombreuses et plusieurs sont en mauvais état. La communication par voie téléphonique existe et la communication par Internet commence à se généraliser et à attirer beaucoup de gens. 10.3.2. Transport routier. Dans la commune de Gitega, on distingue le transport routier et aérie. Le transport routier est le plus pratiqué. L’ensemble des routes nationales, provinciales ainsi que certaines des routes communales auxquelles il est reconnu un intérêt économique social et stratégique forme un réseau classé. L’intérêt économique et social consiste à promouvoir les échanges communaux, intra et inter-provinciaux ainsi qu’à faciliter l’accès aux importants centres d’intérêt social comme les hôpitaux, les écoles etc… L’intérêt stratégique est celui d’assurer la sauvegarde de l’intégrité territoriale, la paix et la sécurité intérieure. Les pistes rurales sont des voies de communication rencontrées à l’intérieur de la commune. Le Gouvernement se charge des travaux de réfection des routes nationales tandis que les collectivités locales s’occupent de la réfection des routes communales et des pistes rurales.

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Tableau 10.5. : Situation des pistes rurales en commune de Gitega Commune Nombre de Longueur pistes rurales km Nature de revêtement Terre non Terre Pavée latéritique et latéritique non compactée compactée Commune Gitega 57 400,8 Total Province 256 2.454 Source : Administration locale 2005. 49 331 6 23 2 2 Nombre de pistes en bon état

8 28

Il est à notre que l’entretien des pistes rurales est assuré par la population à travers les travaux de développement communautaire. Quelques fois le PAM fournit des vivres (food for work) en passant par le département des pistes rurales pour rémunérer les gens qui font la réfection des pistes rurales. Contraintes en rapport avec les routes L e manque de moyens de transport ; Le mauvais état des routes ; Le manque de moyens matériels pour l’entretien des routes et pistes rurales ; Le manque de moyens financiers ; Le manque de priorités dans ce secteur ; Le manque d’équipement et de formation.

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Carte 10.1 : Réseau routier de la commune

N

Mutaho # S
# S

Bugendana
# S

Giheta

Mirama Bwoga Ngobeke Mugutu Rukoba Higiro Mubuga Rutegama Rweza Kimanama # S Centre-Urbain Murirwe Ntobwe Birohe Bukwazo Nyakibingo Mungwa Mukanda Jimbi Nyabututsi Rubamvyi Rutoke Mugoboka Songa Kibiri Bihanga

Nyarusange Makebuko # S # S Itaba # S Gishubi
# S

Ryansoro
# S

# S Bukirasazi

# S Buraza

Légende

enu mmo c ed ueil fehC selanum moC se tuoR selai cnivorP se tuoR selanoi taN se tuoR

# S

srete mol iK 3

0

3

41

10.3.3. Transport aérien En commune de Gitega, il existe une piste aéronautique d’une longueur de 950 m et une largeur de 16 m en terre battue. La piste est gérée par l’Etat. La piste dessert les avions de type « petit porteur » d’un tonnage maximum de 3 tonnes. Ces avions appartiennent aux agences du système des Nations Unies (CICR, PAM, ONUB). 10.3.4. La communication a) Réseau Téléphonique Dans la commune de Gitega, il y a un bureau de l’ONATEL qui enregistre 1473 abonnés à la téléphonie fixe. Parmi ceux-là, 133 sont publics, 1340 privés dont 184 commerçants et 1156 ménages. La capacité maximale en 2005 des lignes était de 2000. b) Réseau téléphonique cellulaire Bien qu’on ne dispose pas de données précises sur le secteur, il est à noter que d’orès et déjà quelques entreprises opèrent déjà en commune de Gitega dans ce secteur à savoir ONATEL (Public), Telecel et Africel. c) Fax et phonies Jusqu’en 2005, la commune de Gitega dispose environ de 35 fax et 16 phonies. d) Informatique Jusqu’en 2005, la commune dispose à peu près de 260 ordinateurs dont 250 publics et 10 privés. Le nombre total d’imprimantes était estimé à 208 dont 8 privés et 200 publics. Le nombre total d’onduleurs était estimé à 178 dont 170 publics et 8 privées. e) Internet Jusqu’en 2005, 13 services de l’Etat était branchés à l’Internet et 3 cybers privés étaient ouverts. f) Presse et médias La commune de Gitega dispose d’une seule radio émettrice (Radio Maria Burundi) émettant de 6h00 à 23h00. Son antenne relais est installée à Bujumbura. Il y a présence dans la commune des journalistes correspondant des radios RPA, Bonesha, Isanganiro et de l’ABP. Comme presse écrite, il est à signaler l’existence d’un seul journal « Entre-nous » produit trimestriellement par l’Archidiocèse de Gitega . Les groupes cibles sont les agents pastoraux, les amis du diocèse vivant à l’étranger et une moyenne de 330 exemplaires sont vendus par numéro produit.

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10.3.5. Contraintes et actions à mener. 1) Les contraintes L’analphabétisme ; Le manque d’intérêt ; L’enclavement ; L’absence de bibliothèques ; L’absence de journaux.

2) Actions à mener. Comme actions à mener, il faut une sensibilisation, une éducation à la lecture, une multiplication des établissements et des facultés en communication etc…

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CHAPITRE XI. ACTION SOCIALE
L’action sociale et la promotion de la femme sont du ressort du Ministère de la Solidarité Nationale, des Droits de la personne humaine et du genre. Ce Ministère est représenté en commune de Gitega par le centre de Développement Familiale (CDF), le Centre National d’Appareillage et de Rééducation (CNAR) et d’un responsable provincial chargé du rapatriement et de l’encadrement des comités d’accueil. Le Ministère s’occupe en grande partie des personnes les plus vulnérables à savoir : les enfants de la rue, les orphelins, les veufs et les veuves, les déplacés et rapatriés, les handicapés et la promotion de femme dans tous les aspects. 11.1. SITUATION DES ENFANTS EN DIFFICULTES La commune de Gitega étant l’une des plus touchées par la crise de 1993, possède beaucoup des groupes vulnérables. C’est ce que montre le tableau suivant : 11.1.1. Situation des enfants en difficultés et des orphelins dans la province de Gitega Tableau 11.1 : Situation des enfants en difficultés et des orphelins dans la province de Gitega Commune Nombre d’enfants sinistres de guerre Nombre d’enfants de la rue Nombre d’enfants dans la rue Nombre d’enfants orphelins de père et de mère Nombre d’enfants chef de ménages Nombre d’enfants soldats

Bugendana 512 25 Bukirasazi 1.500 Buraza 1.081 Giheta 119 Gishubi 711 Gitega 1.623 660 Itaba 1.650 20 Makebuko 320 Mutaho 3.418 341 Nyarusange 274 Ryansoro 544 1 Total 11.752 1.047 Source : Collecte des données 2005 Il est à signaler ici que pour les orphelins province de Gitega avec 666 cas.

24 25 57 80 36 600 42 0 37 37 0 938

De SIDA Naturel guerre 1.660 249 1.093 570 352 827 492 50 559 666 351 138 525 99 1.020 1.058 666 576 259 40 161 57 37 347 646 586 616 27 120 511 617 21 184 6.577 2571 6.032

490 94 197 373 93 752 138 124 1.500 192 258 4.211

34 6 5 33 384 37 24 7 21 0 551

du SIDA, la commune de Gitega vient en tête en

11.1.2. Situation des victimes de violences sexuelles Le phénomène de violences sexuelles est une réalité en commune de Gitega. On dénombre environ 46 cas de viol en 2005. Malheureusement, il existe très peu structures de prise en charges de ce genre de violence. On peut citer seulement l’antenne de SWAA Gitega et la section de la Ligue Iteka de Gitega.

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Tableau 11.2 : Situation des victimes de viol Commune Nombre de viols recensés Femmes Filles Bugendana Bukirasazi Buraza Giheta Gishubi Gitega Itaba Makebuko Mutaho Nyarusange Ryansoro Total/province 4 0 2 0 5 21 0 2 4 0 1 39 10 8 9 13 2 25 4 1 13 1 1 87 Hommes 0 0 0 0 4 0 0 0 1 0 0 6 Nombre de viols pris en charge Hommes Garçons 4 8 9 0 0 0 0 0 0 0 0 21 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Garçons Fem- Filles mes 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Source : Collecte de données/Année 2005. 11.1.3. Situation des veuves, mères célibataires et des indigents Il s’agit d’un autre groupe d’individus nécessitant souvent une assistance sociale. Comme tout autre catégorie de cas sociaux, des mesures de protection et promotion socioéconomiques sont nécessaires. La situation est mise en évidence par le tableau suivant : Tableau 11.3. Situation des veuves, mères célibataires et des indigents Commune Nombre de Nombre de Nombre de Mères Nombre d’indigents veufs veufs à veufs célibataires appuyer appuyés

H F H F H F H F Total Bugendana 328 1.310 140 1.114 40 512 295 3.973 5.095 9.068 Bukirasazi 276 983 140 740 75 204 98 547 550 1.097 Buraza 378 1.292 258 1.172 616 140 142 981 1.525 2.506 Giheta 83 107 33 107 0 0 91 960 1.960 2.920 Gishubi 192 185 95 365 31 119 186 592 1.181 1.773 Gitega 940 1.947 327 681 310 776 52 848 432 1.280 Itaba 137 166 139 166 66 71 36 155 215 370 Makebuko 86 184 86 184 13 15 50 108 265 373 Mutaho 76 87 68 83 7 3 31 72 99 171 Nyarusange 211 1.224 191 509 18 39 82 121 509 630 Ryansoro 16 596 16 576 0 0 51 23 601 624 Total 2723 8.081 1493 5.697 1176 1879 1114 8.380 12.432 20.812 Source: Collecte de données/2005. Ce sont des chiffres indicatifs qui variaient d’un jour à l’autre et qu’une enquête approfondie montrerait l’exactitude.

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11.1.4. Réhabilitation sociale Elle concerne les personnes handicapées. Pour ces personnes, la réhabilitation sociale présuppose la réhabilitation physique, médicale, psychosociale et l’enseignement spécialisé. Tableau 11.4 : Situation des handicapés Guerre Violences familiales Communes H F T H F T

De naissance

Accidents

Autres

H

F

T

H

F

T

H

F

T

Bugendana 85 44 129 0 9 9 75 85 660 102 41 143 11 19 30 Bukirasazi 51 25 76 0 7 7 217 66 283 33 4 37 49 65 114 Buraza 65 44 109 20 36 56 28 24 52 38 2 40 40 43 83 Giheta 0 0 0 0 1 1 23 20 43 46 31 77 0 0 0 Gshubi 140 68 208 46 132 178 77 68 145 136 35 171 0 0 0 Gitega 7 4 11 17 19 36 27 24 51 41 18 59 104 63 16 Itaba 34 24 58 9 10 19 9 16 25 21 4 25 11 18 29 Makebuko 1 0 1 0 2 2 4 1 5 5 4 9 21 4 25 Mutaho 360 198 518 0 36 36 342 468 810 134 70 204 521 288 809 Nyarusange 30 8 38 46 30 76 56 115 34 101 59 39 1 0 1 Ryansoro 2 0 2 0 0 0 1 1 2 9 0 9 0 0 0 Total 775 415 1150 138 282 420 859 888 2110 666 268 813 758 500 1107 Source: Collecte des données/2005. C’est en commune Gitega où est implanté le seul Centre National d’appareillage et de Rééducation (CNAR). Toutefois, il faut signaler que le centre accueille un nombre très limité de personnes handicapées. En ce qui concerne la réadaptation professionnelle, c’est le centre tenu par les Sœurs Bene Terezia de Mushasha qui s’en occupe. Quant à l’enseignement spécialisé, il est déplorable que très peu d’enfants en général et les handicapés en particulier soient scolarisés pendant que beaucoup d’autres ne le sont pas alors qu’ils sont en droit de l’être. 11.2.3. Intervenants Il s’agit du CNAR, de la Congrégation de Sœurs Bene Terezia et de l’Administration locale. 11.1.3. Contraintes principales (problèmes à résoudre) et actions à mener a) Contraintes - Difficultés d’identifications des personnes vulnérables ; - Une non-réhabilitation des enfants soldats ; - Manque d’associations de prise en charge des vulnérables. b) Actions à mener - Instaurer un service d’écoute et d’orientation des personnes en difficultés ; - Rechercher des activités d’auto prise en charge ; - Assurer une assistance médicale des vulnérables ; - Identifier toutes ces personnes en difficultés ; - Sensibiliser la population à la prise en charge etc.

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11.2. REINSERTION, REINTEGRATION ET REHABILITATION 11.2.1. Réinsertion et la réinstallation des sinistrés La commune de Gitega abrite un nombre important de sinistrés de la guerre. Cette catégorie de personnes constituant une autre catégorie de cas sociaux qui mérite une attention des intervenants. Ces personnes dont nous parlons sont : les déplacés regroupés sur les sites et les rapatriés. Le tableau ci-dessous montre le nombre des déplacés, le nombre de sites, le nombre de rapatriés et leurs conditions de vie en commune Gitega. 1.2.1. Situation actuelle des déplacés et des rapatriés La province Gitega abrite un nombre important de personnes sinistrées de guerre. Ces personnes sont les déplacés regroupés sur sites et les rapatriés. Le tableau ci-dessous montre le nombre des déplacés, nombre de sites, nombres de rapatriés et leurs conditions de vie (hygiène) Tableau 11.5 : Situation des sinistrés de guerre
Commune Nombre Ménages Nombre Nombre Source Latrines Latrines Latrines total déplacés des de d’eau moder- traditionnelles temporaires des sites déplacés rapatriés nes F NF déplacés

Bugendana 2 745 1.864 Bikirasazi 2 536 1.074 Buraza 2 593 2.368 Giheta 2 373 1.050 Gishubi 1 470 2.410 Gitega 2 401 1.882 Itaba 3 858 2.070 Makebuko 1 604 1.709 Mutaho 1 850 3.406 Nyarusange 1 42 215 Ryansoro 0 0 0 Total 17 5472 18.048 Source : collecte de données /2005.

