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Term Paper Natural Disaster - ConséQuences éConomiques Du Tremblement de Terre Du Gujarat

In: Science

Submitted By francois22
Words 2785
Pages 12
Abstract
Le but de ce travail de recherche est d’analyser et de décrire le tremblement de terre Gujarat de 2001 en Inde et de discuter des conséquences économiques de cette catastrophe. Ce fut l'un des tremblements de terre les plus meurtriers et les plus dévastateurs que l'Inde a connu en plus d’avoir eu un impact économique significatif sur la communauté, les industries et l’environnement de la région. Cette catastrophe naturelle a tué des milliers d’habitants et détruit totalement ou partiellement endommagé plus de 1 million de maisons à travers le pays. Aujourd’hui, on remémore ce tremblement de terre historique non seulement comme un évènement tragique qui a changé la vie de millions de gens, mais également comme un évènement servant d’expérience à l’Inde et aux territoires environnants les poussant à prévoir et à mieux prévenir d’éventuelles catastrophes de cette gravité.
Introduction
Dans la matinée du 26 Janvier 2001, à l'aube de la 51e Fête de la République de l'Inde, au lieu des célébrations, les Indiens ont connu le chaos et le deuil en vivant l'un des plus destructeurs tremblements de terre de l’histoire de l'Inde. Le séisme du Gujarat a frappé la province de Gujarat, au nord-ouest de l’Inde, faisant près de 20 000 victimes et 166 000 blessés, laissant des centaines de milliers d’habitants sans habitations et détruisant de nombreuses villes et communautés sur son passage. Sur le plan économique, ce séisme évalué à 7.9 sur l’échelle de Richter a été dévastateur du fait que son hypocentre était situé au cœur de la ville de Bhuj, dans le district de Kutch, secteur fortement industrialisé, affectant également plusieurs métropoles à travers le pays en entier. Le Département d'État indien estime que le séisme a touché directement ou indirectement plus de 15,9 millions de personnes (CIRES, 2001). L’aide humanitaire et les secours apporté ont permis de limiter les impacts et de reconstruire une bonne partie de la région, mais cet événement restera tout de même ancré à jamais dans la mémoire de cette communauté.
Séquence d’évènements
Vers 08h46 heure locale, en ce jour de la République, un tremblement de terre de magnitude 7.9 a frappé la région de Kutch, district de l'État du Gujarat en Inde. La secousse a duré environ 90 secondes et a laissé derrière elle une traînée de dévastation et de destruction. Elle a eu lieu dans la partie centrale du district de Kutch réduisant en cendres la ville de Bhuj et affectant plusieurs autres villes environnantes telles que Bhachau et Anjar. Le séisme a été d’une telle puissance que des villes situées à plus de 400 kilomètres de l’hypocentre ont été sévèrement touchés alors que d’autres jusqu’à 2000 kilomètres à l’est du pays telles que Calcutta ont ressenti l’impact du tremblement comme indiqué dans la figure 1 (Humar 2001).
Figure 1 : Carte de l’Inde et de l’étendue du tremblement de terre du Gujarat

L’inde est situé au-dessus du point de jonction des plaques tectoniques eurasienne et indo-australienne. Le tremblement de terre du Gujarat a été causé par le déplacement de ces deux plaques tectoniques. En effet, les deux plaques continentales entrent continuellement en contact l’une avec l’autre pour créer une compression. Les deux plaques sont donc poussées vers le haut pour former des massifs montagneux plutôt que de passer l’une au-dessus l'autre comme sur la figure 2.
Figure 2 : Image de la jonction des deux plaques tectoniques sous le territoire indien

L'Himalaya est un des résultats le plus évident de cette collision. En plus de la création de montagnes, le mouvement des plaques crée une tension dans les roches construites. Cette tension a entraîné ce qu’on appelle une faille de chevauchement déclenchant le tremblement (GS 2001). La région du Kutch est très vulnérable aux tremblements de terre car elle est une zone sismique de niveau V, ce qui signifie qu’elle représente une zone à risque très élevée. À titre d’exemple, 6 puissants tremblements de terre ont eu lieu dans la même région au cours des 200 dernières années (EHP 2001) (Eidinger 2001).
L'épicentre a été localisé à 23,6 de latitude Nord et 69,8 de longitude Est, 20 km au nord-est de la ville de Bhuj, le siège du district de Kutch, qui possède une population de 1,47 millions d’habitants (Ashok 2001). L’épicentre était relativement près de la surface de la terre à une profondeur de seulement 23 km sous la surface, ce qui a généré un gigantesque tremblement dont 70% du pays ont ressenti et s’étalant même à l’extérieure des frontières de l’Inde jusqu’au Pakistan et au Népal. Les séismes qui sont peu profonds et de grande ampleur sont généralement les pus destructeurs et les plus mortelles, comme par exemple le tremblement de terre de 1906 à San Francisco ou celui de 1994 à Los Angeles qui ont tous deux eu des conséquences majeurs.
Conséquences économiques
Le tremblement de terre du Gujarat a fait des milliers de victimes, de plus l'économie et l'environnement ont considérablement été affectés également. Un mois après le tremblement de terre, le gouvernement de l’Inde a évalué le nombre de morts à 19 727 et le nombre de blessés à 166 000 comme indiqué sur la figure 2 (CIRES 2001). Cette catastrophe naturelle est aujourd’hui perçue comme l’un des deux séismes les plus meurtriers de l'histoire l'Inde. Vingt-et-un de l’ensemble des vingt-cinq districts de l’État du Gujarat ont été touché par le tremblement de terre détruisant des villes et des communautés entières. Comme indiqué par la figure 3, près de 18 villes, 182 tehsils (subdivision administrative d’un district en Inde) et 7904 villages dans les districts touchés ont connu une importante destruction (SAARC, 2001).