2.146 3 5 411 11 0 112 14 0 389 5 7 367 7 1 1.910 6 0 1.434 7 0 495 6 0 1.070 0 17 166 7 2 25 0 0 8.525 66 32

12 16 0 0 0 18 40 0 0 0 0 86

486 400 385 212 337 222 12 280 681 28 0 3043

0 0 94 13 0 8 587 1 2 23 0 728

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Tableau 11.6. : Situation des déplacés de Gitega selon les enquêtes du HCR en Juillet 2006 Commune Nombre de Total des personnes par déplacés par site commune Bugendana Bitare 322 1333 1667 Bugendana 92 334 Bukirasazi Bukirasazi 318 1303 1575 Kibuye 73 272 Buraza Buraza 407 1858 2166 308 Kangozi/Muyange 66 Giheta Mashitsi 63 321 1507 1186 Rweru 282 Gishubi Muhuzu 308 1457 1457 Gitega Itankoma 282 1186 1368 Zege 46 182 Itaba Buhoro 137 557 2442 Gisikara 237 992 Mujejuru/Gihamagara 204 893 Makebuko Mwaro-Ngundu 384 1683 1683 Mutaho Mutaho 705 3008 3008 Nyarusange Nyarusange 36 191 191 Total 3962 17064 17064 Source : Données récoltées par le HCR/Burundi en Juillet 2006 Les données fournies par le HCR par rapport aux données du tableau 11.5. montrent une certaine évolution logique dans le temps. On remarque notamment une diminution progressive des effectifs. A titre d’illustration, on note que les effectifs globaux des déplacés passent de 18.048 déplacés à 17.064 déplacés pour toutes les communes. La même constatation a été faite d’une commune à l’autre. On peut déduire que le retour des déplacés dans les collines d’origine se poursuit. Tableau 11.7. : Situation des rapatriés spontanés et facilités par le HCR en province de Gitega Commune Rapatriés Rapatriés Total Total Total Total Total Total facilités spontanés 2006 2006 2006 2005 2004 2003 2002 2002-2006 Bugendana 42 0 42 244 694 802 394 2176 Bukirasazi 0 0 0 80 184 100 41 405 Buraza 6 0 6 49 28 32 14 123 Giheta 9 3 12 61 117 173 73 436 Gishubi 8 0 8 103 100 127 51 389 Gitega 18 0 18 520 508 750 307 2103 Itaba 18 0 18 253 541 586 158 1556 Makebuko 10 0 10 83 161 133 96 483 Mutaho 26 0 26 356 313 208 113 1016 Nyarusange 9 0 9 52 70 33 5 169 Ryansoro 6 0 6 2 14 8 5 35 Total 152 3 155 1803 2730 2952 1257 8891 Source : HCR/Burundi en Juillet 2006/Rapports du HCR entre 2002-2006 Nom du site Nombre de ménages

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11.2.4. Contraintes et action à mener 1) Les contraintes Manque d’infrastructures d’accueils ; La non-implication de toutes les forces vives de la nation à ce secours urgent.

2) Les actions à mener Construire des infrastructures d’accueils adaptées aux personnes handicapées ; Mettre en place des centres d’appareillage et de rééducation ; Promouvoir la rééducation des handicapés à la base ; Sensibiliser les parents à scolariser les enfants handicapés ; Eviter la marginalisation et la discrimination des handicapés.

11.3. HABITAT 11.3.1. Généralités La commune de Gitega était avant la crise de 1993, parmi les premières communes du pays qui avaient des maisons construites de façon moderne car couvertes de tôles ou tuiles. De cette manière l’artisanat de production des matériaux de couverture à base de la terre cuite s’est alors développé très rapidement. On parlera en commune Gitega de l’habitat rural et de l’habitat urbain. 11.3.2. Situation actuelle de l’habitat rural en commune de Gitega Aujourd’hui, le type rencontré, est généralement dispersé sur les collines et groupé aux chefs lieux des zones. A Gitega comme d’ailleurs dans le pays suite à la crise et aux conditions sociales de quelques un il existe des indigents, des vieillards et des vieilles, des enfants orphelins dont leurs maisons ont été détruites. Tableau 11.8 : Situation de l’habitat
Commune Nombre de maisons détruites 2004 Bugendana Bukirasazi Buraza Giheta Gishubi Gitega Itaba Mutaho Makebuko Nyarusange Ryansoro Total/prov. 944 445 1916 324 3629 2005 2842 944 454 1916 2248 197 8601 Nombre de maisons Demandeurs reconstruites Par des Par autoFemmes Enfants Hommes subventions reconstruction 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005 121 670 75 212 750 875 67 113 517 894 - 1431 350 350 314 314 132 1127 588 588 517 517 43 51 220 165 247 207 148 182 50 65 14 14 13 13 7 7 511 275 683 683 326 120 341 341 115 115 150 240 422 159 200 48 846 731 681 - 275 210 392 437 106 92 52 71 103 2 3 3 3 514 1634 680 1332 1593 4776 1644 4587 798 3146

Source: Administration locale/2005

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Quant à la qualité des maisons, on remarque qu’il y a des maisons durables et quelques peu modernes avec des toitures bien entretenues. 11.3.3. Habitat urbain La commune de Gitega est classée par les zones urbaines du Burundi. Elle dispose de ce fait d’un plan d’urbanisation et des documents cartographiques y relatifs. 11.3.3.1. Niveau de lotissement et de viabilisation des quartiers de la ville de Gitega Depuis la création de l’antenne pour la Région Centre-Est de l’Urbanisme et de l’habitat en 1988, la Direction Générale de l’urbanisme a réalisé les travaux de lotissement et de viabilisation suivants : Tableau 11.9. : Niveau de lotissement et de viabilisation des quartiers de la ville de Gitega
N° Nom du quartier (Année Usage et catégorie d’ordre d’obtention) 1 Shatanya II (1990) Superficie Prix moyen de Nombre de moyenne la parcelle (en parcelles (en m2) milliers Fbu) Résidentiel (haut et 600 500 98 moyen standing) Commerce 2 3 4 5 6 7 8 Musinzira (lotissement ECOSO) en 1991 Musinzira (lotissement REGIDESO) en 1991 Ntobwe et Karera (1992) Shatanya III (2001) Shatanya IV (2001) près Résidentiel (haut standing) près Résidentiel (social) Résidentiel (social) Commercial 700 750 800 375 300 300 650 500 680 772 500 500 210 2.400 2.400 1.240 4.000 4.000 45 45 19 629 29 43 62 82 20

Artisanal Résidentiel (haut et moyen standing Musinzira (lotissement Nord Résidentiel (haut du CNAR) en 2003 standing) Musinzira (lotissement Ouest Résidentiel (haut des maisons Muyinga en 2003) standing)

Source : Antenne de la Région Centre-Est de l’Urbanisme et Habitat, 2005 En général, les maisons du centre urbain de Gitega sont construites en matériaux durables pour les lotissements d’habitat haut et moyens standing. D’autres sont construites en matériaux semi-durables pour les lotissements d’habitat social ou d’habitat bas standing. 11.3.3.2. Disponibilités des matériaux locaux de construction La commune de Gitega dispose de quelques sources d’approvisionnement en matériaux locaux de construction. Il y a notamment des briqueteries, du sable, des moellons, du carrière, du bois. Il y a aussi l’existence des fours-tunels.

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11.3.3.3. Matériaux importés Les matériaux importés comme le ciment, tôles, clous ne sont pas facilement accessibles car ils coûtent chers et quelques uns viennent de Bujumbura. Cependant, la presque totalité de ces matériaux sont disponibles en commune de Gitega. 11.3.4. Intervenants MIPAREC ODAG LA REGIDESO pour la promotion de l’énergie Les Banques et Institutions financières locales Le Ministère des travaux publics et de l’équipement.

11.3.5. Principales contraintes, potentialités et actions à mener 2) Les contraintes Manque de certains matériaux locaux de construction ; Manque de moyens financiers suffisants Manque de terrain domaniaux Absence d’un programme concret de production et d’utilisation des matériaux locaux de construction Faible niveau des opérateurs privés Absence de coordination des actions initiés par les intervenants Manque d’un service technique municipal Manque d’un schéma directeur d’Aménagement et d’urbanisation actualisé. 1) Potentialités L’argile et la main-d’œuvre sont disponible ; La sensibilisation des partenaires et du gouvernement La volonté du gouvernement pour ce secteur L’existence des terrains déjà aménagés. 2) Actions à mener La sensibilisation de la population urbaine à participer activement à la reconstruction L’encouragement de la population à protéger les terres domaniales encore disponibles. La création des textes de lois sur la protection des périmètres urbaines La mobilisation des ressources financières à la reconstruction de l’habitat urbain La redynamisation des autres intervenants dans ce secteur La création d’un service technique municipal La création d’une structure chargée de la promotion, de la production et d’utilisation des matériaux locaux de construction etc.

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CHAPITRE XII. SANTE
12.1. SITUATION SANITAIRE EN 2005 La commune de Gitega compte 13 centres de santé, 1 hôpital de 2ème référence, un établissement paramédical, et un centre thérapeutique. Dans ces 13 centres de santé il n’y a que 64 lits et dans cet hôpital de 2ème référence il n’y a que 230 lits, au total toute la commune dispose d’une capacité d’accueil réduite à 294 lits. Le nombre de pharmacies est également réduit au minimum et la commune n’a qu’une pharmacie de la mutuelle de la fonction publique, 7 pharmacies privées et les centres de santé privés. La fréquentation des établissements sanitaires dans la commune de Gitega est de 49.841 consultations dans les centres de santé et de 48.132 consultations à l’hôpital de 2ème référence avec 5.582 d’hospitalisations cela en 2005.

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Carte 12.1. : Implantation des structures sanitaires en 2005

N

Mirama

Mahonda Bwoga Rukoba Mugutu Higiro Karenda Mubuga

Ngobeke

Rweza

#

#

# # Centre-Urbain #
Ntobwe

# Rutegama Ñ # #
Birohe

#
Kimanama Murirwe Nyakibingo

Butamuheba

#

# #

Bukwazo Rugari Mukanda

Mungwa Nyabututsi Mugoboka

Jimbi Rutoke

#

Songa

Rubamvyi

#
Bihanga Kibiri

#

Légende
#

srete moliK 3

0

Centre de santé

Ñ Hôpital

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12.2. SITUATION SUR LE VIH/SIDA Les données récoltées auprès des différentes associations et organisations (SWAA, ABUBEF, ODAG) qui interviennent dans la lutte contre le SIDA montrent un chiffre de 2729 cas de séropositifs dans la commune de Gitega. Dans la commune de Gitega, le nombre de PVVS prises en charge en médicaments est de 2.448 (I.O) et de 281 (A.R.V). Signalons également que le nombre des associations, centres ou organisations d’appui sont fort réduits. 12.3. LA MEDECINE PREVENTIVE (DONNEES SUR LA VACCINATION) La médecine préventive est soutenue par le Programme Elargi de Vaccination (P.E.V) qui vise à faire de la vaccination une activité quotidienne dans les structures des soins. La vaccination concerne les maladies suivantes : - la diphtérie - Le tétanos - La coqueluche - La tuberculose - La rougeole - La poliomyélite - L’hemophylus influenza de type B - L’hépatite B Le PEV organise chaque année une campagne de vaccination en vue de réduire la morbimortalité infantile liée aux maladies évitables par la vaccination. Cette activité est soutenue par l’UNICEF et l’OMS. Comme données sur la vaccination en commune Gitega en 2005, le nombre de personnes vaccinées, VAT2 (292), BCG (5.886), POLIO3 (4.639), DTCHibHeP3 (5.084), Rougeole (3.845). 12.4. LA MEDECINE TRADITIONNELLE En dehors de la médecine moderne, le secteur de la santé à Gitega comme ailleurs au Burundi, connaît d’autres acteurs auxquels se confie une bonne partie de la population. Il faut reconnaître que le recours aux guérisseurs peut être bénéfique surtout pour les maladies psychiques et qu’il y a quelquefois des échanges ou référence entre les deux types de médecine même si cela n’est pas formalisé. Au cours de l’année 2005, environ 30 tradithérapeutes et 34 accoucheuses traditionnelles connus officiellement. Les accoucheuses traditionnelles formées avec Kit sont au nombre (34). 12.5. LES INTERVENANTS Les intervenants dans le domaine de la santé sont entre autres SWAA, ABUBEF, PLS/COCOLS, UNICEF, OMS, RBP+, ANSS.

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12.6. LES PRINCIPALES CONTRAINTES ET LES ACTIONS A MENER 1) Les contraintes - L’insuffisance d’infrastructures sanitaires; - L’insuffisance d’équipements sanitaires ; - L’accès difficile aux soins de santé. 2) Les actions à mener - Renforcer les activités préventives pour diminuer la mordi-mortalité infantile ; - Mieux organiser le personnel de santé au niveau administratif ; - Motiver le personnel. - Augmenter les infrastructures et équipements sanitaires ; - Réhabiliter en morgue de l’Hôpital de Gitega ; - Recycler/former le personnel de santé ; - Assurer une supervision dans les centres de santé privés. 12.7. APPROVISIONNEMENT EN EAU 12.7.1. Situation actuelle La commune de Gitega dispose de 437 points d’eau, 64 bornes fontaines dont 42 non fonctionnelles, 7 réservoirs appartenant à la REGIDESO, 3 bâches d’aspirations pour les pompes et enfin 1.824 branchements privés dont 24 branchements ruraux. Sur les 38 collines, 24 seulement sont desservies en eau potable. 12.8.2. Situation des infrastructures A cause de la crise de 1993, les infrastructures d’eau ont subi un sérieux revers. Celles qui étaient fonctionnelles ont été endommagées pour la plupart. Certains d’elles n’ont plus été entretenues ou réparées. Les financements pour construire d’autres adductions d’eau ont été suspendus. Tableau 12.1. : Approvisionnement en eau en commune Gitega Commune Nombre de Nombre de Nombre Nombre de Nombre de ménages points d’eau total de ménages ménages utilisant des ménages moyens/point utilisant les points d’eau et utilisant des d’eau cours cours d’eau points d’eau /commune d’eau/commune Bugendana 21093 502 15213 30 5880 Bukirasazi 7880 232 6554 28 1326 Buraza 10460 258 6837 27 3623 Giheta 13550 392 11848 30 1702 Gishubi 11382 301 8275 27 3107 Gitega 21155 437 15288 35 5867 Itaba 11575 247 7061 29 4514 Makebuko 12030 390 11137 29 892 Mutaho 12044 318 9745 31 2299 Nyarusange 8372 199 7315 37 1057 Ryansoro 7994 274 4692 17 3302 Total 137535 3550 103966 29 33569 Source : Régies Communales de l’Eau/2005 55

Tableau 12.2. : Taux de desserte en eau en commune Gitega Commune Ménages desservis Brut Net Bugendana 15.213 Bukirasazi 6.554 Buraza 6.837 Giheta 11.848 Gishubi 8.275 Gitega 15.288 Itaba 7.061 Makebuko 11.138 Mutaho 9.745 Nyarusange 7.315 Ryansoro 4.692 Total 103.966 Source : Régies Communales de l’Eau/2005 Taux de desserte Brut (%) Net (%) 72,12 83,17 65,36 87,44 72,70 72,27 61,0 92,59 80,91 87,37 58,69 75,59

8.285 4.368 3.659 5.590 3.482 8.089 4.190 7.937 7.950 4.610 2.332 60.492

39,28 55,43 34,98 41,25 30,59 38,24 36,20 65,98 66,01 55,06 29,17 43,98

Tableau 12.3. : Réseaux d’adductions d’eau en commune Gitega Commune Nombre Nombre de Nombre de BF de collines réservoirs BFF BFNF 22 18 19 31 34 38 20 29 18 17 17 68 38 8 40 31 22 45 31 10 15 14 140 26 21 74 14 42 2 44 20 12 26 421 40 32 11 70 17 27 27 34 19 20 21 318 Nombre de Nombre de Linéaires collines collines (km) desservies non desservis desservies 15 13 7 14 13 24 10 15 5 11 10 137 7 5 12 17 21 14 10 14 13 6 7 126 74,5 50 25,6 84,6 43,02 36,7 18,5 57,98 20 43 38 491,9

Bugendana Bukirasazi Buraza Giheta Gishubi Gitega Itaba Makebuko Mutaho Nyarusange Ryansoro Total

263 322

Source : Régies Communales d’Eau/2005

En effet, toutes ces infrastructures s’avèrent insuffisantes pour desservir une population de plus de 120.000 habitants. Le taux brut de desserte en eau est de 72,27 % et le taux net est de 38,23 %.

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12.7.2. Intervenants L’approvisionnement en eau demeure insuffisante pour la population. C’est ainsi que certains bienfaiteurs essaient d’intervenir. Il s’agit notamment de la GTZ, du FIDA et l’AVEDEC qui ont promis d’épauler l’administration communale dans l’aménagement et la réhabilitation des sources d’eau potable. 12.8.4. Les principales contraintes, potentialités et actions à mener. a) Les contraintes Le fonctionnement de la RCE n’est pas effectif en commune Gitega ; La RCE n’a pas de moyens financiers pour réparer les bornes endommagées ; La commune n’a pas non plus les moyens financiers pour procéder à l’adduction d’eau au profit de ses habitants ; elle exige des capacités financières en dehors de ses possibilités ; Les usagers de points d’eau (BF) ne s’acquittent pas convenablement des frais de gestion et d’entretien ; Le déboisement et les feux de brousse entraînent la diminution du potentiel hydraulique ; Ressources financières de la commune limitées pour honorer les subventions promises ; Insuffisance du personnel technique qualifié ; b) Les potentialités La commune dispose des sources en eau non exploitées : eaux souterraines et cours d’eau ; Le relief escarpé de la commune s’apprête bien à l’aménagement des sources d’eau à des fins d’adductions d’eau par gravité, économiquement moins onéreux par rapport au système par pompage, toutes les autres collines sauf les 5 ci-haut citées. c) Les action à mener Dynamisation de la Régie Communale de l’Eau ; Réhabiliter toutes les infrastructures d’eau endommagées ; Négocier les intervenants en matière d’adduction d’eau pour qu’ils aident à alimenter les endroits non desservies ; Entretenir une collaboration entre des intervenants de la RCE et de la DGHER ; Sensibiliser les usagers des points d’eau aménagés à être plus responsable et participatifs dans leur gestion ; Demander le concours de l’administration afin d’amener les gros consommateurs d’eau dont les écoles, les paroisses, les centres de santé, à payer les redevances comme les autres usagers ; Reboiser systématiquement les bassins versants et plateaux dénudés ; Sensibiliser les populations contre les feux de brousse ; Exploiter toutes les sources d’eau afin que l’eau soit disponible mais également suffisante ; Mener correctement la campagne de collecte des redevances pour recouvrer les frais de fonctionnement de la Régie Communale de l’Eau ; Décourager le système traditionnel de déboisement par le défrichage, l’écobuage et les feux de brousse ; Renforcer la coordination et le suivi des activités réalisées.

-

57

CHAPITRE XIII. EDUCATION
En commune de Gitega, comme d’ailleurs dans les autres communes du pays, l’Education est organisée par l’Etat, par le biais du Ministère de l’Education Nationale et de la culture, les confessions religieuses, les collectivités locales en l’occurrence les communes ainsi que les personnes morales et/ou physiques privées. On y trouve des établissements préscolaires et des instituts supérieurs constituent l’enseignement formel et des écoles des métiers, des centres d’alphabétisation et des écoles de catéchisme dites Yagamukama formant l’enseignement non formel. 13.1. ENSEIGNEMENT FORMEL 13.1.1.. Enseignement préscolaire En commune de Gitega, on connaît 2 types de structures organisant la petite enfance, il s’agit des écoles maternelles et des garderies communautaires. Ces écoles maternelles sont le fruit des initiatives privées ; quand ces initiatives ne sont pas bien sûr prises par des congrégations religieuses. L’évolution de ces écoles est très lente. Toutefois, la commune de Gitega recense 18 écoles maternelles avec 1520 enfants, une école préscolaire avec 57 enfants. Ces structures accueillent généralement des enfants de 3 à 6 ans. Les données statistiques montrent que le préscolaire est l’apanage du seul centre-ville de Gitega et sa périphérie. 13.1.2. Enseignement primaire. L’enseignement primaire semble être plus dynamique que le palier du préscolaire. En 20052006, on compte 296 salles de classes avec 26.285 élèves. La commune de Gitega enregistre également 36 écoles primaires. D’autres informations relatives aux écoles primaires sont données par le tableau suivant qui montre effectivement le nombre et la capacité d’accueil des écoles primaires en 2005-2006 en commune de Gitega.

58

Tableau 13.1. : Nombre et capacité d’accueil des écoles primaires en 2005-2006.
Zones Primaire Nombre Nombre d’Elèves de salles G F Total Elève/salle Elève/Enseignant 77 26 99 98 96 89 59 39 80 37 Nombre Ratios d’enseignants

Centre urbain Gitega rural Mubuga Mungwa Total commune

Nombre CC. total d’écoles 13 10 6 6 11 36 6 4 9 29

118 59

4354 2901

4682 2910

9036 5811

360 146 40 163 709

39 1936 1866 3802 80 3680 3956 7636 296 12.871 13.414 26.285

Source : 1. Directeurs des écoles primaires, 2. Chargés de la carte scolaire, 3. Rapport annuel 2005-2006 DPE

C.C. = Cycle complet Ensgt = Enseignant

En lisant ce tableau, on constate que les salles de classes sont très surchargées, surtout dans les zones rurales, et cela serait consécutif à la récente mesure de gratuité de l’enseignement 13.1.2.1. Contraintes et actions à mener. 1) Les contraintes L’insuffisance des salles de classes (en moyenne 89 élèves/classe). L’insuffisance des enseignants ; en commune de Gitega zone Mungwa on compte 1 enseignant pour 80 écoliers en 2005-2006. La transmission difficile du savoir suite aux problèmes d’enseignants et de matériel. Beaucoup de redoublants ; Insuffisance du matériel didactiques et autres supports pédagogiques.

2) Action à mener Comme actions à mener, il faudrait revoir les mesures d’accompagnements beaucoup plus en profondeur à la décision du Président de la République de rendre l’enseignement primaire gratuit. 13.1.3. Enseignement secondaire La commune de Gitega occupe la 1ère place dans les écoles secondaires de la province de Gitega avec le total 17 écoles secondaires. D’autres informations relatives à l’enseignement secondaire en commune de Gitega sont données par le tableau qui suit et qui montre effectivement le nombre et la capacité d’accueil des écoles secondaires en 2005-2006.

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Tableau 13.2. : .Nombre et capacité d’accueil des écoles secondaires en 2005-2006.
Secondaire Zones Nombre CC. total d’écoles 11 10 2 1 3 17 2 1 3 16 Nombre de salles Nombre d’Elèves G F Total Elève/salle Elève/Enseignant 57 14 40 45 53 55 14 30 37 16 Nombre Ratios d’enseignant

Centre urbain Gitega rural Mubuga Mungwa Total commune

83 2.403 2.467 4.870 16 406 243 649 4 97 83 180 21 619 502 1.121 124 3.525 3.295 6.820

351 47 6 30 434

Sources : 1. Directeurs des écoles secondaires, 2. Chargés de la carte scolaire, 3. Rapport rentrée scolaire et annuel 2005-2006 DPE

C.C. = Cycle complet

13.1.4. Enseignement secondaire technique professionnel La commune de Gitega est une des communes du pays où l’enseignement technique est un peu développé. Le tableau suivant montre le nombre et la capacité d’accueil des écoles techniques professionnelles en 2005-2006 en commune de Gitega. Tableau 13.3. : .Nombre et capacité d’accueil des écoles techniques professionnelles en 20052006.
Zones Technique Nombre de salles Nombre d’Elèves Nombre Ratios d’enseignant

Centre urbain Gitega rural Total commune

Nombre CC. total d’écoles 4 3 2 6 1 4

G

F

Total Elève/salle Elève/Enseignant 45 16 20 35 7 23

19 12 31

279 235 514

573 8 581

852 243 1095

53 34 87

Source : 1. Directeurs des écoles secondaires, 2. Chargés de la carte scolaire, a) Rapport rentrée scolaire et annuel 2005-2006 DPE

C.C. = Cycle complet

Concernant le personnel enseignant, tant au primaire qu’au secondaire, la commune de Gitega comme d’ailleurs toutes les communes du pays, manque d’enseignants tant en effectif qu’en qualité. Le tableau qui suit relate cette situation du personnel enseignant dans la commune de Gitega par sexe en 2005-2006.

60

Tableau 13.4.. : Situation du personnel enseignant dans la commune par sexe en 2005-2006.
Zones Centre urbain Gitega rural Mubuga Mungwa Total Ecoles primaires H F 23 19 20 54 116 T 337 127 20 109 593 360 146 40 163 709 Ecoles secondaires H F 195 27 6 16 244 T 156 20 0 14 190 351 47 6 30 434

Source : - Rapport annuel 2005-2006 DPE - Directeur des écoles primaires, secondaires et techniques professionnelles - Chargés de la Carte Scolaire - Rapport du 1er trimestre 2005-2006 En lisant ce tableau, on remarque que les enseignants de sexe féminin sont nombreux au primaire et ceux du sexe masculin le sont au secondaire.

13.1.5. Enseignement supérieur. Dans toute la commune de Gitega, on ne compte que 4 instituts d’enseignement supérieur dont l’un public et 3 autres privés. Il s’agit notamment de : L’Institut Supérieur d’Agriculture (ISA) qui forme des Agronomes, des zootechniciens et des techniciens de l’agroalimentaire Le Grand Séminaire Jean –Paul II. L’Institut Supérieur de Gestion et de Management(I.S.G.M) L’Institut Supérieur Technique, commercial et Economique (I.S.T.C.E.).

13.2. L’ENSEIGNEMENT NON FORMEL L’éducation non formelle comprend les formations dispensées en dehors du système d’enseignement formel classique. Elle couvre les centres d’instruction et d’alphabétisation encadrée par les Eglises, le secteur de l’Enseignement des Métiers et celui de l’Artisanat et le centre de développement familial. (C.D.F.). 13.2.1. Les Ecoles YAGAMUKAMA. Ce sont des écoles encadrées par l’Eglise Catholique. Ces écoles deviennent très nombreuses dans la commune de Gitega. La raison est que quelque fois les parents envoient leurs enfants dans ces écoles, pour des raisons économiques. On y apprend un peu de lecture, d’écriture du calcul et beaucoup de catéchisme. Le tableau suivant montre le nombre et capacités d’accueil des écoles YAGAMUKAMA de la commune de Gitega en (2005-2006).