Figure 3 : Tableau des dommages et des pertes du tremblement de terre du Gujarat
Plusieurs infrastructures et bâtiments de santé et d'éducation ont été gravement endommagés. Deux hôpitaux de district ont été détruits, plus de 1200 centres de santé dont la majorité dans des secteurs ruraux, et plus de 11 600 écoles ont été détruits ou endommagés à travers le pays (GFDRR 2001). Les dommages les plus importants sont survenus dans la région de Kutch, qui couvre environ 22% de la superficie totale de l'État du Gujarat. Dans cette région, sur un total de 884 villages situés dans cette région, 518 ont subi des dommages importants, 165 ont été détruits à 70% et plus, et enfin 178 ont été rasés complètement (Humar 2001). La figure 4 représente une ville de Kutch qui a été sévèrement démoli par la secousse. En raison des dommages aux maisons, tours à logements et autres bâtiments résidentiels, 600 000 personnes se sont retrouvées sans abris avec près de 350 000 maisons totalement détruites (CIRES 2001). Figure 4 : Un village de Kutch après le tremblement de terre du Gujarat

Le tremblement de terre du Gujarat a été suivi par une série d’autres séismes mineurs rendant l’apport des secours et la reconstruction difficiles, et ne laissant aucun répit à la population indienne. Le département gouvernemental indien de la météorologie (IMD) a enregistré plus de 500 séismes de magnitude 3,0 et plus durant le mois de mars suivant le tremblement de terre du Gujarat (ADRC, 2001). Cette série de séismes ont eu des conséquences terribles sur l’économie de la région. En plus des dommages sur les bâtiments, Gujarat a été témoin d'importants dégâts sur les routes rendant la tâche plus ardue pour les secours en termes de transport. Plusieurs chemins ont été fissurés, déformé, complètement détruits ou couverts par des piles massives de débris limitant l’accès à certaines zones et isolant certaines zones. De plus, les canalisations, l’électricité et le gaz circulant généralement sous le système routier par l’intermédiaire de tuyaux ou de câbles souterrains ont également été touchés lorsque le sol s’est déplacé privant d’eau potable et d’énergie une quantité énorme de résidences. À Bhuj, situé sur l’hypocentre du tremblement, 95% de la ville a été réduit en cendres et laissé inhabitable.
Le Gujarat était auparavant l'un des États les plus prospères du pays, ayant un PNB par habitant bien au-dessus de la moyenne de l'Inde. Il était également le deuxième État le plus industrialisé du pays pouvant compter sur la compétitivité de ses industries pharmaceutique, chimique, textile et pétrolière. Gujarat avait également la réputation d’être un important acteur dans le commerce de diamants sur la scène internationale. Bien que beaucoup des industries ont survécu au tremblement et sont aujourd’hui tout aussi développées, plusieurs entreprises et commerçants ont disparus après l’incident. La figure 5 démontre l’impact économique sur le produit intérieur brut (GDP) de l’Inde. Il est évident que le produit intérieur brut a chuté suivant le désastre de 2001. En effet, les
Figure 5 : Graphique de la croissance du PIB de l’Inde avant et après 2001 dommages matériels en plus de la privation de la communication, du transport et de l'énergie pour plusieurs mois ont été fatals pour plusieurs secteurs économiques au Gujarat. Par exemple, il a été rapporté que plus de 20 000 bovins ont été tués durant le séisme entraînant des pertes économiques majeures dans le secteur agricole. Ainsi, en raison de tous ces effets néfastes, l’économie du Gujarat a donc connu une perte de 20 millions de dollars quotidiennement suivant le désastre pour une bonne période de temps (GS 2001).
L’environnement de la région a aussi été grandement impacté par le tremblement de terre comme dans la majorité des catastrophes naturelles. Avant 2001, la région du Gujarat connaissait beaucoup de périodes de sécheresse, mais après le tremblement, la nappe phréatique s’est élevé, parfois même jusqu’à la surface de la terre entraînant plusieurs changements géologiques. Dans de nombreux endroits, de nouvelles sources d’eau sont apparus, certaines composées d’eau fraîche et d'autres d'eau salée. Dans le désert, certains cours d’eau auparavant asséché pendant de nombreuses années ont recommencé à couler de nouveau. Par contre, comme il est possible de voir dans la figure 6, ce mécanisme a aussi engendré dans plusieurs cas des inondations et la liquéfaction de sols habités aggravant ainsi la situation des plusieurs territoires.
Figure 6 : Image d’une inondation dans une ville du Gujarat dû au séisme