61

Tableau 13.5: Nombre et capacités d’accueil des écoles YAGAMUKAMA en 2005-2006.
Zones Yagamukama Nombre de Nombre d’Elèves salles Nombre d’enseignant Ratios

Nombre d’écoles Centre urbain Gitega rural Mubuga Mungwa Total commune

total 3 3 3 1 10 12 10 12 6 40

G 492 289 497 73 1.35 1

F 512 423 581 127 1.64 3

Total 1.004 712 1.087 200 2.994 29 4 11 9 53

Elève/salle 84 71 90 33 75

Elève/ Enseignant 35 178 99 22 56

Source : 1. Chargé de la carte scolaire La principale constatation est que ces écoles sont plus fréquentées par les filles que les garçons. 13.2.2. Alphabétisation des adultes. On trouve en commune Gitega 5 centres d’alphabétisation des adultes avec 295 apprenants(dont 262 femmes et 33 hommes) et 8 alphabétiseurs répartis dans les zones comme le montre le tableau qui suit : Tableau 13.6.: Situation de l’alphabétisation dans la commune Gitega.
Nom du centre Rutegama Magarama II Jimbi Mubuga Ntobwe Total Nombre de salles Effectifs des apprenants H F Total 1 6 50 1 7 45 1 5 39 1 8 78 1 7 50 5 33 262 Nombre d’alphabétiseurs 56 52 44 86 57 295 2 1 2 2 1 8

Source : Animatrice sociale CDF 13.2.3. Enseignement des métiers Les écoles des métiers sont des écoles d’enseignement professionnel. Les métiers enseignés sont surtout la maçonnerie, la menuiserie et la couture. Le tableau qui suit nous montre le nombre et la capacité d’accueil des écoles des métiers en commune de Gitega. Tableau 13.7. : Nombre et capacités d’accueil des écoles des Métiers( 2005-2006).
Zone Centre urbain Gitega rural Mubuga Mungwa Total commune Nombre Ecoles 3 0 0 0 3 10 0 0 0 10 G 188 0 0 0 188 F 138 0 0 0 138 Total 326 0 0 0 326 Nombre d’enseignant 38 0 0 0 38 Ratios 33 0 0 0 33 9 0 0 0 9

Source : 1. Responsables des écoles des métiers

62

Carte 13.1. : Carte des infrastructures scolaires 2005-2006

Mirama

#
Mahonda Ngobeke Mugutu Higiro Karenda Mubuga

N

Bwoga

r
#

Rukoba

T $

#

\ &

# #
Rutegama

#

# # #
Kimanama Murirwe

T $

Rweza

#

Butamuheba

#

Ntobwe

#

#

#

Mungwa

T $

#

T # T$ T $# T #$ #rr $ Centre-Urbain$ T # r# $ Birohe T T $# # # # r # TT $$ T $ \ &
## #
Nyabututsi

#

Nyakibingo

Bukwazo

# #
Rugari

#

Mukanda

#
Jimbi Rutoke

#
Songa Rubamvyi

T $

#

#

Mugoboka

#

#
Bihanga

#

#

#

Kibiri

3

0

3 Kilometers

Légende
#

Ecole primaire Ecole secondaire Ecole technique et professionnelle Institut supérieur / Université

T $ r ] '

63

13.3. LES INTERVENANTS. Les intervenants en matière d’éducation sont entre autres l’administration locale, PADCO, CDF et les congrégations religieuses, UNICEF. 13.4 LES PRINCIPALES CONTRAINTES ET LES ACTIONS A MENER. a) Les contraintes. L’insuffisance du personnel enseignant en effectif et en qualité ; Peu d’infrastructures scolaires ; Le manque du matériel scolaire ; L’analphabétisme des parents ; La mauvaise affectation des enseignants qualifiés. b) Actions à mener. La réhabilitation des établissements en mauvais état ; La fourniture d’équipements et de manuels scolaires ; La création d’écoles techniques ; La motivation des enseignants ; La sensibilisation des parents sur l’importance de la scolarisation des enfants.

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CHAPITRE XIV. JEUNESSE ET SPORT ET CULTURE
14.1. JEUNESSE La commune de Gitega est caractérisée par une jeunesse très dynamique et qui participe activement au maintien de la paix et aux activités de développement de la commune en se groupant en diverses associations. Néanmoins, la population de la commune Gitega est composée en majorité de jeunes qui, pour la plupart, ne sont pas occupés à faire quelques choses et s’adonnent à des comportements indignes (alcoolisme) et drogues. 14.2. SPORT La commune dispose de toutes les disciplines sportives classiques. Ces sports contribuent beaucoup à rapprocher les jeunes des différentes communautés de la commune Gitega dans le cadre de la consolidation de la paix. Les tableaux suivants montre la répartition des infrastructures sportives en commune de Gitega. Tableau 14.1 : Les infrastructures sportives en commune Gitega Colline Infrastructures Equipée Oui 1. Ntobwe 2. Rweza 3. Butamuheba 4. Mugoboka 1 Terrain de Football 1 Terrain de Football 1 Terrain de Jeux 1 Terrain de Football X 1 Terrain de Volley- X ball 1 Terrain de Basketball 1 Terrain de Football 1 Terrain de Football 1 Terrain de Football 1 Terrain de Football X 1 Terrain de Football 1 Terrain de Basket- X ball 1 Terrain de Volley- X ball 1 Terrain de Football 1 Terrain de Football 1 Terrain de Football Etat actuel Structure de Gestion et d’entretien Communauté locale Communauté locale Communauté locale E.N. de Mweya E.N. de Mweya E.N. de Mweya Communauté locale Communauté locale Les Jeunes du milieu Grand Séminaire Jean Paul II Les Jeunes du milieu Commune Commune X X X Les Jeunes du milieu Les Jeunes du milieu Les Jeunes du milieu

Non Bon Mauvais X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X

5. Rutoke 6. Jimbi 7. Bihanga 8. Nyabututsi 9. Mubuga

10. Mukanda 11. Ngobeke 12. Bukwazo

65

Colline

Infrastructures

Equipée Oui

Etat actuel

Structure de Gestion et d’entretien Commune Utilisateurs Utilisateurs Utilisateurs Lycée de Musinzira Lycée de Musinzira Lycée de Musinzira Utilisateurs Lycée de GITEGA Lycée de GITEGA Lycée de GITEGA Lycée de GITEGA Lycée de GITEGA Lycée Ste Thérèse Lycée Ste Thérèse Lycée Ste Thérèse E.T.S.A Lycée notre Dame de la Sagesse Lycée notre Dame de la Sagesse Lycée notre Dame de la Sagesse Lycée notre Dame de la Sagesse Lycée notre Dame de la Sagesse E.T.P. E.T.P. Communauté locale Communauté locale Communauté locale

Non Bon Mauvais X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X

13. Q. Musinzira

Stade X Terrain de Tennis X Terrain de Basket-ball Terrain de Volley-ball 1 Terrain de Hand Ball X 1 Terrain de Basket-ball 1 Terrain de Football 1 Terrain de Football 1 Terrain de Hand-ball 1 Terrain de Football 3 Terrains de Basketball 2 Terrains de Volleyball 1 Sautoir 1 Terrain de Basket-ball 1 Terrain de Hand-ball 1 Terrain de Volley-ball 1 Terrain de Basket-ball 1 espace pour lancement du poids 2 Terrains de Football 1 Sautoir 1 Gymnase

14. Q. Shatanya 15. Q. Mushasha

16. Q. Nyabututsi

X X X

17. Q. Rango

X

3 Terrains de Basketball 18. S/Q. Place 1 Terrain de Football X 1 Terrain de Basket-ball X 19. Mugutu 1 Terrain de Football 20. Nyakibingo 1 Terrain de Football 21. Bwoga 1 Terrain de Football Source : Collecte des données 2005 14.2.1. Les intervenants -

Le ministère de la jeunesse et des sport L’administration locale Différentes fédérations oeuvrant dans le pays

66

14.2.2. Contraintes et actions à mener 1) Les contraintes La délinquance juvénile ; L’alcoolisme ; Le manque de moyens financiers ; Le manque de suivi et encadrement des jeunes ; Le manque de terrains de jeux suffisants.

2) Actions à mener Construire et multiplier les terrains de jeux ; Choisir des entraîneurs compétents pour chaque jeu ; Disponibliser les moyens financiers.

67

14.3. PATRIMOINE CULTUREL 14.3.1. Généralités La commune de Gitega dispose de beaucoup de salles de théâtres, de cinéma, de lecture etc. étant donné que la commune dispose de beaucoup d’écoles secondaires. Le patrimoine culturel le plus important de la commune Gitega est mise en évidence par les tambourinaires et beaucoup de danses traditionnelles. Touts les zones ont des groupes d’animation. 14.3.2. Les infrastructures culturelles Le tableau suivant relate la situation de ces infrastructures.

68

a) Tableau 14.2. : Infrastructures culturelles en commune Gitega Colline Infrastructures Equipe Etat actuel Structure de gestion et d’entretien

S/Q « place »

2 anciens palais du Roi

Oui X (1)

Non X (2)

Bon X (1)

Cours du roi Musée

x

x

Q. Musinzira

Maison cercle

x

x x x

Q. Mushasha

Arbre du centre du pays Maison des assises du x premier gouvernement burundais Monument du Prince Louis Rwagasore Bâtiments historique (période dela clolonisationAllemande) Espace aménagé en mémoire du Président NDADAYE Monument en X mémoire de Mgr RUHUNA Centre des jeunes x

Mauvais X(2) Présidence de la République (1), personne pour (2) Ministère de la Justice Ministère en charge de la culture Un particulier blanc. Commune Ministère de la Justice

x x

Commune MISP et commune

x

x

Commune

X

Groupes des volontaires Comité de gestion

x

Source : Collecte de données 2005.

69

b) Tableau 14.3. : Clubs, associations sportives Colline Nom du club ou Domaine association d’intervention Joueurs de foot Mungwa Joueurs de foot Ntobwe Joueurs de foot de Rutoke Joueurs de foot Bihanga Joueurs de foot Mugutu Joueurs de foot Bwoga Association de football des cadets Olympique Kimanama Ruhanika-Mukanda Rubamba-Mubuga E.V.O Shirukamazinda Iterambere ry’amahoro Haraniramahoro Dufatanemunda Izere Komeziterambere Groupe Folklorique Mugutu-Rutegama Rubamvyi Songa (Itankoma) Nyabututsi Q. Shatanya Yagirabandi Groupe Folklorique Groupe Folklorique Twibukabacu Yagamahoro Ngumirizakabanga football football football football football football football football football football football Danse traditionnelle Nombre de jeunes encadrés H F Total 25 30 30 30 50 25 320 48 54 36 48 -

Mungwa Ntobwe Rutoke Bihanga Mugutu Bwoga Nyamugari Mukanda Kimanama Mubuga Mubuga Rutegama

20 20 20 20 20 20 20 15 20 20 20 20 20

20 20 20 20 20 20 20 23 20 20 20 20 20

Danse traditionnelle Danse traditionnelle Danse traditionnelle Danse traditionnelle Danse traditionnelle Danse traditionnelle Danse traditionnelle 8 Danse folklorique Danse folklorique Danse folklorique -

Danse traditionnelle Danse traditionnelle -

70

Colline

Nom du Club ou Domaine Association d’intervention

Nbre de encadrés Colline H

jeunes

Q. Rango

Abagumyabanga Ishaka

Danse traditionnelle Danse traditionnelle

8 10 26

20 20 15 20 330

28 30 15 20 356

Nyamugari Mubuga Total

Danseuses de Danse folklorique Nyamugari Groupe folklorique Danse folklorique de Mubuga 17

Source: Collecte des données 2005. 14.3.3. Intervenants Le Ministère de la Jeunesse et Sport L’Agence Universitaire de la Francophonie ; L’administration locale ; PADCO ; Les Eglises et associations des jeunes

14.3.4. Contraintes et action à mener a) Contraintes Manque de moyens financiers et matériels ; Manque de structures variées pour l’encadrement ; Faible implication de l’administration pour défoncer les portes déjà ouvertes.

b) Actions à mener Implication totale de l’Administration pour la promotion de ce secteur ; Intéresser les bailleurs de fonds sur l’utilité du secteur.

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CHAPITRE XV. JUSTICE
15.1.GENERALITES Ce chapitre traite des instances judiciaires et policières présentes dans la commune et qui interviennent aux niveaux communal et provincial (Tribunal de Résidence, T.G.I, Parquet de la République et les services pénitentiaires). Les autres juridictions de la province ont des compétences régionales ou nationales à savoir la cour d’Appel, le Tribunal du Travail, la cour Administrative et le Parquet Général près la cour d’Appel.

15.1.1. PERFORMANCES DES SERVICES JUDICIAIRES 15.1.1.1. Tribunal de grande Instance de Gitega

Au début de l’année 2004, il y avait au tribunal de grande instance 923 dossiers. Au cours de l’année 2004, 801 dossiers ont été enregistrés, tandis que 507 dossiers ont été clôturés définitivement. Au début de l’année 2005, 1290 dossiers étaient devant cette juridiction. Au cours de cette année, 796 dossiers ont été enregistrés et 784 dossiers jugés définitivement. De façon générale, même si les dossiers à traiter sont très nombreux, au regard des dossiers clôturés et au nombre des magistrats qui travaillent dans cette juridiction, l’on peut affirmer que le Tribunal de Grande Instance est performant. 15.1.1.2. Parquet de la République

Au cours de l’année 2004, le Parquet de Gitega a ouvert 167 dossiers mais en a clôturé 629. Au cours de l’année 2005, les dossiers inscrits étaient de 572 tandis que les dossiers clôturés s’élèvent à 711. L’on constate que le service est très performant. 15.1.2. Infrastructures et équipements 15.1.2.1. Tribunal de résidence de Gitega

Le local du tribunal de résidence Gitega est en mauvais état. Les bureaux sont insuffisants. Le matériel de bureau est aussi insuffisant. 15.1.2.2. Tribunal de Grande Instance

Le tribunal de Grande Instance dispose d’un local constitué de 3 bureaux, d’une greffe et d’une salle d’audience. Bien qu’il soit en mauvais état, il est quand même éclairé. Et le raccordement en eau existe mais il n’y a pas de robinet. Comme équipement, les tables, les chaises, les étagères et les bancs existent mais en quantité insuffisante. Comme matériel de bureau, on a des machines à écrire, une photocopieuse, un fax, un téléphone. L’on peut déplorer l’absence d’un ordinateur pour un service aussi chargé que le Tribunal de Grande Instance. On n’a pas de moyen de déplacement. La fourniture de bureau est insuffisante.

72

15.1.2.3.

Parquet de la République

La Parquet de Gitega dispose d’un local avec 5 bureaux aux dimensions suffisantes mais une partie de la toiture a été endommagée par la pluie. Ce bâtiment est alimenté en eau et électricité. Les sanitaires sont disponibles. Comme moyens de travail, le Parquet ne dispose que de quelques machines à écrire mais en quantité insuffisante et d’un téléphone. Le parquet n’a ni ordinateur, ni photocopieuse, ni fax. Comme moyen de déplacement, le Parquet dispose d’une petite voiture cédée par le Parquet Général près la cour d’Appel de Bujumbura. A titre d’équipements le parquet a des tables, des étagères et des chaises mais en nombre insuffisant. La fourniture de bureau reste insuffisante.

15.1.2.4.

Police Judiciaire

La Police Judiciaire travaille dans un bâtiment en bon état. Ses dimensions sont suffisantes mais elle n’est pas bien équipée. Il n’y a ni ordinateur, ni fax, ni photocopieuse et le matériel technique est inexistant. Comme matériel de travail, la Police Judiciaire dispose de 2 machines à écrire. Comme moyens de communication, on a un téléphone et une motorola. Comme équipement, les tables, les chaises et les étagères sont en nombre insuffisant. La fourniture de bureau est irrégulière et insuffisante. Pas de textes de lois distribués. La Police Judiciaire dispose toutefois de 2 véhicules de service. 15.1.3. Les services pénitentiaires La commune de Gitega dispose d’une prison et de 2 cachots. 15.1.3.1. Prison centrale de Gitega

C’est un très vieux bâtiment qui est en mauvais état. Ses dimensions restent insuffisantes compte tenu de la surpopulation carcérale. Sa capacité d’accueil est de 400 personnes mais elle regorge de plus de 1.000 personnes incarcérées. L’éclairage est insuffisant, la petite infirmerie ne suffit pas pour toute cette population, de même que les sanitaires, les terrains de jeux, etc… Le matériel de bureau est insuffisant. On a une machine à écrire, un téléphone, quelques chaises et tables. La Prison n’a pas de moyens de déplacement. Le matériel de travail moderne (ordinateurs, Internet, photocopieuse, fax…) est inexistant. 15.1.3.2. Les cachots Il y a : - Un cachot situé dans les enceintes de la PSI (ancien district). Il est trop exiguë et parfois les prévenus doivent rester à l’extérieur ; - Un cachot situé dans les enceintes de l’ancienne PSP. Il est un peu vaste mais souvent il est débordé. Il est séparé en 2, un cachot pour hommes et cachot pour femme. Rien n’est prévu pour les mineurs dans les 2 cachots. Ces cachots dépourvus d’eau et d’électricité.

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15.2. LES RESSOURCES HUMAINES Le personnel de la prison centrale de Gitega est suffisant. Il y a 1 cadre, 9 agents de collaboration dont une femme et 80 agents d’exécution dont 7 femmes. Les cachots sont gardés par les policiers qui occupent les lieux où ils se trouvent. Il n’ y a pas de personnel affecté à la garde de ces cachots. 15.3. INTERVENANTS Tableau 15.1. Les intervenants dans le secteur de la justice Intervenants RCN- Justice et Démocratie Types d’intervention - Distribue le matériel de bureau et les équipements de bureau aux Tribunal de résidence ; - Il supporte un peu les Tribunaux de Grande Instance ; - Il assure aussi la formation des magistrats par l’organisation des séminaires (surtout des Tribunaux de résidence) - Assure la formation des magistrats - Disponibilise les magistrats pour les justiciable - Assure le transport des témoins ; - Donne des Avocats aux justiciables dans certains domaines (viol, torture …) - Assure le déplacement des témoins (contentieux de 93, viols) - Donne les Avocats aux justiciables (Viol) - Donne des Avocats aux justiciables (contentieux de 93) - Assure la formation des magistrats - A assuré la prise en charges des magistrats en sessions criminelles (contentieux) - Distribution des revues juridiques : jurisprudence burundaise et doctrine.

ASF (Avocats Sans Frontières)

LIGUE ITEKA

APRODH

ONUDH

PREBU

GTZ

Source : T.G.I Gitega

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15.4. CONTRAINTES, POTENTIALITES ET PERSPECTIVES 1) Contraintes Longues distances à parcourir pour les travaux de terrain ; Absences de moyens de déplacement ; Absence de frais de mission dans le secteur de la justice ; Lenteur dans l’exécution des jugements et arrêts ; Niveau déformation (des magistrats des Tribunaux et aux promus aux Tribunaux de Grande Instance à partir des Tribunaux de résidence) insuffisant ; Personnel insuffisant ; Salaire insuffisant ; Fourniture de bureau insuffisante ; Départ d’un bon nombre de magistrats vers d’autres secteurs ; Mauvais état des locaux. Absence de prisons pour femmes ; Absence de prisons pour mineurs ; Absence de maisons de rééducation ; Surpopulation carcérale ; Infrastructure et équipement insuffisants et précaires. 2) Potentialités Une justice proche des justiciables Existence d’ONG qui oeuvrent dans le secteur de la justice, La majeure partie des magistrats sont jeunes et dynamique avec la force et la volonté de travailler ; Promotion des femmes aux postes de responsabilité. 3) Perspectives Doter les services judiciaires des moyens de déplacement, Garantir une indépendance effective de la magistrature, Former les magistrats, les OPJ et le personnel pénitentiaire. Assurer aux magistrats un logement décent. Garantir le principe de l’inamovibilité des juges. Créer une bibliothèque au sein de chaque service judiciaire. Moderniser le système carcéral impliquant la formation des détenus et qui tiendrait compte du genre et de la minorité.

Il est à noter que rien n’est dit sur la justice gracieuse ; la raison est que le conseil des notables n’a pas été repris dans le nouveau code de l’organisation et de la compétence judiciaires alors que dans l’ancien, code il occupait une place importante. Il est à signaler en passant que ce conseil normalement constitué de Bashingantahe investis est contesté par les élus locaux. On constate une certaine rivalité. Par ailleurs, les Bashingantahe eux-mêmes ne se considèrent pas au même pied d’égalité. Ceux qui ont été traditionnellement investis sous-estiment ceux qui l’ont été avec l’aide des ONGs (Africare par exemple) et autres Institutions.

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CHAPITRE XVI. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
16.1. FACTEURS FAVORABLES AU DEVELOPPEMENT La commune Gitega possède un potentiel de développement très varié. La commune est aussi agricole que pastorale. Sa position géographique, son relief, son climat et son réseau de transport et de communication constituent des facteurs évidents pour son développement socio-économique. Les principaux indicateurs favorables au développement de la commune sont : 1. La commune Gitega est entièrement située dans la région naturelle du Kirimiro qui se caractérise par une altitude variant entre 1600 et 2000 m, une pluviométrie moyenne annuelle d’environ 1200mm, la température moyenne sur l’année est de 19°c avec des minima moyens de 12,6°c et des maxima moyens de 25,3°c. Ce climat présente un certain nombre d’avantages sur la production agricole. 2. La disponibilité des superficies de 693 hectares des marais à aménager. Ceci constitue une autre possibilité d’extension des terres à emblaver notamment pour le développement de la culture du riz et pour l’extension des activités piscicoles mais aussi et surtout à cause de la proximité avec la grande rivière sur plusieurs kilomètres. 3. L’altitude de la commune n’est pas accidentée ce qui est favorable au traçage des voies de communication ; 4. Les conditions agro – écologiques de la commune permettent le développement de l’horticulture, la fruiticulture et les cultures maraîchères ; 5. Dans le domaine pastoral, le climat de la commune est favorable à l’élevage du gros et petit bétail. La présence d’arbres à fleur constitue un atout pour l’élevage des abeilles. 6. Le potentiel forestier est relativement important dans la commune Gitega avec 240,5 ha de boisements artificiels pour la production du bois de chauffage, du charbon de bois, du bois d’œuvre… ; 7. La commune est développée dans le domaine de l’artisanat comme le montre le nombre d’artisans et d’unités recensés dans les domaines variés tel que la menuiserie, la couture, la vannerie, le tissage, …. ; 8. La commune dispose suffisamment de matériaux de construction : argile, sable, moellon, gravier et latérite ; 9. Les services publics d’encadrement sont assez nombreux et variés ; la commune dispose d’un nombre important des structures spécialisées des Ministères : Agriculture et Elevage, Santé, Education, Justice… ; 10. Les agents de développement : la commune compte un nombre impressionnant d’agents de développement dynamiques : PRDMR/FIDA, CARE Burundi, PADCO etc… ;

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16.2. CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT De manière générale, les contraintes peuvent être regroupées en trois catégories : contraintes techniques et administratives, contraintes économiques et financières, et contraintes socioculturelles. 16.2.1. Contraintes d’ordre technique 1. Le mauvais état des routes, surtout les pistes de desserte agricole, qui entravent l’évacuation normale des produits surtout dans la partie rurale de la commune de Gitega.; 2. L’insuffisance des moyens de transport aggravée par la carence et les difficultés d’approvisionnement en pièces de rechange et en carburant surtout en milieux ruraux ; 3. L’inefficacité de la plupart des services étatiques d’encadrement ( insuffisance des effectifs, manque de recyclages et d’équipement, salaires modiques…) ; 4. L’insuffisance des intrants agricoles et de l’élevage ainsi que les difficultés de s’en approvisionner dues entre autres à leurs coûts très élevés une fois disponibles sur les marchés ; 5. L’exode rural qui démobilise et désaffecte la main d’œuvre agricole encore active ; 6. Le mode de conditionnement et l’insuffisance des infrastructures de stockage et de conservation des produits agricoles et d’élevage qui ne peuvent permettre le progrès du secteur agricole ; 7. Le caractère traditionnel des méthodes de production agricole : utilisation du matériel végétal, la recrudescence de plusieurs maladies au niveau des cultures ; 8. L’élevage traditionnel caractérisé par l’alimentation des animaux par des pâturages naturels, la prédominance des animaux de race locale, diverses maladies… 9. La destruction de l’environnement par des pratiques agricoles non appropriées, la coupe incontrôlée de bois, les feux de brousse… 16.2.2. Contraintes d’ordre économico-financier 1. L’accès difficile au crédit, suite au taux d’intérêt prohibitif et l’absence des institutions financières octroyant des crédits aux agro-éleveurs pour inciter l’Ecart de la production agricole; 2. L’inefficacité des circuits de commercialisation qui reste handicapée par les problèmes liés aux infrastructures de transport, à la multitude d’intermédiaires qui y interviennent ; 3. L’étroitesse des circuits de commercialisation intra et interprovinciaux ; 4. L’absence d’industries pour la transformation des produits agricoles et d’élevage ; 5. L’insuffisance de la législation commerciale, notamment au niveau de la standardisation des poids et mesures ; 6. La faiblesse du pouvoir d’achat de la population ; 7. La faiblesse des prix au producteur ; 8. L’insuffisance et l’état de délabrement très avancé des infrastructures de production et zoo-sanitaires (centres semenciers, dipping-tanks, centres vétérinaires, couloirs d’aspersion…), des infrastructures de communication (routes, ponts, média) et énergétiques ( centrales électriques, groupes électrogènes, panneaux solaires…);

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16.2.3. Contraintes d’ordre socio-culturel 1. Les difficultés d’approvisionnement en eau potable occasionnant ainsi la recrudescence des maladies diarrhéiques et d’origine hydrique ; 2. L’exode rural et l’engouement d’une grande partie de la population vers le chef-lieu de la province et vers Bujumbura pour y chercher du travail, provoquent la diminution de la taille et le nombre de ménages agricoles, l’amputation des communautés rurales de leurs ressources humaines valides ; 3. Le faible degré de participation collective aux activités de développement ; 4. La croyance très persistante à la sorcellerie et aux pratiques fétichistes ; 5. L’insuffisance et l’état de délabrement des infrastructures à caractère social (centres de santé, écoles, infrastructures sportives, centres récréatifs …) 16.3. STRATEGIES ET ACTIONS A DEVELOPPER 16.31. Stratégies L’examen de la situation des différents secteurs dans la province laisse entrevoir que la stratégie pour le développement de la commune Gitega devrait se baser sur l’accroissement de la production agricole, sur le développement de l’élevage et, en moindre mesure sur le développement de l’artisanat. Il s’agira de mobiliser toutes les ressources communales et provinciales en vue de subvenir aux besoins alimentaires de la population tant quantitativement que qualitativement, c’est-àdire assurer la sécurité alimentaire de la province. Dans ce contexte, le programme de développement doit aussi impliquer l’éradication de la pauvreté grâce à un accroissement de la productivité/production et le dégagement de surplus permettant des effets multiplicateurs des investissements et la mobilisation des partenaires de développement de plus en plus nombreux et de plus en plus diversifiés. Cette stratégie devrait également arriver à réduire les prix de revient des produits vivriers par des mesures appropriées. La place de choix qu’occupe la commune de Gitega au niveau provincial en matière de production agricole et en matière d’élevage reste encourageante et les intervenants dans ces secteurs comme le PRDMR/FIDA et autres devraient redoubler d’efforts. En tout cas du côté de l’élevage, on devrait encourager la semi-stabulation ou stabulation permanente pour une plus grande production. 16.3.2. Actions à développer La mise en œuvre de la politique de développement s’articulera autour des actions de production et de la vulgarisation agricole, d’aménagement de l’espace rural et des actions basées sur les relations inter et intra-sectorielles. Les actions à développer ou perspectives sont résumées dans le tableau 16.1 ci-dessous.