Le coût total, c’est-à-dire les pertes économiques directes de ce terrible évènement, a été estimé par la Banque Mondiale (BM) et la Banque Asiatique de Développement (ADB) entre 1.3 et 5 milliards de dollars. Cependant, les répercussions de cette tragédie sont beaucoup plus importantes en considérant les milliers de morts et de blessés, les milliers d’habitations détruites ou endommagés, les communautés anéanties et la quantité énorme de vie qui ont été changé à jamais après ce jour.
Secours et réponse au désastre
Plusieurs organismes humanitaires venant de partout à travers le monde ont su réagir en vitesse et apporter leur aide ont régions touchées. L’organisme indien BAPS est un organisme de charité à but non lucratif engagée à servir sincèrement le monde dans le besoin en prenant soin des individus, des familles et des communautés lors d’une catastrophe comme celle-ci. Bien qu'il s’agissait d’un jour férié, BAPS était présent sur la scène du drame en moins de 75 minutes après le séisme pour fournir des repas chauds et les services nécessaires aux victimes comme démontré dans la figure 8 (BAPS 2001).
Figure 8 : Image de l’organisme BAPS distribuant de la nourriture aux survivants du tremblement de terre du Gujarat

Lors d’un désastre naturelle de ce genre, la période la plus cruciale sont les quelques heures qui suivent la secousse. Heureusement, beaucoup d’autres organismes humanitaires ont su répondre à l’appel rapidement aux côtés du BAPS. Le Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR), l’Organisation Mondial de la Santé (OMS), L'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), OXFAM, le Département du Développement International (DFID) ont tous été des acteurs internationaux majeurs dans la reconstruction et l’assistance immédiate après le tremblement de terre (Gupta 2001).
Vers un avenir plus meilleur
Il n'y a rien qui aurait pu été fait pour éviter le tremblement de terre, mais il y a beaucoup qui aurait pu été fait pour réduire la gravité des dommages et prévenir de telles pertes en termes de vie et de coût monétaire. Il est toujours possible de prédire où les tremblements de terre ont plus de chances de se produire, mais il est impossible de savoir quand ils se produiront. Après le tremblement de 2001, les informations recueillis et l’expérience ont été grandement utiles pour les architectes et les géologues. Ils ont pu construire et améliorer certaines structures antisismiques sécuritaires à des endroits stratégiques dans les zones plus à risques.
Le tremblement de terre du Gujarat a aussi été critique pour l’inde dans la gestion et l’organisation des secours des durant une catastrophe naturelle. En effet, la réponse au tremblement n'a pas été aussi efficace et rapide qu’elle aurait pu l’être pour de nombreuses raisons. Non seulement, le tremblement est survenu durant un jour férié national, mais certaines régions n’étaient pas équipés adéquatement pour faire face à une telle catastrophe. Ainsi, malgré le fait que les conséquences auraient pu être limitées en 2001, le séisme du Gujarat auras tout de même servit de leçon d’apprentissage aux autorités indiennes pour mieux se préparer et mieux réagir à d’éventuels tremblements de terre.
Conclusion
En conclusion, le tremblement de terre du Gujarat a été l'un des plus dévastateurs séismes de l'histoire indienne. Il a eu un impact économique significatif sur la communauté, les industries et l’environnement des régions touchées. Malgré des conséquences terribles sur les habitants, la population et le gouvernement indien a su tirer une leçon de cet évènement historique. Depuis cette tragédie, l’inde en coopération avec d’autres pays autour du monde travaille constamment pour essayer d’améliorer leurs équipements, leurs technologies et leurs infrastructures pour mieux se défendre contre un tremblement de terre de cette force. Grâce à l’aide humanitaire provenant soit de l’intérieur ou de l’extérieur du pays, l’État du Gujarat a su recouvrir de cet évènement malheureux et brille aujourd’hui de nouveau en étant l’un des états les plus industrialisés et les plus prospères économiquement du pays.

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