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16.1. : Actions à mener Secteur Agriculture Potentialités/Atouts - Comme potentialités, il faut noter le fait que la commune de Gitega fait partie de la région naturelle du Kirimiro qui accepte presque toutes les variétés de culture avec une population à majorité agricole. Contraintes - L’exiguïté des terres cultivables ; - L’absence de progrès techniques ; - Accès très difficile au crédit ; - Les maladies des cultures ; - Les contraintes climatiques ; - L’insuffisance d’intrants agricoles ; - Le manque d’encadrement agricole ; - Le manque de marché d’écoulement de certains produits agricoles ; - La non-motivation des caféiculteurs et par conséquent l’abandon progressif de cette culture au profit des cultures vivrières. - Manque de pâturages ; - Exiguïté des terres ; - Manque d’intrants agricoles ; - Absence de race améliorée ; - Manque de moyens de déplacements ; Perspectives - Motiver les caféiculteurs pour la promotion de cette culture combien bénéfique pour la vie économique du pays en général, il faut voir comment attirer les ONG dans ce secteur ; - Disponibiliser beaucoup de semences améliorées qui résistent aux maladies ; - Recruter les moniteurs agricoles pour l’encadrement des agriculteurs sur les collines ; - Aménager les marais de façon moderne.

Elevage

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Il faut noter l’existence d’un climat favorable à l’élevage et qui reste une opportunité non négligeable pour la promotion de l’élevage ; Expérience dans le système d’élevage en stabulation

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Privilégier la promotion de l’élevage de petits ruminants à cycle court, du repeuplement du cheptel bovin ; Distribuer des bovins améliorés, De distribuer des intrants et

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Secteur

Potentialités/Atouts permanente.

Contraintes - Absence de financement pour le développement durable du secteur ; - Manque de produits vétérinaires pour lutter contre les maladies.

Forêt

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Présence d’une main d’œuvre importante pour faire le reboisement.

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Pêche et Pisciculture

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Une population disponible et favorable pour la pisciculture ; Présence des étangs piscicoles non

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La faible capacité du service forestier à pouvoir gérer le secteur à cause du manque du personnel technique suffisant ; La non structuration de la filière et une faible valorisation du bois ; Le manque de vrai professionnalisme en la matière ; La non disponibilité des semences pour les pépiniéristes ; Le manque de financement. La méconnaissance de la gestion et des pratiques piscicoles, l’absence

Perspectives des produits vétérinaires ; - Recruter des encadreurs collinaires pour la vulgarisation des méthodes et techniques modernes d’élevage ; - Introduire l’élevage de petits rongeurs et encourager l’élevage en stabulation ; - Vulgariser l’élevage en stabulation permanente ; - Continuer le repeuplement du cheptel. - Renforcer les capacités du personnel ; - Former des pépiniéristes communautaires ; - Sensibiliser la population sur les conséquences désastreuses du déboisement et des feux ; - Mettre en place un système participatif de surveillance du déboisement ; - Prévoir des sanctions sévères à l’endroit de ceux- là qui violent les lois de l’environnement. Installer des formation en pisciculture centres matière pour de de les

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Secteur

Potentialités/Atouts entretenus.

Contraintes d’encadrement technique, les difficultés d’approvisionnement en alvins et surtout, on signale le manque de financement.

Perspectives encadreurs et autres agents de vulgarisation ; - Installer des centres de production d’alvins de bonne qualité ; - Implanter des étangs piscicoles dans la commune. Faire beaucoup des études de prospection minière dans la commune ; Chercher des financements pour faire des exploitations minières. La sensibilisation de la population urbaine à participer activement à la reconstruction ; L’encouragement de la population à protéger les terres domaniales encore disponibles ; La création des textes de lois sur la protection des périmètres urbains ; La mobilisation des ressources financières à la reconstruction de l’habitat urbain ; La redynamisation des autres intervenants dans ce secteur ; La création d’un service technique municipal ;

Géologie, Mines et Carrières

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Existence des gisements de minerais et des carrières non encore exploités ;

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Manque de financements pour des recherches détaillées et diversifiées ;

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Habitat rural

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L’argile et la main-d’œuvre sont disponibles ; La sensibilisation des partenaires et du gouvernement ; La volonté du gouvernement pour ce secteur ; L’existence des terrains déjà aménagés.

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Manque de certains matériaux locaux de construction ; Manque de moyens financiers suffisants ; Manque de terrains domaniaux ; Absence d’un programme concret de production et d’utilisation des matériaux locaux de construction ; Faible niveau des opérateurs privés ; Absence de coordination des actions initiées par les intervenants ; Manque d’un service

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Secteur

Potentialités/Atouts

Contraintes technique municipal ; - Manque d’un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisation actualisé. Manque d’un service technique municipal pour faire face aux besoins d’une population urbaine ; Faire niveau des opérateurs privés dans la production des matériaux locaux de construction ; Manque des terrains domaniaux.

Habitat urbain

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L’existence des terrains déjà aménagés sur lesquels ces logements seront réhabilités ; La volonté du gouvernement de mettre en place les conditions favorables à la reconstruction de l’habitat urbain.

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Energie

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Présence du courant électrique au chef-lieu de la commune ; La centrale hydroélectrique de Ruvyironza en réhabilitation ;

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Le coût élevé des raccordements privés par rapport aux revenus des populations ; Les ressources financières limitées de la DGHER ne lui permettant pas d’électrifier les centres urbains ; Le coût élevé des raccordements privés par rapport aux revenus des populations ;

Perspectives - La création d’une structure chargée de la promotion, de la production et d’utilisation des matériaux locaux de construction etc - Sensibiliser la population urbaine, pour qu’elle participe à la reconstruction et au programme d’amélioration d’habitat urbain ; - Encourager la population urbaine à protéger les terres domaniales ; - Mobiliser des ressources financières et mettre en place des conditions favorables à la reconstruction de l’habitat urbain. - Chercher des bailleurs pour financer l’électrification des centres urbain ; - Installer de nouvelles microcentres hydroélectriques ; - Promouvoir l’utilisation des sources d’énergies renouvelables alternatives(biogaz, systèmes solaires,…).

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Secteur Industrie

Potentialités/Atouts - Existence d’une main d’œuvre abondante.

Artisanat

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Comme potentialités, on signale l’existence des artisans et leurs formateurs ;l’existence du centre de formation artisanal de Gitega (CFA), de l’Association pour l’encadrement de jeunes de Gitega (ASSEJEGI)et de l’existence d’une volonté manifeste du gouvernement pour l’épanouissement du secteur etc.

Contraintes - Insuffisance de sources d’énergies ; - Manque de moyens financiers ; - Coût élevé des matériaux importés ; - Manque de cadres et agents formés dans le domaine. - D’un manque d’un cadre institutionnel solide et stable soutenu par des textes ; - D’une législatifs et réglementaires appropriés ; - Insuffisance des ressources allouées au secteur de l’artisanat. (humaines, matérielles et financières) ; - De l’absence d’une politique nationale de l’artisanat ; - D’une inadéquation production écoulement des produits artisanaux ; - D’une absence des cadres compétents suite à l’insuffisance de formation, de perfectionnement, et de qualification des artisans ; - D’un accès difficile aux micro- crédits et au marché

Perspectives - Créer de petites et moyennes usines ; - Augmenter les sources d’énergies ; - Accorder des facilités aux investisseurs industriels.

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Renforcer les capacités du personnel chargé de l’encadrement des artisans en matière d’animation, de gestion et d’organisation ; Améliorer le système d’approvisionnement des matières premières Eparpillées à travers tout le pays ; Promouvoir l’octroi des microcrédits aux petits entrepreneurs potentiels artisanaux ; Organiser l’écoulement des produits artisanaux par l’exportation etc. Se préparer efficacement à la concurrence régionale voire internationale dans le secteur de l’artisanat ; Construire un village artisanal à Gitega.

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Secteur

Potentialités/Atouts

Contraintes public. Les principales contraintes à souligner sont notamment liées à l’activité réduite des centres de négoces suite à l’insécurité (banditisme) ; A la désorganisation du circuit de distribution ; A l’accès difficile au crédit ; Au taux d’intérêt élevé (crédit) ; A l’état défectueux des routes etc… Le risque crédit à court et moyen terme surtout pour les banques commerciales. Les taux d’intérêt élevé pour avoir accès au crédit ; Le manque d’information pour ce secteur Les problèmes sont d’ordre structurel et conjoncturel. S’agissant des contraintes au niveau structurel, on note, le manque d’informations sur l’importance du tourisme ;

Perspectives

Commerce

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La commune de Gitega est devenue une plaque tournante, et fait frontière avec 8 provinces.

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Réhabiliter les infrastructures commerciales et re dynamiser les centres de négoces Développer et diversifier les activités commerciales Disponibiliser les produits nécessaires à la consommation Créer un fond spécial d’aide et d’appui aux commerçants.

Institutions financières

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Comme potentialités, il s’agit de la multiplication des dégâts qui méritent d’être assurés, le souci de vouloir prévoir l’avenir, la multiplication d’activités de spéculation et de transactions etc… Existence des sites touristiques dans la commune ; Existence des hôtels et maisons de passages dans la commune.

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Comme perspectives, il faudrait voir dans quelles mesures on peut rendre disponible les informations de ce secteur.

Tourisme et hôtellerie

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Programmer des actions médiatiques de sensibilisation et de publicité sur l’importance du tourisme Réhabiliter les infrastructures existantes ; Intéresser l’investisseur privé

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Secteur

Potentialités/Atouts

Transport et communication

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Existence d’un réseau routier très dense ; Présence d’un bureau régional de l’ONATEL ; Présence des agences des sociétés de téléphone mobile AFRICELL et TELECEL ; Présence d’une radio émettrice « Radio Maria Burundi » ; Présence des correspondants permanents des radio Bonesha FM, RPA, Isanganiro et de l’ABP.

Contraintes Perspectives - L’insuffisance du personnel dans le secteur touristique qualifié ; - Renforcer les capacités du - L’insuffisance des personnel du secteur infrastructures et structures touristique. d’accueil ; - Manque d’un plan directeur de développement du tourisme. - S’agissant des problèmes conjoncturels, il s’agit de la mauvaise information sur le du pays et la concurrence par les pays limitrophes et enfin les épidémies. - Coût élevé de la téléphonie - Augmenter le nombre de mobile ; journalistes avec de moyens ; - Insuffisance de journaux - Augmenter le nombre de écrits. journaux écrits.

Santé et eau potable

-

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L’insuffisance d’infrastructures sanitaires;

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Renforcer les activités préventives pour diminuer la

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Secteur

Potentialités/Atouts

Contraintes - L’insuffisance d’équipements sanitaires ; - L’accès difficile aux soins de santé

Perspectives mordi-mortalité infantile ; - Mieux organiser le personnel de santé au niveau administratif ; - Motiver le personnel ; - Augmenter les infrastructures et équipements sanitaires ; - Réhabiliter la morgue de l’hôpital de Gitega ; - Recycler/former le personnel de santé ; - Assurer une supervision dans les centres de santé privés.

Approvisionnement en eau potable

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Existence des zones de captage d’eau pour les réseaux d’adduction d’eau ; Prise de conscience des populations sur les risques d’utilisation de l’eau impropre.

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Education

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Volonté de la population à contribuer dans la construction des infrastructures scolaires ; Gratuité de l’enseignement primaire ;

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L’absence de sensibilisation de la population à la prise en charge de l’entretien des infrastructures d’eau de la commune ; L’absence d’initiative des bénéficiaires ; L’ignorance de technologie de captage des eaux ; Les ressources financières limitées de la commune. L’insuffisance des salles de classes (en moyenne 89 élèves/classe) ; L’insuffisance des enseignants en commune de

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Augmenter les sources d’eau pour desservir l’eau dans toute la ville en quantité suffisante et toutes les collines rurales ; Lutter contre le VIH/SIDA ; Augmenter le taux de desserte en eau potable ; Redynamiser les régies communales de l’eau.

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Comme actions à mener, il faudrait revoir les mesures d’accompagnements beaucoup plus en profondeur à la décision du Président de la

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Secteur

Potentialités/Atouts - Disponibilité de quelques intervenants dans le domaine.

Contraintes Gitega zone Mungwa on compte 1 enseignant pour 80 écoliers en 2005-2006 ; - La transmission difficile du savoir suite aux problèmes d’enseignants et de matériel ; - Beaucoup de redoublants ; - Insuffisance du matériel didactiques et autres supports pédagogiques. La délinquance juvénile ; L’alcoolisme ; Le manque de moyens financiers ; Le manque de suivi et encadrement des jeunes ; Le manque de terrains de jeux suffisants. Longues distances à parcourir pour les travaux de terrain ; Absences de moyens de déplacement ; Absence de frais de mission dans le secteur de la justice ; Lenteur dans l’exécution des jugements et arrêts ;

Perspectives République de rendre l’enseignement primaire gratuit ; - Valoriser la carrière enseignante ; - Augmenter la quantité et la qualité du matériel didactique et autres supports pédagogiques ; - Augmenter le nombre d’enseignants qualifiés. Construire et multiplier les terrains de jeux ; Choisir des entraîneurs compétents pour chaque jeu ; Disponibliser les moyens financiers

Jeunesse, Sport et Culture

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Justice

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Présence d’un certain nombre d’associations des jeunes et autres structures d’encadrement ; Présence de quelques infrastructures sportives et culturelles ; Présence d’un certain nombre de clubs et associations à caractère sportif et culturel. Une justice proche des justiciables Existence d’ONG qui oeuvrent dans le secteur de la justice, La majeure partie des magistrats sont jeunes et dynamique avec la force et la volonté de travailler ; Promotion des femmes aux postes de responsabilité.

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Doter les services judiciaires des moyens de déplacement, Garantir une indépendance effective de la magistrature, Former les magistrats, les OPJ et le personnel pénitentiaire. Assurer aux magistrats un logement décent. Garantir le principe de l’inamovibilité des juges.

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Secteur

Potentialités/Atouts

Contraintes Perspectives - Niveau déformation (des - Créer une bibliothèque au sein magistrats des Tribunaux et de chaque service judiciaire. aux promus aux Tribunaux - Moderniser le système carcéral de Grande Instance à partir impliquant la formation des des Tribunaux de résidence) détenus et qui tiendrait compte insuffisant ; du genre et de la minorité. - Personnel insuffisant ; - Salaire insuffisant ; - Fourniture de bureau insuffisante ; - Départ d’un bon nombre de magistrats vers d’autres secteurs ; - Mauvais état des locaux ; - Absence de prisons pour femmes ; - Absence de prisons pour mineurs ; - Absence de maisons de rééducation ; - Surpopulation carcérale ; - Infrastructure et équipement insuffisants et précaires.

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CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Gitega est l’une des 11 communes qui composent la province de Gitega. La commune de Gitega est délimitée au Nord par la commune Giheta et la province Karusi, au Sud par les communes Makebuko, Nyarusange et Itaba ; à l’Est par les provinces Ruyigi et Karusi et enfin à l’Ouest par la province de Mwaro. La commune de Gitega est au centre du pays. Elle a une superficie estimée à 315,44 km2. C’est la commune la plus étendue de la province Gitega. La commune de Gitega est située entièrement dans la région naturelle de Kirimiro. La commune de Gitega est subdivisée en 4 zones et 28 collines de recensement et 9 quartiers.

L’agriculture occupe plus de 95% de la population de la commune Gitega qui s’adonnent principalement à la production vivrière et industrielle (café) et dans une moindre mesure du maraîchage et à la fruiticulture. La grande étendue de la commune, le climat et les sols restent favorables à la production agricole. Au niveau de l’élevage, la commune Gitega élève essentiellement des bovins, des caprins, des porcins, des ovins et des volailles. En faisant la somme de toutes ces espèces, on remarque que Gitega se classe parmi les communes qui possèdent beaucoup d’animaux domestiques car elle occupe la deuxième place sur un total de 11 communes avec un total de 42.949 têtes sur un total provincial de 291.097 têtes. Toutefois, les conditions d’élevage restent trop traditionnelles et le rendement reste faible. Des efforts restent à consentir pour entreprendre progressivement un élevage moderne visant une meilleure production. Des intervenants le PRDMR et autres ont déjà entrepris des formes d’encadrement dans ce sens, mais il faudra plus de moyens pour réussir le pari. Du côté de la pisciculture, le peu d’étangs qui existaient il y a quelques années ne sont plus fonctionnels avec l’arrêt du projet DAPA. C’est un secteur à renforcer. Dans le domaine des forêts, Gitega comme les autres communes de Gitega n’a pas de boisements naturels. Cependant, on trouve parsemés ici et là des boisements artificiels qui totalisent 240,5 hectares par rapport à un total provincial de 6415,76 hectares. Cependant, malgré l’existence des quelques boisements artificiels ainsi que la production des plants agroforestiers, le besoin en bois dans ses différents usages reste grand pour satisfaire toute la demande. C’est un secteur à promouvoir en collaboration entre la commune, les communautés locales et les différents intervenants en matière de forêts. La commune a 14 centres de santé sur une population de 123.811 habitants en 2005, ce qui revient à 8843 personnes pour 1 centre de santé. Cette moyenne reste trompeuse car sur les 14 centres de santé, 10 centres de santé sont implantés au chef-lieu de la province de Gitega. Seuls 4 centres sont répartis dans la partie rurale de la commune et pour une population très nombreuse. La commune a un hôpital au chef-lieu de la province et de la commune Gitega. Un besoin de multiplier les centres de santé équipés et dotés d’un personnel suffisant se fait beaucoup sentir. En termes d’infrastructures scolaires, la commune Gitega a 38 écoles primaires dont 16 dans la ville de Gitega. Le besoin en infrastructures scolaires reste entier dans la partie rurale de la commune de Gitega. Un autre problème se pose du côté des enseignants qui sont insuffisants alors que parmi eux on a des enseignants non qualifiés. Ensuite, le rapport « élèves-salles » 89

et le rapport « élèves-enseignants » sont très effrayant lorsqu’ils sont respectivement dans l’ordre de 93 et 71. Les écoles des métiers sont aussi nécessaires pour récupérer une bonne partie de ces lauréats qui terminent sans issu les écoles primaires. Dans les autres secteurs comme l’artisanat, le commerce, les institutions financières, la justice, l’action sociale, l’hôtellerie et le tourisme, la jeunesse, le sport et la culture etc… ; les actions sont très timides, les infrastructures sont presque inexistantes, les moyens matériels et financiers manquent cruellement. La commune est interpellée pour intéresser les bailleurs et mobiliser les fonds pour développer ces secteurs. Malgré ces performances apparentes, l’élan de développement semble s’arrêter à cause de plusieurs contraintes auxquelles se butte la commune. Parmi ces obstacles on peut retenir, la faible production agricole, le réseau routier très peu développé et la dégradation des routes existantes, la faiblesse des moyens de communication, le manque des moyens de transport, l’absence de crédit et des intrants agricoles, l’inexistence ou la dégradation de beaucoup d’autres infrastructures de base dans tous les secteurs de l’économie de la commune. A cet effet, les potentialités disponibles dans la commune ne peuvent profiter à la population que dans la mesure où ces contraintes citées ci-haut dans les différents secteurs étaient supprimées. Pour y parvenir et opérer les changements nécessaires dans la vie économique de la commune ; il faudra entreprendre quelques actions diverses dont les principales sont les suivantes : • Assurer une bonne gouvernance dans le pays, dans la province et dans la commune pour garantir une bonne adhésion de toute la population dans le développement ; • Assurer la distribution des intrants agricoles dans les collines à temps et aux prix accessibles ; • Favoriser l’octroi de crédits aux associations et groupements des producteurs en allégeant les conditions d’octroi et celles de remboursement ; • Multiplier, réhabiliter et renforcer les centres semenciers et les infrastructures zoosanitaires ; • Former et encourager le personnel d’encadrement de tous les secteurs en leur assurant des conditions de travail motivant ; • Multiplier, réhabiliter et renforcer les infrastructures de base dans différents secteurs; • Appuyer l’organisation des coopératives et associations paysannes ; • Initier un programme de reboisement dans les communes menacées par les érosions, la déforestation massive à cause de l’utilisation de bois de chauffe et de charbon de bois ; • Associer à l’action de développement agricole, pastorale et forestier, une amélioration et renforcement des structures d’autres secteurs tels que l’énergie, l’éducation, les transports et tant d’autres qui ont un impact dans le bien-être matériel et social de la population. Les perspectives de développement de cette commune doivent se baser sur les secteurs essentiels et stratégiques comme l’agriculture, l’élevage, l’éducation, la santé, les forêts etc… La stratégie agricole sera orientée vers l’intensification des la production des cultures vivrières et de l’élevage pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et au besoin de constituer des réserves stratégiques à long terme et vers le reboisement dans certaines parties de la province. Une coordination des interventions sera un préalable pour une bonne synergie des actions, une meilleure capitalisation des moyens et un développement harmonieux de la commune. 90

BIBLIOGRAPHIE
1. Banque Mondiale : Enquête participative sur la pauvreté au Burundi 1998. 2. Département du Génie Rural et Protection du Patrimoine Foncier: Inventaire des marais et des bassins versants du Burundi 3. DPAE/Gitega : Rapports annuels 2001-2005 4. Gouvernement de la République du Burundi :Programme d’urgence 2006. 5. HCR : a) Déplacés des provinces de Cankuzo, Ruyigi et Gitega ; Juillet 2006 b) Summary of facilitated and spontaneous Burundian Returnees (20022006 in the Province of Cankuzo, Gitega, Ruyigi, Muyinga, Kirundo, Ngozi, Kayanza and Karusi 6. ISTEEBU : Base de données pour les indicateurs du développement humain durable 1990-2000, mai 2002. 7. ISTEEBU : Information du système d’information statistique sur la population au Burundi , Karusi ; Juillet 2006 8. Ministère de l’Action Sociale et de la Promotion de la Femme : Politique sectorielle du ministère 2002-2004, 2002. 9. Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage : Rapport de réflexion sur le crédit agricole au Burundi ; 1998. 10. Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP) : Découpage Administratif du Burundi ; Décembre 2005. 11. MISP/Département de la population : Estimation de la population burundaise par sexe et par groupes d’âge quinquennaux selon les circonscriptions administratives (provinces et communes ; 2005. 12. MISP/PDCLCP : Plan triennal de développement socio-économique de la province de Gitega (2001-2003) ; Août 2000. 13. PADCO 14. PAS : Evaluation des initiatives à la base ; 2000. 15. PAS : Evaluation des politiques et plans d’actions de réinsertion et de réinstallation des sinistrés ; 2000 16. PAS : Evaluation des politiques et plans d’actions du secteur de la santé et des services connexes. 17. PAS : Evaluation et mise à jour des politiques et plans d’actions sectoriels de réduction de la pauvreté : Volet Agriculture et Développement du monde rural 2000. 18. PAS : Evaluation et mise à jour des politiques et plans d’actions sectoriels de réduction de la pauvreté : Volet Education et services connexes 2000. 19. PNUD : La pauvreté au Burundi : le poids de la disparité ; 1998. 20. PNUD/PRRSLP : Plan Opérationnel Intégré de Réintégration/Réhabilitation des Sinistrés et de Lutte contre la Pauvreté ; 2006. 21. PNUD/UNOPS : Monographie de la province du Sud Kivu (RDC) ; 1998. 22. Programme d’Ajustement Structurel (PAS) : Cadre stratégique intérimaire de lutte contre la pauvreté au Burundi ; document synthèse sur le diagnostic des conditions de vie et de pauvreté ; 2001.

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ANNEXES

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Potential of Islamic Finance in Africa

...potential of Islamic infrastructure finance in Africa Summary: Lack of funding for infrastructure has been identified as one of the key hurdles hindering African infrastructure development. Africa ranks on the bottom of developing regions in access to infrastructure services and the continent’s total infrastructure financing needs amounts to a staggering circa. USD 93 billion per year until 2020 (Africa Infrastructure Country Diagnostic, 2009). Five years have since lapsed since these estimates were published and the gap continues to widen. Islamic financial institutions that offer Islamic financial products are required by Sharia Law to establish a Shariah Supervisory Board made of Islamic jurists known as fuqha.  Over the years, Islamic finance has become an important source of capital for large infrastructure projects. It is estimated that global Islamic assets stood at USD1.6 trillion as of December 2011 (Islamic Development Bank, 2011). In order to attract Islamic Infrastructure funds, a financier is obliged to find ways of overcoming challenges associated with Islamic Finance through innovation (McMillen, 2011).  Sharia law prohibits Islamic financial institutions from leveraging their balance sheets through the use of debt for liquidity purposes. Islamic banks use retail banking deposits from devoted Muslims and tend to avoid the bond markets. High risks associated with Islamic financing and infrastructure finance makes Islamic financing uncompetitive...

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The Role of Development Finanace in Economic Development in Sub-Saharan Africa

...the role of development finance in economic development in Sub-Saharan Africa. Development Finance is practice of using scarce financial resources in an unconventional ways in order to advance economic activity(ies). According to (Nyembezi, 2009), development finance makes the economy run smoothly and effectively. The aim of the development finance is to look at the challenges and design the framework as well as stimulating core activities that will develop the economic growth. As stated by (Nyembezi, 2009) development finance, in an economy, can be compared to oil in a vehicle engine that ensures its sound and smooth operation. According to (Ocran, 2012), development finance is concerned with the financing of development at: • Household level • Firm level • Geographical area/national/regional level This paper looks at the role of development finance at national and regional level in economic development in Sub-Saharan Africa. The Organisation for Economic Co-operation and Development (2002) defines development finance officially as funding “used in measuring the inflow of resources to recipient countries: including (a) bilateral official development assistance (ODA), (b) grants and concessional and non-concessional development lending by multilateral financial institutions, and (c) Other Official Flows for development purposes (including refinancing Loans) which have too low a Grant Element to qualify as ODA”. The role of development finance and economic growth The...

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South Africa’s Macroeconomic Performance Before, During and After the Global Financial Crisis of 2007-2008

...which became known as toxic debt instruments in the wake of the financial crisis, the impact was experienced more speedily and more severely. South Africa had very limited exposure to these debt instruments, so the impact on their economy lagged other economies such as the USA. a) South Africa’s macroeconomic performance before, during and after the global financial crisis of 2007-2008 As indicated by the figures in Table 1 below, production and the utilisation of production capacity began tapering down in 2008 as the financial crisis took hold. The figures for 2009 clearly describe the impact of the crisis on South Africa at the bottom of the cycle with reductions of 13.9% in production, 16.2% in sales, and 6.8% in the utilisation of production capacity from 2008. It should be noted that production, sales and utilisation of production capacity had by the end of 2012 still not recovered to the levels recorded for 2008. Table 1: South Africa’s production, sales and utilisation of production capacity 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Production* 102.0 106.8 111.3 110.9 95.5 100 102.7 105.2 Sales at constant prices* 98.8 104.6 110.2 114.1 95.6 100 103.9 107.3 Utilisation of capacity 85.4% 85.6% 85.8% 83.8% 78.1% 80.1% 80.6% 81.8% Source: South African Reserve Bank – Government Finance Statistics of South Africa (2013) * (Indices; 2010 = 100) Table 2 below...

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Innovation

...LITERATURE REVIEW ON SMALL AND MEDIUM ENTERPRISES’ ACCESS TO CREDIT AND SUPPORT IN SOUTH AFRICA December, 2011 Literature Review on Small and Medium Enterprises’ Access to Credit and Support in South Africa Prepared for National Credit Regulator (NCR) Compiled by Underhill Corporate Solutions (UCS) Project Manager and Lead Researcher: Edmore Mahembe Contact Details: Edmore Mahembe 357 Flowers Street Capital Park, 0084 Cell: +27 (0)83 757 3733 Phone: +27 (0)12 751 3237 Fax: 086 540 7052/ 086 639 8976 E-mail: eddiem@underhillsolutions.co.za info@underhillsolutions.co.za Website: www.underhillsolutions.co.za Pretoria, South Africa December, 2011 1 ACKNOWLEDGEMENTS The research team wishes to acknowledge the co-operation of the following organisations and individuals that helped attain the goals of the evaluation. 1. National Credit Regulator (NCR) for the opportunity afforded to Underhill Corporate Solutions (the research consultants) to conduct this study “Literature Review on Small and Medium Enterprises’ Access to Credit And Support in South Africa”. 2. Client project managers: Thandile Gubevu and Darrell Beghin, for facilitating the overall project exercise and the useful comments on the draft report that helped shape the format of the final report. 3. NCR board members; for useful and valuable comments on the draft report that helped in the development of detailed and well informed recommendations. 4. Finally, special appreciation to key research team members, namely;...

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University

...do quantitative finance, depending on the area that interests them. Core courses help students make an informed choice and staff act as student advisers. * Quantitative Finance This stream was introduced in response to the demand from merchant banks, investment managers and other financial organisations for graduates able to use analytical and numerical techniques to price financial derivatives and to manage portfolio risks. The BCom and BBusSc (Quantitative Finance) degrees cover much of the material included in the actuarial stream but courses specific to life insurance and pension schemes are replaced by additional finance and risk management courses. At the most simplistic level, quantitative finance is concerned with shorter time horizons than actuarial science. The nature of the risks being considered is different with a focus on volatility of investment markets. * Actuarial Science The BCom and BBusSc (Actuarial Science) degrees focus on producing qualified actuaries. Most actuaries in South Africa are employed either by insurance companies or as consultants managing company pension schemes, although increasing numbers are now working in investments, short-term and health insurance. Actuaries have an important role in these institutions and are widely respected. Students who graduate within this stream will be particularly well prepared for further study to obtain the prestigious FASSA (Fellow of the Actuarial Society of South Africa), FIA (Fellow of...

Words: 1199 - Pages: 5

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Company Profile

...independent advisors focusing on corporate finance, financial advisory, business architecture and business processes. Our association includes Financial Services Board registered individuals, a registered Sponsor to a number of companies listed on the JSE Securities Exchange South Africa, a Designated Advisor on AltX, and highly experienced business architects. We focus on the Telecommunications, Agricultural, Mining and Logistics industries, but have a wealth of business experience and business networks at our disposal to offer to our clients. We venture beyond traditional corporate finance to offer advice on many aspects of business strategy and operations, and work through the implementation process to create, unlock and enhance value. We have distinguished ourselves as providers of innovative, value-maximising solutions in an environment of productive, long-term relationships. Our clients include: • • • • • • • The City of Johannesburg The Eastern Cape Pineapple Industry Department of Agriculture Landbank Development Bank of Southern Africa Various Johannesburg Stock Exchange and some London Stock Exchange Listed Companies Numerous Privately Owned Companies We have funded businesses with Funding partners like: • • • • • • • • World Bank International Finance Corporation African Development Bank Development Bank of South Africa Industrial Development Corporation Eastern Cape Development Corporation Landbank of South Africa South African and International Commercial...

Words: 641 - Pages: 3

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Essay Mba

...I will bring Africa on the radar of the Owen Graduate School of Management by Collaborating with other African and International Students to inaugurate an African Business Club. Though Africa has for a long time been misunderstood and referred to as the Dark Continent, today’s Africa is rising from the ashes of the past as the continent has not only become a major investment destination but is also embracing democracy and improving its infrastructure and ease of doing business. Despite the progress witnessed in the last few years, the continent is still in dire need of well rounded professionals that seek sustainable paths to development and also organisations that can showcase it to the world. My goal is to collaborate with current students and African Alumni, to inaugurate a club that will help increase awareness of business opportunities in Africa, deepen African content in the MBA curriculum, provide a platform to link Vanderbilt Owen students with top African careers and help Vanderbilt Owen improve its visibility & brand in Africa. This will ultimately increase the level of admission applications and recruitment from Africa. To help achieve this goal, the proposed African Business Club will hold an annual African Business Summit aimed at bringing together students and professionals under one roof to discuss new developments on the African continent. These conferences will discuss African trade, business regulatory framework, major economic sectors, emerging economic...

Words: 473 - Pages: 2

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New Earth Mining

...study gives an analysis and appraisal of New Earth Mining (NEM) company investment prospect in the Iron Ore mining industry in South Africa. It looks at the current financial position of NEM and prospective success of the investment via a subsidiary New Earth South Africa (NESA). The analysis methods delve into the estimated returns on investment by use of approximated cash flows. Results of the analysis show that the returns from the investment are likely to be positive. The case study also investigates the financial soundness of NEM and so its susceptibility to new investments (Fruhan & Wang, 2013). The company’s data used is up to date and hence it is reliable making this study meticulous. The project should commence in year 2015 with an initial Investment cost of $200 million, 40% of which will be required in early 2013 and the remaining 60% in early 2014. The investment will include construction, insurance, operating assets and will have $20m worth of working capital. $40 million of loans will be required in 2013 and $120 million of loans required in 2014 (interest accrued over 2013 and 2014 and paid in 2015). Iron ore has high demand from the steel manufacturing industry. It is mined and transported from South Africa by sea to other countries that manufacture steel. This trade has recorded a steady increase of 4.4% over the years. South Africa produces 1 billion tons of ore annually, which puts it at position 14 worldwide in terms of ore reserves, and the seventh leading...

Words: 892 - Pages: 4

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Bangladesh Stock

...Sustainable Development in Africa (JSDA).www.jsd-africa.com Agarwal, R.N . 2000. “Financial integration and stock markets in developing countries: A study of growth, volatility and efficiency in the Indian stock market” Institute of Economic Growth, Delhi, India in its series Institute of Economic Growth, Delhi Discussion Papers with number 21. Bundoo, S. K. 1999. “The Mauritius Stock Exchange: An Assessment,” Social Sciences & Humanities and Law & Management Research Journal. University of Mauritius, Mauritius. Demirguc-Kunt, Asli and Ross. Levine. 1996. “Stock Market Growthand Financial Intermediaries: Stylized Facts,” The World Bank Economic Review, Vol. 10 (2), pp.291- 232. Khan, Harun-or-Rashid.1992. “The Performance of Stock Markets in Bangladesh:An Appraisal”. Finance and Banking. The Journal of the Department of Finance and Banking, University of Dhaka. Volume 2, Number 1 La Porter, R. Lopez-de-Silanes.,F, Shlieifer A. and Vishny R.W. 1997."Legal Determinants of External Finance ", Journal of Finance, 54 p. 471 – 517. Levine R. and Zervos S. 1998.“Stock markets, bank, and economic growth”, American Economic Review, June pp.537-558. Maunder, P., Myers, D., Wall, N. & Miller, R. 1991. “ Economics Explained.” 2nd ed. London, HarperCollins Naceur, Samy Ben, Samir Ghazouani and Mohamed Omran. 2007. “The determinants of stock market development in the Middle-Eastern and North African region.” Managerial Finance. Volume: 33 Issue: 7...

Words: 324 - Pages: 2

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Banking and Financial System

...Banking and Financial Systems SOUTH AFRICA [pic] | | Summary Introduction page 3 I) Executive Summary. page 4 II) The Financial System: page 4 A) The Banking System page 5 B) The Financial Market page 7 III) The Legal Side: page 7 A) Legal Framework page 7 B) Regulatory Oversight page 8 IV) Depository-Taking Institutions. page 9 V) Banking Issues and Challenges Prospect. page 10 Conclusion page 12 Sources page 12 Annexes page 13 Introduction For years ago, South Africa has been facing a lot of racial, political and demographic problems. On the first hand, this country must face these elements and on the other hand it must still working to become a powerful economic country in the world. With this report we are going to develop the Financial System of South Africa which is a key sector in the country. The South Africa Gross Domestic Product is worth 277 billion dollars or 0.45% of the world economy, according to the World Bank. While it contracted 2.80% over the last 4 quarters, the economy was expected to move back into growth in the last quarter of the year and GDP growth of 1.5% is forecast for 2010, rising to 3.2% by 2012. South Africa has a two-tiered economy; one rivaling other developed countries and the other one with only the most basic infrastructure...

Words: 3359 - Pages: 14

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Skills Development in Namibia

...Topic: Skills development in the financial sector: A Namibian case study HN Muyoba Student No. MYBHER001 Assignment 1: Literature Review Research Methods BUS5004W MPhil: People Management (2014 intake) Contents 1. Introduction 3 1.1 Definitions 3 1.2 Background of the Study 4 1.3 Aims of the Study 5 1.4 Study objectives 5 2 The research problem 6 3 Research Questions: 6 4 Literature review 6 4.1 International perspective 6 4.2 African perspective 8 4.3 Namibian perspective 9 5 Conclusion 12 6 Bibliography 13 1. Introduction A functional financial sector is essential for economic development. Importantly, a strong financial sector, however, relies not only on the sound organized infrastructure, but also on the ability of its human resources. Human resources are critical in the development of the financial sector. Investments in human capital are influential in shaping the financial services industry where knowledge, skill, competencies and capabilities have become key strategic drivers of productivity, competitiveness and growth (BNM Financial Sector Development, 2015). With globalization, the need for capacity building in any country’s financial sectors becomes even more critical to ensure that experts within the industry will be able to keep up with the new changes brought about by the implementation of the international financial standards, such as IFRIS. In the next decade, there are likely to be many changes...

Words: 3202 - Pages: 13

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Research Proposal on Rwanda

...at the business environment through the institutions that the government has put in place, as a way of encouraging investors. The country of choice for this case is Rwanda, due to the steps it has made to make investments in business to be friendlier. The country was not so long ago faced with a major challenge, where it was rocked with one of the biggest crisis reported in the recent times, in form of genocide. The country has made major steps in ensuring that the business community is given the best investment environment, which has seen the country being listed among the friendliest country to start a business in the region. This research paper will look at Rwanda in comparison to advanced economies in the region such as South Africa. This research paper is therefore going to look at some areas which have made Rwanda make the gains that it has made in terms of improving the business environment. These areas include • Motivations behind the move the country has made towards encouraging investors to invest in the country. • Areas of improvement, which the country has capitalized on to make business environment friendlier. • Government incentives towards improving the business environment. • Impact of the improved business environment Background Rwanda was faced with a genocide which took place in the year 1994,...

Words: 1872 - Pages: 8

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Greek Financial Crisis

...Introduction The Greek debt crisis in 2009 occurred as a result of an understated financial deficit and extreme spending. The stagnation of the Greek economy and the demotion in their debt rating did not aid their financial situation. Greece was then faced with the possibility of sovereign debt default. The failure of Greece to pay their debts required bailouts from the European Union (EU) and the International Monetary Fund (IMF). While the loan bailouts have eased short term liquidity problems, Greece still remained in financial turmoil which may even deteriorate. This research paper aims to explore the history behind the Greek debt crisis, the implications it has globally and on South Africa as well as the lessons that can be learnt from the crisis. Origins of the Greek debt crisis 2.1 Historical development: 2001-2008/09 In 2001 Greece became the twelfth member to join the Euro zone and was permitted to use the Euro (€) as its currency. Greece joined the Euro zone because of the benefits associated with being part of the Euro area. These benefits were essential to the economy of Greece who had a record of unpredictable inflation (Gibson, Hall & Tavlas, 2012). In addition, after Greece changed to the Euro they had the freedom to borrow money from foreign capital markets. During 2003-2007 government records showed Greece to be growing at 4% a year which gave investors’ confidence and made Greek bonds a popular investment...

Words: 1993 - Pages: 8

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The World’s Best Investment Banks 2011

...Global Finance names the World’s Best Investment Banks 2011     New York, February 22, 2011 — Global Finance announces its selection of the World's Best Investment Banks 2011 to be published in its April 2011 issue.   Global Finance editors, with input from industry experts, used a series of criteria to arrive at their selections. These included market share, number and size of deals, service and advice, structuring capabilities, distribution network, efforts to address market conditions, innovation, pricing, after-market performance of underwritings and market reputation. Deals announced or completed in 2010 were considered. "The investment banking industry has changed as a result of the financial crisis," said Global Finance publisher Joseph D. Giarraputo. "The best institutions are those that have a business model focused on customer needs." For editorial information please contact: Dan Keeler, Editor, email: dan@gfmag.com   GLOBAL AWARDS | Best Investment Bank | Morgan Stanley | Best Equity Bank | Morgan Stanley | Best Debt Bank | Barclays Capital | Best M&A Bank | Morgan Stanley | Best Up-and-Comer | QInvest | Most Creative | Bank of America Merrill Lynch |   SECTORS | Consumer | Credit Suisse | Financial Institutions | Bank of America Merrill Lynch | Health Care | J.P. Morgan | Infrastructure | Scotia Capital | Industrial/Chemicals | J.P. Morgan | Media/Entertainment | J.P. Morgan | Metals & Mining | BMO Capital Markets...

Words: 690 - Pages: 3